🧖‍♀️ Surtourisme : Atami taxe tout le monde, même les Japonais

Face au surtourisme même pour vous, qui vivez au Japon, qui parlez la langue, qui avez bossé toute la semaine vous payez !

Surtourisme Atami

Imaginez : vous partez en week-end détente à Atami, petite perle onsen de Shizuoka. Le train shinkansen file, votre bento est chaud, l’eau thermale n’attend que vous… et bam, nouvelle taxe à l’arrivée. 200 yens par nuit.

Surtourisme ou surpénalisation ?

Depuis le 1er avril (non, c’est pas une blague), la ville d’Atami applique une taxe de séjour à tous les voyageurs. Montant ? 200 yens (environ 1,37 €) par personne et par nuit. C’est pas énorme, certes. Mais ça fait tousser quand on voit que la taxe s’applique à tout le monde, Japonais inclus. Oui oui, même tata Keiko de Yokohama qui vient passer une nuit avec ses trois petits-enfants.

Alors que Kyoto facture jusqu’à 10 000 yens pour une nuit ultra-luxe, Atami reste plus chill. Mais l’injustice perçue est ailleurs : pourquoi faire payer les locaux comme s’ils étaient des touristes étrangers pleins de yens frais ? Surtout quand les paquets de riz coûtent plus cher, et que les hôtels affichent complet trois mois à l’avance.

« C’est pas contre les touristes, promis »

Faut dire qu’avec 60 millions de visiteurs attendus d’ici 2030, le Japon cherche des solutions. Ces taxes servent à réparer les trottoirs usés par les valises à roulettes, renforcer les lignes de train, entretenir les sites historiques… et accessoirement, financer les aides aux seniors dans une société qui vieillit à vitesse grand V.

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Mais là où ça coince, c’est que la pilule passe mal auprès des résidents japonais. Surtout quand ils voient que les touristes étrangers, avec leur pouvoir d’achat boosté par le yen faible, s’en sortent mieux.

Taxer les étrangers seulement ? Pas si simple

Certains aimeraient que la taxe ne vise que les touristes internationaux. Mais à Atami, ces derniers représentent… 1% des nuitées annuelles. Même en les taxant x10, ça changerait pas grand-chose aux caisses de la ville.

Et puis, il y a le casse-tête technique : les hôtels japonais ne demandent pas d’ID aux clients japonais et pour différencier étrangers et résidents, il faudrait exiger une pièce d’identité à tout le monde…

Problème : risque de discrimination, surtout envers les Japonais métissés ou étrangers résidents. On a déjà vu des hôtels qui demandent un passeport uniquement parce qu’un nom ou un visage « sonne pas japonais ». Pas très omotenashi.

Alors, on fait quoi ?

La tendance est claire : ces taxes universelles vont rester. C’est plus simple, ça évite les accusations de discrimination, et ça remplit les caisses des villes touristiques. Mais en parallèle, des tarifs différenciés sur d’autres attractions (musées, temples, parcs) pourraient apparaître – un peu comme les prix « résident » qu’on trouve déjà dans certains pays.

Moralité ? Même dans l’archipel du zen, la surtourisme agace. Et ce sont souvent les locaux qui trinquent les premiers.

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Auteur/autrice : Louis Japon

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