Si vous faites partie de celles et ceux qui voyagent au Japon âsans visaâ aujourdâhui, il y a un ajustement important Ă anticiper.

Le pays prépare la mise en place de JESTA, une autorisation électronique de voyage à obtenir avant le départ pour une partie des voyageurs actuellement exemptés de visa.
Ici, on reste volontairement dans le bĂ©ton armĂ©. Tout ce qui suit sâappuie sur des Ă©lĂ©ments institutionnels et des documents de travail de lâImmigration Services Agency, plus quelques informations dâagence relayĂ©es dans la presse. Le reste nâest pas encore arrĂȘtĂ©, donc inutile de le âdevinerâ.
Le JESTA nâest pas un visa
JESTA signifie Japan Electronic System for Travel Authorization. LâidĂ©e est simple Ă comprendre si vous connaissez lâESTA amĂ©ricain ou lâeTA canadienne : ce nâest pas un visa, câest une autorisation de voyage liĂ©e Ă votre passeport, demandĂ©e en ligne avant lâembarquement.
La nuance qui va compter pour vous, câest que le âvisa-freeâ ne disparaĂźt pas forcĂ©ment dans lâesprit, mais il devient conditionnĂ©. Autrement dit, le sĂ©jour court reste un sĂ©jour court, sauf que vous nâarrivez plus sans avoir Ă©tĂ© prĂ©-validĂ©.
Le changement concret
Le cĆur du mĂ©canisme, tel quâil est dĂ©crit dans les schĂ©mas de lâadministration japonaise, repose sur un prĂ©-contrĂŽle. Vous transmettez en amont des informations de voyage, lâadministration effectue un tri, puis lâautorisation (ou son absence) dĂ©termine votre capacitĂ© Ă embarquer.
Câest lĂ que le changement devient trĂšs rĂ©el : ce ne sera pas un guichet de plus Ă lâarrivĂ©e, ce sera un âouiâ ou un ânonâ au moment du check-in, avec une logique pensĂ©e pour fonctionner main dans la main avec les compagnies aĂ©riennes et des parcours plus automatisĂ©s Ă lâentrĂ©e sur le territoire.
Le calendrier : 2028
La date clĂ© Ă retenir, câest lâobjectif âannĂ©e fiscale 2028â. Au Japon, lâexercice fiscal se dĂ©roule gĂ©nĂ©ralement dâavril Ă mars, ce qui laisse de la place Ă un lancement progressif sur une pĂ©riode plutĂŽt quâun basculement du jour au lendemain.
Dans le dĂ©bat public, cet horizon 2028 a aussi Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© comme une accĂ©lĂ©ration par rapport Ă une cible plus lointaine Ă©voquĂ©e auparavant. Pour vous, la traduction est simple : ce nâest pas pour le prochain voyage improvisĂ©, mais câest assez proche pour que 2026 et 2027 deviennent des annĂ©es oĂč lâon verra monter le sujet.
Qui est concerné
Les profils visĂ©s, tels quâils sont dĂ©crits de maniĂšre convergente, sont les ressortissants de pays et rĂ©gions qui bĂ©nĂ©ficient actuellement dâune exemption de visa pour des sĂ©jours courts, typiquement tourisme et dĂ©placements professionnels brefs.
Si vous ĂȘtes dans ce cas, le bon rĂ©flexe nâest pas de paniquer, mais de vous dire que la prĂ©paration du voyage va intĂ©grer une Ă©tape de plus.
Pourquoi maintenant
Le raisonnement mis en avant par lâadministration est double. Dâun cĂŽtĂ©, empĂȘcher en amont lâentrĂ©e de personnes jugĂ©es problĂ©matiques, quâil sâagisse de risques de sĂ©curitĂ© ou de profils Ă risque de dĂ©passement de sĂ©jour. De lâautre, fluidifier les flux avec davantage dâautomatisation, dans un contexte oĂč le Japon se projette sur des volumes de visiteurs trĂšs Ă©levĂ©s Ă lâhorizon 2030.
La logique, au fond, est assez lisible : plus il y a de monde, plus la sĂ©lection et la prĂ©paration se dĂ©placent vers lâavant, avant mĂȘme que vous ne montiez dans lâavion.
Quelles infos seraient demandées
Les Ă©lĂ©ments les plus clairs, Ă ce stade, concernent des donnĂ©es de base liĂ©es au voyage, comme le motif de sĂ©jour et le lieu dâhĂ©bergement. Les schĂ©mas de fonctionnement montrent aussi une vision plus large du parcours Ă lâarrivĂ©e, avec des dispositifs automatisĂ©s et lâidĂ©e de capter des Ă©lĂ©ments biomĂ©triques via des kiosques, dans une logique de âpipelineâ allant de la prĂ©-dĂ©claration au passage accĂ©lĂ©rĂ©.
Ce qui est certain, câest lâintention dâindustrialiser le parcours. Ce qui ne lâest pas encore, câest le pĂ©rimĂštre prĂ©cis de la biomĂ©trie, ses exceptions, et la façon dont ce sera prĂ©sentĂ© au voyageur dans une procĂ©dure finale âgrand publicâ.
Le prix : rien dâofficiel
Aujourdâhui, aucun tarif dĂ©finitif nâest gravĂ©. Des sources grand public sĂ©rieuses rappellent que le coĂ»t et la durĂ©e de validitĂ© ne sont pas annoncĂ©s.
En revanche, une piste de travail, relayĂ©e via une dĂ©pĂȘche dâagence, Ă©voque une redevance Ă©tudiĂ©e dans une fourchette de 2 000 Ă 3 000 yens. Ă retenir comme un signal de direction, pas comme une certitude comptable.
Il nâexiste pas, Ă ce jour, de dĂ©marche JESTA opĂ©rationnelle accessible au public. Pas de portail officiel ouvert, pas de calendrier de dĂ©pĂŽt, pas de formulaire final.
ConcrĂštement, si vous tombez sur un site qui vous vend dĂ©jĂ une âautorisation JESTAâ, vous ĂȘtes face Ă un futur marché⊠et donc Ă un futur terrain dâarnaques.
Ce quâon ne sait pas encore, et quâil vaut mieux refuser de âremplir Ă lâimaginationâ
Plus on se rapproche dâun lancement, plus la tentation grandit de transformer des hypothĂšses en certitudes. Pour lâinstant, plusieurs Ă©lĂ©ments restent ouverts, notamment la date exacte de mise en service, le tarif final et les Ă©ventuelles exemptions, la durĂ©e de validitĂ© et les rĂšgles en cas de changement de passeport, les dĂ©lais de rĂ©ponse et la gestion dâun refus.
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