Ce territoire des États-Unis depuis 1898 après la guerre hispano-américaine a en effet été conquis par l’Empire japonais pendant des années.
Aujourd’hui lieu de tourisme populaire des Japonais sur le territoire américain, l’occupation japonaise de Guam (日本軍によるグアムの占領) durant la Seconde Guerre mondiale est marqué par l’assaut le lendemain de l’attaque de Pearl Harbor et la conquête de décembre 1941 par l’Empire du Japon.
🚢 Conquête japonaise de Guam
Une petite garnison d’US Marines et de marins ainsi que 4 navires de guerre étaient stationnés sur l’île préalablement à l’attaque japonaise. La garnison ne disposait ni d’artillerie, de mortiers ou d’aviation (l’île était très peu fortifiée).
Les 150 Marines étaient censée être évacuée de l’île en cas de déclenchement de guerre contre le Japon, le gouvernement américain ayant préféré renforcer sa garnison dans les Philippines.
L’île fut cependant attaquée le 8 décembre 1941, le lendemain de l’attaque de Pearl Harbor et de la déclaration de la guerre du Japon aux États-Unis. La garnison n’eut pas le temps de s’échapper sans navires de transport à sa disposition, d’autant plus que Guam était alors encerclée par la Marine japonaise.
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Guam est ainsi la cible de raids aériens continuels puis le 10 décembre à l’aube, les troupes impériales dont une unité des Forces navales spéciales de débarquement débarquèrent sur l’île.
Les prisonniers de guerre américains après la bataille furent internés au Japon. 6 Américains décidèrent cependant de ne pas se rendre aux Japonais. 5 d’entre eux furent par la suite capturés puis décapités en septembre et octobre 1942.
Les forces impériales japonaises ont ensuite occupé Guam et l’île a été rebaptisée Ōmiya-Jima en français « île du grand sanctuaire ».
🚢 Occupation et défaite japonaise de Guam
Pendant la période d’occupation, les habitants ont été contraints d’endurer les difficultés de l’occupation militaire. Pendant les quatre premiers mois, l’île a été contrôlée par les troupes de l’armée.
Le Japon avait l’intention de maintenir Guam comme un territoire permanent après la guerre et a donc investi des ressources, sous forme d’enseignants et de fournitures scolaires, pour lancer la campagne de sa politique de japonisation. L’objectif était d’intégrer le peuple indigène chamorro à la nation japonaise.
Le contrôle de l’île est passé aux mains de la marine impériale japonaise en mars 1942. Le keibitai, comme on l’appelait, a gouverné la population pendant environ 19 mois. Les populations indigènes, les Chamorros, étaient autorisés à rester dans leurs fermes et à échanger les produits dont ils avaient besoin.
Les écoles ont été rouvertes et les Chamorros ont dû apprendre la langue et les coutumes japonaises, l’anglais étant interdit. Les adultes et les enfants apprennent à lire, à écrire, à calculer, à jouer et à chanter en japonais.
La seconde guerre mondiale suivant son cours dans le même temps, la reconquête de Guam a eu lieu dans le cadre de la conquête des îles Mariannes et a eu lieu après les batailles de Saipan et de Tinian.
Le 21 juillet 44, après une préparation d’artillerie et des bombardements aériens opérés par la Task Force 58, les Américains débarquèrent sur la côte sud-ouest de l’île.
Malgré la pluie et la difficulté de se déplacer et de se battre dans la jungle épaisse qui recouvrait les montagnes, les Américains brisèrent la ligne de défense japonaise lors de la bataille du mont Barrigada début août 1944.
Quelques soldats japonais se cachèrent quelques temps dans des grottes. Le 8 décembre 1945, trois Marines furent même tués au cours d’une embuscade. Le sergent Shoichi Yokoi fut aussi découvert en janvier 1972 par des chasseurs. Il avait vécu vingt-sept ans dans ces grottes de Guam !
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