L’écriture est un élément clé de la culture et de la langue japonaise, découvrez et déchiffrez l’écriture japonaise et ses systèmes.
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Si le japonais ressemble à du chinois pour vous (et vous avez de bonnes raisons de le penser), après la lecture de cet article tout vous semblera beaucoup plus clair !
En effet, une fois que l’on comprend les règles de base présentés dans cet article, il deviendra sans aucun doute plus facile de lire et d’écrire en japonais.
👨🏫 Les systèmes d’écriture du japonais
Le japonais est composé de 3 systèmes graphiques aux règles distinctes. Chacun de ces systèmes a sa propre histoire, son utilisation et son importance.
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Lorsqu’on écrit en japonais, les trois systèmes d’écriture peuvent être utilisés simultanément :
- les kanji : logogrammes ou sinogrammes utilisés depuis des siècles et parfois annotés
- les kana : deux écritures syllabaires hiragana (tableau des hiragana) et katakana (tableau et origine des katakana)
- les romaji : romanisation via alphabet latin
Système | Kanji | Hiragana | Katakana | Romaji | Traduction |
Style d’utilisation | littéraire | scolaire | étranger | occidental | commentaire |
Type d’alphabet | sinogramme | lisse | fragmenté | latin | latin |
Forme | dense | arrondie | angulaire | romanisée | latinisée |
Exemple 1 | 私 | わたし | ワタシ | watashi | je |
Exemple 2 | 金魚 | きんぎょ | キンギョ | kingyo | poisson rouge |
Exemple 3 | 煙草 | たばこ | タバコ | tabako | tabac |
Exemple 4 | 芸者 | げいしゃ | ゲイシャ | geisha | artiste |
👨🏫 Kanji (漢字)
Les kanji sont des caractères chinois assimilés à la langue japonaise. Chaque kanji désigne un objet ou un concept, et ils peuvent se combiner entre eux pour créer de nouveaux mots.
Ces kanji ont parfois un sens différent entre le japonais et le chinois, car les emprunts, faits au fil du temps, n’ont pas été uniformes. On reprenait tantôt pour le sens, tantôt pour la prononciation.
Si certains kanji peuvent avoir plusieurs lectures possibles selon le contexte, la plupart des kanji japonais ont une lecture 音読み (on’yomi) correspondant aux lectures d’origines chinoises et une lecture 訓読み (kun’yomi).
Voilà un exemple avec un kanji de base 日 qui a de nombreuses lectures dont voici 3 des plus communes :
- ひ : lecture kun’yomi utilisée quand le kanji est seul pour désigner le soleil
- に : dans le mot 日本, nihon, Japon
- にち & び : dans le mot 日曜日, nichiyobi, dimanche
👨🏫 Hiragana (ひらがな)
Les hiragana (aussi 平仮名) sont les premiers à savoir maitriser !
Ils servent principalement à l’écriture des morphèmes grammaticaux, à celle de quelques mots et à la notation phonétique des kanji. On les retrouve aussi sur le clavier japonais d’ordinateur japonais :
Voilà quelques détails supplémentaires sur les hiragana :
- Les okurigana (送り仮名), suffixes grammaticaux des adjectifs et des verbes, comme le い à droite dans 白い (blanc).
- Les joshi (助詞), particules grammaticales : の (no) par exemple marque notamment le génitif et est une caractéristique facile à repérer.
- Les furigana (振り仮名). Ces furigana sont destinés à faciliter la lecture des enfants ou des étrangers, ou à clarifier la lecture de kanji rares ou ambigus.
👨🏫 Katakana (カタカナ)
Les katakana s’utilisent principalement pour la notation des emprunts lexicaux aux langues étrangères (à l’exception généralement du chinois et du coréen). On les retrouve souvent dans les mots d’êtres vivants ou vocabulaire scientifique, termes ou de noms étrangers et onomatopées.
Par exemple カメラ (kamera, appareil photo) !
Notez qu’ils peuvent aussi être utilisé comme l’équivalent d’italiques.
👨🏫 Romaji
Les Japonais utilisent les romaji pour écrire des acronymes, des termes amenés à être lus à l’étranger, des mots techniques qui sont impossibles à écrire avec les caractères japonais.
👨🏫 Histoire de l’écriture du japonais
L’histoire de l’écriture du japonais est riche et complexe, reflétant les influences culturelles et linguistiques multiples qui ont façonné la langue et son écriture.
L’écriture primitive au Japon est appelée jindai moji (神代文字). Les caractères chinois firent leur première apparition au Japon comme éléments de décoration d’objets importés de Chine (sceaux, pièces de monnaies et armes par exemple).
Le plus ancien objet de ce type est le sceau du roi de Na : offert en l’an 57 par l’empereur Han Guang Wudi à un ambassadeur de la période Yamato. C’est en effet à ce moment-là que l’archipel nippon a entreprit ses premières relations avec la Chine et le reste du continent.
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La pratique de l’écriture ne se répandit au Japon que vers le 5ème siècle de notre ère ; et ces caractères chinois importés n’étaient donc probablement pas compris des populations japonaises.
Au fil du temps, l’écriture japonaise a continué à évoluer et à s’adapter. Par exemple, dans l’histoire récente les caractères de scripts plus modernes ont été introduits pour simplifier l’écriture manuscrite, et la technologie numérique a introduit de nouveaux systèmes d’écriture tels que le romaji dont nous vous parlions plus tôt.
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