Le Japon semble avoir mieux géré la crise sanitaire et la lutte contre la pandémie par rapport à de nombreux pays européens ou aux Etats-Unis.
En effet le Japon a confirmé son premier cas le 15 janvier 2020 et au mois de mars suivant, le virus avait infecté 700 personnes sur l’archipel et en avait tué 21 alors qu’à la même période en France plus de 4.500 cas étaient confirmés avec 91 morts…
Comment un pays proche et avec autant d’échanges avec la Chine a-t-il réussi à se prémunir de l’épidémie… Voilà de bonnes sources d’optimisme face à la pandémie et des spécificités bien japonaises, état d’urgence ou pas.
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Ils ont porté le masque avant que le virus atteigne le Japon
Les gestes barrières contre les maladie respiratoires sont déjà connus de tous et largement appliqués individuellement dès lors qu’une personne tombe malade au Japon. Un temps d’avance indispensable pour bien lutter contre le coronavirus :
Que ce soit pour éviter de tomber malade, ne pas contaminer autrui quand on l’est, se cacher du regard d’autrui, se prémunir de la poussière ou du pollen… Les Japonais ont la culture du port du masque et ce depuis des décennies. Cette dernière les a certainement sortis de bien des soucis dans le début de la crise de la Covid-19 !
De plus le rôle de la proximité géographique et culturelle du foyer initial chinois est essentiel. Les Japonais ont rapidement pris le danger au sérieux, sans tergiverser comme en Occident. Aussi, l’expérience et la sensibilité aux questions de maladies infectieuses est bien supérieure du fait des expériences des pandémies SARS ou MERS qui avaient frappé plus durement l’Asie il y a quelques années.
Ils n’ont pas de contact physique au quotidien
Au Japon, on ne se fait certainement pas de bise, ni de hug et il n’est pas coutume de se serrer la main au quotidien et ce même entres amis ou en famille. Autant de gestes qui réduisent drastiquement la propagation du virus. Les Japonais ne sont pas tactiles du tout contrairement aux Occidentaux !
Aussi et dès le plus jeune âge, les Japonais vont très rarement les uns chez les autres et n’organisent donc pas beaucoup de rencontrent privée à la maison, préférant les rencontres à l’extérieur qui d’ailleurs ont été largement limité par les recommandations d’auto confinement du gouvernement japonais.
Les personnes âgées n’ont pas les même maladies chroniques
Les statistiques de surmortalité des personnes âgées publiée pendant la crise par le Japon font état de plus 7% en avril 2020 à Tokyo par rapport au même mois de 2019. Des chiffres normaux au vu de l’accroissement démographique de la capitale japonaise et du vieillissement de sa population.
L’obésité et le diabète sont des facteurs de co-morbidité forts et sont des maladies quasiment absentes du Japon. Le pays étant donc largement protégé de ce problème entrainant un plus fort taux de mortalité de la Covid-19 chez les personnes âgées en particulier :
En conclusion
Une publication de la revue scientifique Lancet note aussi une beaucoup plus grande rigueur au Japon dans les contrôles aux frontières liés à la pandémie : interdiction totale de territoire, mesures de quarantaine et de dépistage pour les voyageurs provenant de l’étranger.
Le Japon a fermé ses frontières très tôt pour se protéger de la contamination par l’extérieur, dès le 1er février, pour les personnes ayant transité par le premier foyer du Hubei en Chine.
Est-ce selon vous une meilleure gestion de l’épidémie de la part des gouvernements locaux, des facteurs culturels ou bien une conjonction des deux qui expliquent ces différences ?
Pensez-vous qu’il est désormais trop tard pour les pays occidentaux de s’inspirer du Japon pour gérer la crise ? Voyez-vous d’autres raisons pour ces différences dans la pandémie ? Dites le nous en commentaire.
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