Le saké japonais connaît une popularité à l’étranger, contrastant fortement avec la baisse de sa consommation au Japon.
Découvrons les raisons de cette renaissance du saké à l’international et son impact sur l’industrie nippone.
📉 Une consommation en chute libre au Japon
Le saké, ou nihonshu (日本酒), a une histoire millénaire. Dès la période Yayoi (10 av. J.-C. – 3 av. J.-C.), les premières formes de cette boisson apparaissent. Au fil des siècles, le saké devient une part essentielle de la culture japonaise, avec des brasseries comme Sudouhon, en activité depuis 1186.
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Cependant, depuis les années 1990, la consommation de saké au Japon ne cesse de diminuer.
Les raisons du déclin
- Évolution des goûts : Les consommateurs japonais se tournent davantage vers le whisky, la bière et le vin.
- Changement de mode de vie : Les jeunes générations boivent moins, et quand elles le font, elles privilégient d’autres types d’alcools.
- Santé : Une prise de conscience croissante autour des bienfaits de la modération incite les Japonais à réduire leur consommation d’alcool.
Conséquence : le nombre de brasseries a chuté de 1 977 en 2000 à 1 405 en 2016, soit une fermeture moyenne de près de trois brasseries par mois !
🌍 Une popularité croissante à l’étranger
Malgré la baisse de consommation locale, le saké séduit de plus en plus à l’international. Ses ventes à l’étranger sont passées de 10 millions de yens (64,6 M en euros) en 2014 à 40 milliards de yens (258,6 M en euros) en 2022.
Qui boit du saké dans le monde ?
- Pays consommateurs majeurs : Chine, États-Unis, Hong Kong, Corée du Sud et Singapour.
- Profil des amateurs : La classe aisée asiatique et les amateurs de cuisine japonaise haut de gamme.
Pourquoi cet engouement ?
- Explosion des restaurants japonais : Leur nombre est passé de 55 000 en 2013 à 118 000 en 2017.
- Curiosité des touristes : Une enquête révèle que 80 % des visiteurs étrangers au Japon goûtent le saké et développent un intérêt pour cette boisson.
Le saké rivalise désormais avec le whisky japonais, qui connaît une renommée mondiale, et devient un choix prisé dans les bars internationaux.
🎭 Une reconnaissance comme patrimoine culturel immatériel
Face à cet engouement, le gouvernement japonais souhaite inscrire le saké, ainsi que d’autres boissons alcoolisées traditionnelles comme le shochu et l’awamori, au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Cette désignation pourrait être accordée dès le mois prochain lors d’une réunion au Paraguay.
Cette reconnaissance offrirait une visibilité mondiale au saké, et les brasseurs espèrent qu’elle relancera également la consommation locale. Pour des entreprises centenaires perpétuant des savoir-faire ancestraux, ce serait une opportunité de préserver leur art tout en s’adaptant aux goûts contemporains.
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