Beaucoup d’apprenants abandonnent les kanji faute de méthode. En suivant le guide vous pouvez apprendre plus de 2 000 kanji en 1 ou 2 ans !

Ah, les kanji… Ces fameux caractères japonais qui hantent les nuits de nombreux apprenants. « Trop nombreux, trop complexes, trop difficiles », voilà ce qu’on entend partout.
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Mais et si je vous disais que tout ça, c’est une idée reçue ? Avec la bonne méthode, maîtriser les kanji n’est pas seulement possible, c’est carrément faisable en un an ou deux. Ça vous paraît fou ? Laissez-moi vous montrer pourquoi ça marche, et pourquoi ça va révolutionner votre façon d’apprendre le japonais.
🧙♂️ La difficulté des kanji et comment la contourner
L’apprentissage des kanji est souvent perçu comme l’un des aspects les plus difficiles du japonais. Avec plus de 2 000 kanji courants et plusieurs lectures par caractère, le début peut sembler insurmontable. Mais ce que beaucoup d’apprenants ignorent, c’est qu’il existe une méthode pour rendre cet apprentissage beaucoup plus efficace.
L’approche traditionnelle consiste à apprendre les kanji un par un en les écrivant des centaines de fois. Ce mémorisation brute fonctionne à court terme, mais elle est extrêmement inefficace à long terme. Une meilleure stratégie repose sur trois principes fondamentaux :
- Décomposer les kanji en radicaux, des composants plus petits et récurrents.
- Associer chaque kanji à une histoire mémotechnique, facilitant la rétention.
- Utiliser un système de répétition espacée pour revoir les kanji au bon moment.
Ces trois étapes permettent de retenir les kanji bien plus rapidement et de réduire le temps d’apprentissage à un ou deux ans, au lieu de dix.
🌐 Les radicaux : blocs de construction des kanji
Un kanji est rarement une forme complètement arbitraire. Il est généralement composé d‘un radical ou clé et plusieurs autres caractères combinés, qui sont des éléments récurrents dans l’écriture chinoise et japonaise.
Ici, on va leur donner un tout autre rôle : celui de briques de construction pour mémoriser facilement et durablement les kanji grâce à des histoires mnémotechniques.
Pourquoi apprendre les radicaux en premier ?
La plupart des apprenants essaient de mémoriser les kanji en les recopiant trait par trait. Cette méthode traditionnelle sature rapidement votre mémoire à court terme. Avec les radicaux, en revanche, vous réduisez considérablement la quantité d’informations à retenir. Comparez :
- 電 (électricité) : 13 traits vs seulement 3 radicaux.
- 大 (grand) : 3 traits vs 1 radical.
- 町 (ville) : 7 traits contre seulement 2 radicaux (田 + 丁).
Voici quelques exemples de radicaux courants et de leurs significations :
- 木 (arbre) : Se retrouve dans 林 (forêt), 木 (bois), 柱 (pilier).
- 水 (eau) : Se retrouve dans 海 (mer), 水 (eau), 漢 (caractère chinois).
- 火 (feu) : Se retrouve dans 炎 (flammes), 燃 (brûler), 火 (feu).
Prenons l’exemple du kanji 町 (ville) :
- Il est composé de deux éléments : 田 (rizière) et 丁 (rue).
- On peut imaginer que dans l’ancien temps, les villes étaient construites autour des rizières et reliées par des rues.
Cette décomposition permet de rendre le kanji plus facile à retenir, car au lieu de mémoriser un caractère complexe, on se souvient simplement d’une histoire basée sur ses composants.
🔗 Associer un kanji à une mémotechnique visuelle
Les mémotechniques sont des outils très efficaces pour retenir rapidement de nouvelles informations. L’idée est de créer une histoire simple et marquante à partir des radicaux du kanji.
Prenons l’exemple du kanji 電 (électricité), composé des éléments suivants :
- 雨 (pluie), le radical
- 田 (rizière)
- 乚 (parapluie)
Histoire mémotechnique : Imaginez que vous êtes dans une rizière pendant un orage, avec un parapluie en métal à la main. La foudre tombe, et vous découvrez l’électricité !
Autres exemples :
- 休 (se reposer) = 人 (personne) + 木 (arbre) : Imaginez une personne adossée à un arbre en train de se reposer.
- 見 (voir) = 目 (oeil) + 儿 (jambes) : Imaginez un grand oeil avec des jambes qui marche et regarde tout autour.
La lecture des kanji : simplifiez-vous la vie !
Les kanji ont souvent plusieurs prononciations (on’yomi, kun’yomi, et parfois d’autres encore !). Mais heureusement, une seule lecture suffit dans 80-90 % des cas. Alors choisissez celle qui revient le plus souvent dans le vocabulaire courant, et concentrez-vous dessus. Vous pourrez apprendre les autres lectures naturellement à travers le vocabulaire.
Par exemple :
- 電 se lit souvent でん (den) comme dans 電車 (densha, train électrique).
- 町 se lit souvent ちょう (chou) comme dans 町内 (chounai, quartier).
Cette image est bien plus facile à retenir que la simple répétition écrite du kanji.
Du kanji au vocabulaire : l’étape essentielle
Apprendre les kanji seuls ne suffit pas : il faut aussi apprendre le vocabulaire qui les utilise. Ici encore, on utilise des histoires simples :
- 人口 (じんこう, jinkou) : personne + bouche = population (nombre de personnes à nourrir)
- 野球 (やきゅう, yakyuu) : champ + balle = baseball (un jeu avec une balle dans un champ)
En apprenant le vocabulaire ainsi, vous mémorisez naturellement les kanji, leur lecture, et leurs significations sans effort supplémentaire.
Comment apprendre les radicaux efficacement ?
Deux options :
- Vous apprenez d’abord tous les radicaux (un peu lent au début, mais très efficace sur le long terme).
- Vous choisissez un groupe de 10-30 kanji que vous souhaitez apprendre, identifiez leurs radicaux, et apprenez-les avant de vous attaquer aux kanji eux-mêmes.
🤖 Utiliser la répétition espacée (SRS) pour ancrer les kanji dans la mémoire
Même avec une bonne méthode, notre cerveau oublie rapidement si nous ne révisons pas régulièrement. C’est là qu’intervient le SRS (Spaced Repetition System), un système qui permet de revoir les informations au moment idéa comme Anki, Memrise, ou encore WaniKani. Le principe : réviser les kanji à intervalles réguliers jusqu’à ce qu’ils deviennent automatiques.
- Jour 1 : Vous apprenez un kanji.
- Jour 3 : Vous le revoyez.
- Jour 7 : Si vous vous en souvenez, l’intervalle augmente.
- Jour 30 : Vous le revoyez une dernière fois et il est ancré durablement.
En appliquant ces principes, l’apprentissage des kanji devient progressif, structurant et efficace :
- Apprendre les radicaux en premier : Cela facilite la reconnaissance des kanji.
- Décomposer chaque kanji en ses radicaux.
- Associer le kanji à une histoire mémotechnique.
- Se concentrer sur une seule lecture principale pour chaque kanji.
- Utiliser un SRS pour les révisions.
Vous êtes prêts à relever le défi et à faire exploser vos capacités en japonais ? Dites adieu aux longues heures de copie et bonjour à l’apprentissage « intelligent » !
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