Découvrez pourquoi les enfants japonais utilisent ces sacs d’école en cuir appelés plus communément randoseru.
Vous avez peut-être déjà vu ces sacs ultra robustes et rigides – mais coûteux – dans des anime, des films, dans les rues du Japon ou en magasin… Mais connaissez-vous leur origine insolite ?
Histoire des cartables japonais (ランドセル)
Après l’ouverture du Japon au commerce avec d’autres pays au milieu du 19ème siècle, la culture et la mode occidentales ont connu un véritable engouement et cela s’appliquait dans de nombreux domaines… La technologie militaire occidentale de l’époque avait lancé l’utilisation de sacs à dos pour libérer les mains des soldats.
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Importés au Japon, on les appelait « haino » et dans la foulée de la vague d’influence occidentale, le mot néerlandais « ransel » a été adopté en japonais sous la forme de « ranseru ».
Dans des textes militaires importés des Pays-Bas et traduits dans les années 1860, les caractères kanji pour « haino » ont reçu un sous-titre katakana de « rantoseru » – qui pouvait plus facilement se prononcer « randoseru » à cette époque au Japon.
D’ailleurs d’autres mots qui ont fait le saut du néerlandais au japonais ont également été légèrement modifiés pour des raisons de confort.
Au début de leur histoire, ces randoseru japonais étaient totalement fabriqués en tissu. Et ce n’est qu’au début de l’ère Meiji et de la création de l’armée impériale japonaise que les soldats ont été équipés de sacs carrés en cuir.
L’une des première écoles occidentales japonaises de l’époque, Gakushuin, créée en 1847 était dédiée à l’enseignement aux enfants de l’aristocratie japonaise.
En 1885, elle a apporté quelques changements pour s’adapter à la modernité : ouverture d’une école pour les femmes, d’une école élémentaire à laquelle les membres de toutes les classes sociales…
Les randoseru en cuir de qualité militaire y sont devenus les fournitures scolaires les plus prisées de l’époque, mais leur coût était hors de portée de beaucoup de gens.
Ces sacs sont ensuite revenus à la mode vers le milieu des années 50 et sont devenus une nouvelle norme culturelle et scolaire.
Les randoseru de nos jours
Il existe une demande pour le randoseru en dehors du Japon, en particulier pour les fans de manga ou d’anime, pour les amateurs de cosplay.
Si vous n’avez pas l’opportunité d’aller en acheter un au Japon, ces sacs peuvent s’obtenir sur des sites de ventes aux enchères, neufs ou d’occasion, à des prix moins élevés, en particulier (et comme pas mal de biens au Japon) après la rentrée d’Avril.
Et au Japon ?. Nous sommes au début de l’année scolaire sur l’archipel, et c’est le moment où de nombreux jeunes étudiants enfilent pour la première fois leur sac à dos randoseru (ランドセル) !
Leur coût moyen est 50 000 yens – soit plus de 400 euros (souvent offerts par les grands parents) ! Heureusement ces sac sont vraiment réputés pour leur longévité. Un seul sac permet souvent à un élève de passer toute sa scolarité à l’école primaire.
Et alors que le pays est sur le point de convertir les manuels scolaires dans le cloud via un système de tablettes, la nécessité d’attacher une coûteuse boîte en cuir au dos des petits enfants sera de plus en plus remise en question…
🔎 Source : ja.wikipedia
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