Découvrez notre test des osechi. C’est quoi ? Les plats traditionnels du Nouvel An japonais.
Les osechi, aussi appelée osechi ryori (御節料理) sont les plats traditionnels du Nouvel An japonais, servis méticuleusement dans des boîtes laquées (qui ressemble à une boîte à bento).
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Voilà notre test de cet indispensable de la cuisine japonaise !
Scénario : 9/10
Les osechi auraient été introduits au Japon depuis la Chine. Ces plats sont considérés comme des toshigami, divinités qui amènent le bonheur au Nouvel An.
Ces plats traditionnels japonais sont dégustés traditionnellement dans des boîtes partagées pendant les célébrations du Nouvel An japonais, oshogatsu.
Les boîtes empilées, appelées jubako, sont remplies de nourriture, à l’exception de la boîte du bas. Traditionnellement on empile 3 à 5 boîtes (haut en bas) :
- ichi-no-jû, mets pour accompagner le saké
- ni-no-jû, les plats grillés (yakimono) et les plats marinés (sunomono)
- san-no-ju, les plats cuisinés avec des aliments venant de la mer et de la montagne
- yo-no-jû, pour les plats mijotés
- la dernière boîte, go-no-ju, est laissée vide, afin que la bénédiction divine s’y loge.
Cette période de l’année est très mystique au Japon. Il est coutume de ne pas cuisiner durant les trois premiers jours de l’année appelés sanganichi (三が日). C’est un temps de repos pour tous les membres du foyer, y compris les personnes qui… cuisinent généralement tous les jours pendant le reste de l’année !
Les osechi remontent à plus de 1000 ans, datant de la période Heian.
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À cette époque de la nourriture était offerte chaque année aux dieux au début de chaque nouvelle saison. L’offrande la plus importante était alors produite au Nouvel An, pendant le sekku, le festival des récoltes. La cour japonaise participait également à cette fête, dont le nom est devenu osechiku.
Au cours de la période Edo, ce festin a commencé à être consommé dans un plus grand nombre de foyers et son nom a de nouveau évolué pour devenir celui d’aujourd’hui, osechi.
De nos jours, cette tradition a lieu chaque année dans presque tous les foyers japonais. Ces boîtes sont empilées pour représenter le bonheur et la chance qui « s’empilent » pour l’année à venir.
Graphisme : 9/10
Les osechi sont vraiment attrayants. Chaque plat est soigneusement présenté et décoré, ce qui en fait un véritable plaisir pour les yeux.
Aliments très variés, ils sont issus de la terre et de la mer, colorés et très bien équilibrés d’un point de vue nutritionnel. Ils sont mélangés dans des boîtes magnifiques, richement décorées :
Les couleurs vives et les différentes textures des aliments y sont vraiment agréables à regarder.
Jouabilité : 6/10
Les osechi sont principalement utilisés comme un repas de célébration le soir du 31 décembre et les jours suivants au Japon.
Chaque aliment est servi froid et placé dans de petites boites. Il existe plusieurs types d’aliments osechi, chacun ayant une signification, voilà ci-dessous quelques-uns des plats d’une boîte d’osechi :
- Datemaki (伊達巻): c’est une omelette sucrée créée à partir d’un gâteau de poisson et représente l’acquisition de connaissances et de culture
- Ebi (海老) : également connu sous le nom de crevette, elle est destinée à apporter une longue vie
- Kazunoko (数の子) : ces œufs de poisson provenant du hareng représente le désir d’une grande famille
- Kuromame (黒豆) : à base de graines de soja noires, ils permettent de souhaiter une année saine et productive
- Kohaku Kamaboku (紅白のかまぼこ) : combinaison de gâteaux de poisson rouge et blanc apporte bonheur et protection contre les mauvais esprits et ressemble au premier lever du soleil de l’année
- Kurikinton (栗きんとん) : ces châtaignes cuites et sucrées représentent la richesse désirée
- Buri (ブリ) : ce poisson jaune représente la promotion au travail
- Tai (鯛) : la daurade porteuse de chance
- Renkon (レンコン) : ces racines de Lotus permettent de lire le futur
- Tazukuri (田作り) : les anchois séchés symbolisent une récolte abondante
- Yakizakana (焼き魚) : poisson grillé représente le désir de réussite dans sa carrière
- Daidai (ダイダイ) : cet orange amère japonaise symbolise la résilience
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Fait amusant : il est également courant de manger de l’ozoni avec l’osechi, c’est la soupe de mochi du Nouvel An qui contient une base de soupe miso et… les restes de mochi des autels de la veille du Nouvel An.
Il est facile de réaliser un osechi ryori maison une fois que l’on connaît les différents plats qui composeront ses boîtes ! Sinon il vous faudra être invité dans une famille japonaise ou les acheter !
Son : 6/10
Les osechi ne font pas vraiment de bruit. Cependant, il est possible que la préparation des plats et le bruit des convives pendant le repas puissent être considérés comme des éléments sonores de l’expérience de la cuisine osechi !
Durée de vie : 6/10
La durée de vie des osechi dépend de la façon dont vous les consommez. Si vous les mangez pendant le Nouvel An, alors la durée de vie sera assez courte !
Si vous décidez de recréer ces plats vous-même à d’autres occasions, alors la durée de vie peut être plus longue si vous les gardez au réfrigérateur.
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Si vous êtes au Japon les supermarchés et les konbini (où même des spécialistes par internet) en vendent des frais le 31 décembre, comptez de 6000 pour l’entrée de gamme à 100 000 yens pour les plus gastronomiques (de 40 à 700 euros environ).
Note finale : 8/10
Dans l’ensemble, les osechi sont une expérience culinaire japonaise vraiment spéciale.
La cuisine du Nouvel an japonais apporte une touche de culture et de tradition à votre repas du 31 et des jours suivants surtout si vous vous trouvez au Japon !
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