L’arrivée de la japanimation en France dans les années 80 a été marquée par plusieurs controverses et tumultes.
L’animation japonaise, loin d’être instantanément accepté, a suscité des controverses et des incompréhensions qui ont marqué les années 80, laissant une empreinte indélébile sur la culture populaire française.
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Découvrons les raisons pour lesquelles l’animation japonaise a rencontré tant de difficultés à ses débuts en France.
📺 La japanimation du Japon à la France des années 80
Depuis le début du 20e siècle, au Japon, les mangas et les animés qui en découlent ont des cibles éditoriales bien précises. Contrairement à une idée reçue, ces œuvres ne sont pas uniquement destinées aux enfants.
Au Japon, cette classification est bien connue et respectée, permettant à chaque groupe d’âge de consommer des mangas et des animés adaptés :
Catégorie | Public cible | Type d’oeuvres |
---|---|---|
Shonen | Garçons de moins de 15 ans | Histoires d’aventure, d’amitié et de dépassement de soi |
Shojo | Filles de moins de 15 ans | Histoires romantiques et d’épanouissement personnel |
Seinen | Jeunes adultes | Contenus plus matures et complexes |
Gekiga | Adultes recherchant du drame | Œuvres dramatiques et souvent réalistes |
Hentai | Adultes recherchant du contenu érotique | Contenus explicitement sexuels |
📺 Réactions et censures en France
Dans les années 80, les séries d’animation japonaises commencent à se démocratiser sur les écrans français : Albator, le corsaire de l’espace, Capitaine Flam deviennent de grosses licences notamment à travers des émissions pour enfants.
Cependant, la télévision française n’avait pas saisi la spécificité des cibles éditoriales japonaises. Les séries étaient diffusées sans distinction, y compris celles destinées à un public plus mature.
Cette méconnaissance a conduit à des situations problématiques. Les enfants se retrouvaient parfois devant des dessins animés contenant des scènes violentes ou inappropriées pour leur âge, diffusées à des heures de grande écoute comme le mercredi après-midi.
Face à l’indignation des parents, les chaînes de télévision ont commencé à censurer ces séries pour en couper les scènes trop violentes ou trop suggestives.
Malheureusement, cette censure rendait souvent les scénarios incohérents, alimentant les critiques contre la japanimation, accusée d’être une sous-culture sans intérêt.
En parallèle les producteurs français ont commencé à collaborer avec les studios japonais, ce qui a donné lieu à des séries à succès telles que Ulysse 31, Les Mystérieuses Cités d’or ou encore Inspecteur Gadget.
📺 Les premières résistances et l’émergence des maisons d’édition spécialisées
Dans les années 1990, l’animation japonaise est devenue un élément important de la culture pop française, avec un marché croissant pour les produits dérivés et les médias.
La fin des années 90 a vu un déclin temporaire de la japanimation en France, symbolisé par la fin du Club Dorothée en 1997.
Cependant certaines séries comme Goldorak ou Dragon Ball ont réussi à trouver une solide base de fans. Ces œuvres ont ouvert la voie à une meilleure compréhension et acceptation de la culture japonaise.
À la fin des années 90, des maisons d’édition spécialisées dans le manga et l’animation japonaise apparaissent en France. Ces éditeurs comprennent et respectent les traditions éditoriales japonaises, permettant ainsi une meilleure classification et une diffusion adaptée.
Plus récemment l’essor des plateformes de vidéo à la demande et des communautés de fans a encore renforcé l’accessibilité et la popularité de l’animation japonaise en France.
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