Le Japon reste une destination exceptionnelle mais les temps des formalités bon marché semblent derrière nous.
Le Japon, destination de rêve pour des millions de voyageurs, s’apprête à revoir à la hausse les coûts liés au tourisme entrant.
Visa, taxe de départ, et future autorisation de voyage JESTA seront bientôt plus chers. Objectif affiché : financer la lutte contre le surtourisme, mais aussi et surtout éviter de relever les impôts pour les Japonais.
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Voici comment ce virage fiscal impactera vos futurs voyages au pays du Soleil-Levant… et pourquoi cette stratégie divise autant au Japon et ailleurs !
💸 Pourquoi cibler les touristes, et pas les contribuables japonais ?
Le contexte fiscal nippon est tendu. Inflation, stagnation des salaires, recomposition politique… Tout augmente sauf la marge de manœuvre du gouvernement. Relever les impôts domestiques serait impopulaire et politiquement risqué. Alors Tokyo choisit une autre voie : faire contribuer les visiteurs étrangers.
Concrètement, trois mesures principales sont envisagées :
- Une hausse de la taxe de départ (la « sayonara tax », actuellement de 1 000 ¥),
- Une revalorisation des frais de visa (inchangés depuis 1978 !),
- L’introduction d’un JESTA, équivalent japonais de l’ESTA américain, à partir de 2028.
Cette stratégie permettrait à l’État de financer certaines politiques publiques sans alourdir la charge des ménages japonais, notamment l’extension de la gratuité du lycée, une promesse consensuelle mais coûteuse.
🚦 À quoi servira l’argent collecté ?
Le Japon fait face à un phénomène de surtourisme qui étouffe certains lieux emblématiques comme Kyoto, Asakusa ou la « Golden Route » Tokyo–Kyoto–Osaka. L’argent des visiteurs servira à :
- Améliorer la gestion des flux touristiques,
- Renforcer les infrastructures d’accueil,
- Déployer une signalétique multilingue plus claire,
- Recruter davantage de personnel pour l’accueil et la sécurité,
- Inciter les touristes à explorer des régions moins fréquentées.
En résumé, l’idée est de transformer la manne touristique en un outil de régulation… tout en finançant des projets sociaux ambitieux comme l’éducation gratuite.
💰 Ce que ça coûte aujourd’hui… et ce que ça pourrait coûter demain
| Frais | Actuellement | Ce qui est envisagé |
|---|---|---|
| Visa (entrée simple) | ≈ 3 000 ¥ (~20 €) | En hausse (montant à définir) |
| Visa (entrée multiple) | ≈ 6 000 ¥ (~40 €) | Revalorisé |
| Transit visa | ≈ 700 ¥ (~5 €) | Revalorisé |
| Taxe de départ (« sayonara ») | 1 000 ¥ (~6,5 €) | Jusqu’à 3 000 ¥ évoqué |
| JESTA (à partir de 2028) | / | En hausse (montant à définir) |
Pour comparaison, le visa Schengen est passé à 90 € et Tokyo semble vouloir s’aligner sur ces standards.
Sur le terrain, les réactions des japonais sont partagées :
- Côté positif : une régulation attendue dans les zones saturées, un meilleur accueil, plus de propreté et de sécurité.
- Côté négatif : crainte d’un effet prix dissuasif sur les touristes, surtout si les frais s’additionnent mentalement (visa + JESTA + taxe de sortie).
Les commerçants et hôteliers redoutent une baisse des paniers moyens, surtout dans un contexte de forte dépendance au tourisme. Mais pour l’instant, le yen faible et les vols bon marché permettent au Japon de rester très compétitif !
📊 Ce que disent les économistes
Le consensus académique est clair : oui à l’ajustement, mais non aux excès.
L’important est de :
- Justifier clairement les hausses,
- Affecter les recettes de manière visible (signalétique, transports, nettoyage, etc.),
- Ne pas décourager les visiteurs avec une impression de « racket déguisé ».
En d’autres termes, Tokyo doit jouer la transparence et la mesure pour rester attractif tout en régulant intelligemment son tourisme.
✈️ Ce que ça change pour nous
Si vous prévoyez un voyage au Japon en 2026 ou après :
- Prévoyez un petit budget supplémentaire (visa, taxe de sortie, JESTA en 2028),
- Renseignez-vous sur votre statut : de nombreux pays ont désormais accès au eVisa Japon,
- Anticipez l’introduction de JESTA : l’autorisation deviendra obligatoire même sans visa.
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