On remercie les chevaux de trait pour leur travail, et Morioka devient une scène vivante où se mêlent couleurs, musique et émotion.

Chaque début d’été, au nord du Japon, un cortège éclatant traverse rizières et centre-ville. Les chevaux, parés comme pour un défilé royal, avancent au rythme d’un tintement régulier.
À lire aussi sur dondon.media : 🥢Nos Menus Typiques par Préfecture : Découvrez les Saveurs Authentiques du Japon
Ce son “chagu-chagu” donne son nom à la fête et accompagne la procession du départ à l’arrivée.
🌸 Un rendez-vous qui ouvre la saison
Le deuxième samedi de juin, le sanctuaire Onikoshi Sōzen, à Takizawa, voit partir la longue file de chevaux et de cavaliers. La marche s’étend sur 13 à 14 kilomètres et dure environ cinq heures, jusqu’au Morioka Hachimangū. On compte généralement entre soixante et cent chevaux, chacun décoré de pompons, franges et motifs traditionnels Nanbu.
Ce défilé est plus qu’un simple événement : le tintement des clochettes figure parmi les “100 paysages sonores du Japon” et, depuis 1978, la fête est inscrite au patrimoine culturel folklorique immatériel du pays.
🕰 Une tradition ancrée
À l’origine, la célébration avait lieu le cinquième jour du cinquième mois lunaire, mais la proximité avec les périodes de travail agricole a poussé les organisateurs à la déplacer au 15 juin en 1958, puis au deuxième samedi de juin en 2001. Ce changement a permis d’attirer plus de participants et de spectateurs : en 2023, ils étaient près de 184 000, un record.
Le départ solennel se fait depuis le sanctuaire Onikoshi Sōzen, où tambours et premiers tintements plongent directement dans l’ambiance. En chemin, la parade passe devant l’hôtel de ville de Takizawa et le centre Big Roof, où l’atmosphère est familiale et ponctuée d’animations folkloriques.
Chaque cheval est accompagné d’un cavalier, souvent un enfant en tenue traditionnelle, et d’un assistant à pied. Des pauses régulières leur sont accordées. Les spectateurs sont invités à garder leurs distances, à ne pas les toucher ni les nourrir, et à respecter les consignes des organisateurs.
La traversée des ponts Yugaose et Asahi offre des vues imprenables sur la rivière Kitakami et, par temps clair, sur le mont Iwate. Dans la rue commerçante Zaimokuchō, les enseignes colorées et le marché Yoichi apportent une touche festive. La procession entre ensuite dans Morioka, traverse le pont Kaiun, et se termine au sanctuaire Hachimangū dans une ambiance shintō chargée d’émotion.
🎯 Pour en profiter pleinement
Pour bien vivre la fête, il est conseillé d’arriver tôt au départ, afin d’observer les détails des harnachements et des costumes. Les photographes doivent éviter le flash et les drones non autorisés. Les clochettes étant sonores, il vaut mieux prévoir des bouchons pour les enfants ou les oreilles sensibles.
La saison étant propice aux averses, un k-way est plus pratique qu’un parapluie dans la foule. Enfin, les pauses officielles de la parade permettent de changer de point d’observation sans manquer le passage des chevaux.
Depuis Tokyo, le Shinkansen Hayabusa rejoint Morioka en un peu plus de deux heures (réservation obligatoire). Pour assister au départ, il faut prendre un bus depuis la gare de Morioka jusqu’au Takizawa City Hall, puis marcher environ 25 minutes jusqu’au sanctuaire Onikoshi Sōzen.
🍜 La récompense après la marche
Morioka est réputée pour ses “Trois grandes nouilles” : le wanko soba, servi en mini-bols à volonté ; le jajamen, udon épais à la sauce miso et viande ; et le reimen, nouilles froides à la mode coréenne. Le samedi, le marché Yoichi de Zaimokuchō permet aussi de grignoter en flânant, dans une rue piétonne animée.
📌 Pour ne rien rater de l’actualité du Japon par dondon.media : suivez-nous via Google Actualités, X, E-mail ou sur notre flux RSS.