Aux Jeux olympiques de Tokyo de 2020, 335 sportifs russes sont en compétition avec des athlètes du monde entier…
Pourtant, contrairement à leurs homologues, les Russes ne sont pas autorisés à utiliser le nom, le drapeau et l’hymne de leur pays, et concourent sous l’acronyme ROC, qui signifie Comité olympique russe.
Dans le décompte des médailles de 2020, toutes leurs médailles figurent à côté du nom ROC, avec un drapeau différent du drapeau officiel de la Russie ci-dessus ! La raison étant que la Russie, qui a toujours fait partie des meilleures nations sportives du monde, a été « bannie » des Jeux olympiques de Tokyo.
Pourquoi la Russie a-t-elle été « bannie » des Jeux olympiques de Tokyo en 2020 ?
En décembre 2019, l’Agence mondiale antidopage (AMA) a interdit à la Russie de participer à des événements internationaux pendant quatre ans, notamment aux Jeux olympiques de Tokyo et à la Coupe du monde de football de 2022. Cette interdiction a été promulguée après de nouvelles révélations sur un programme de dopage dont la Russie était accusée.
En septembre 2018, après de multiples enquêtes, l’AMA a levé les sanctions à condition que la Russie remette aux régulateurs du dopage les données des athlètes de son laboratoire de Moscou, ce qui permettrait d’identifier des centaines d’athlètes susceptibles d’avoir triché dans divers sports.
La Russie a ensuite été accusée de manipuler cette base de données, ce qui a conduit le panel de l’AMA à suggérer l’interdiction de quatre ans. Par la suite, le Comité international olympique (CIO), l’AMA et d’autres fédérations mondiales ont lancé une série d’enquêtes.
Immédiatement après que les allégations ont fait surface, l’accréditation du laboratoire antidopage russe a été suspendue en 2015. Après les enquêtes préliminaires, le CIO a retiré 111 athlètes, dont l’ensemble de l’équipe d’athlétisme, du contingent de 389 membres de la Russie pour les Jeux olympiques de Rio.
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Après une enquête plus approfondie, le CIO a suggéré une interdiction complète de la participation de la Russie aux Jeux olympiques d’hiver de 2018 à Pyeongchang, en Corée du Sud.
En fin de compte, 168 athlètes ont participé grâce à des dérogations spéciales des fédérations internationales. Mais le Comité olympique russe s’est vu interdire d’assister à l’événement et le drapeau du pays n’a été officiellement déployé sur aucun des sites. Les athlètes russes ont également été contraints de porter des uniformes neutres portant l’inscription « Athlète olympique de Russie ».
En 2020, le Tribunal arbitral du sport (TAS) a réduit l’interdiction initiale de quatre ans à deux ans, mais il a veillé à ce qu’aucune équipe officielle russe ne puisse participer à des événements organisés par un signataire de l’AMA jusqu’à la fin de la période de sanction, le 16 décembre 2022.
Cela signifie que les équipes officielles russes sont exclues des Jeux olympiques d’été de 2020, des Jeux paralympiques de Tokyo de l’année prochaine et des Jeux olympiques d’hiver de Pékin. Même pour la Coupe du monde de 2022 au Qatar, la Russie devra concourir sous un nom neutre, si elle se qualifie.
Selon un rapport de The Independent, la Russie sera réintégrée à l’issue de la période d’interdiction, si elle respecte et observe toutes les sanctions imposées, paie ses amendes et ses contributions et commence à adhérer aux règlements de l’AMA.
Qui sont les athlètes ROC aux Jeux olympiques de Tokyo ?
L’interdiction n’est pas totale cependant, et 335 athlètes russes continuent de participer à Tokyo, mais sous le nom de ROC, c’est-à-dire Comité olympique russe, l’équipe qui envoie les athlètes russes à tous les Jeux. En fait, la « punition » consiste uniquement à les obliger à ne pas utiliser le nom, le drapeau ou l’hymne national de la Russie.
Les joueurs du ROC sont les seuls à avoir pu prouver qu’ils ne faisaient pas partie du grand système de dopage.
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