Le défi ? Survivre 24 heures dans cet enfer de la consommation avec exactement 0 euro (ou plutôt 0 yen) en poche.

Bienvenue à Ginza (銀座), le quartier où les vitrines brillent plus fort que ton avenir et où chaque mètre carré coûte plus cher qu’un rein sur le marché noir. Ici, les enseignes de luxe comme Chanel, Dior et Cartier côtoient des restaurants étoilés où une soupe miso te coûte le prix d’un billet d’avion.
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Spoiler : c’est possible, mais il faut être prêt à vendre un peu de dignité et beaucoup de créativité. C’est parti !
🥐 8h00 – Petit-déjeuner de luxe… gratuit
Première étape, calmer mon estomac : à Ginza, les grands magasins comme Mitsukoshi ou Ginza Six sont des temples du luxe, mais aussi des mines d’or pour les opportunistes comme moi. Direction les rayons alimentaires au sous-sol, où les stands de produits haut de gamme (pensez caviar, wagyu et fruits à 100 € pièce) offrent souvent des échantillons gratuits pour attirer les clients fortunés.
Je me fais passer pour un touriste curieux et enchaîne les dégustations : un bout de melon Yubari à 5 000 yens (35 €), une lamelle de bœuf wagyu fondante, et même un thé matcha bio infusé sous mes yeux. Attention, il faut jouer le jeu : hochez la tête, prenez un air intéressé et posez des questions. “Oh, ce melon est-il cultivé à Hokkaido ?” Oui, je sais, c’est mal, mais la faim justifie les moyens. Résultat : un petit-déjeuner 5 étoiles pour 0 yen.
Attention à ne pas revenir trop souvent au même stand, sinon les vendeurs risquent de vous griller. Et souriez, ça passe mieux.
🏬 10h00 – Se divertir sans toucher au porte-monnaie
À Ginza, tout coûte cher, même regarder. Mais bonne nouvelle : les vitrines sont gratuites ! Je passe devant les boutiques de luxe et les installations artistiques qui pullulent dans le quartier. La rue principale, Chuo-dori, est un vrai défilé de mode en plein air. Je m’amuse à observer les passants ultra lookés tout en imaginant que je fais partie de leur monde (spoiler : mon hoodie Uniqlo jure un peu dans le décor).
Pour une activité culturelle gratuite, direction la Kabukiza Gallery, située au-dessus du célèbre théâtre Kabuki. L’entrée à la galerie est gratuite et offre un aperçu fascinant de cet art traditionnel japonais. Bon, OK, j’ai dû résister à l’envie d’acheter un souvenir hors de prix, mais au moins, j’ai nourri mon esprit.
Si vous avez un appareil photo ou un smartphone, faites semblant de “documenter” votre visite. Ça donne une excuse pour traîner sans avoir l’air suspect.
🍜 12h30 – Déjeuner malin entre Wi-Fi et échantillons
L’heure du déjeuner approche, et mon estomac me rappelle que les échantillons du matin ne suffisent pas. Pas de panique, Ginza regorge de grands magasins où le Wi-Fi gratuit est roi. Je me pose dans un coin discret du Ginza Six, me connecte au Wi-Fi et commence à chercher des bons plans.
Mais le vrai jackpot, c’est encore une fois les stands de dégustation. Cette fois, je cible les boutiques spécialisées dans les produits régionaux japonais. Un stand propose des mini-portions de soba froides, un autre des bonbons traditionnels wagashi. Je complète avec un passage dans une boutique de thé qui offre des tasses de thé vert gratuites pour promouvoir leurs produits.
Pour le fun, je passe devant Sukiyabashi Jiro, le restaurant de sushi légendaire où Obama a mangé, et où un repas coûte environ 40 000 yens (280 €). Je hume l’air ambiant et me contente de rêver.
Si vous parlez un peu japonais, jouez la carte du touriste curieux. Les vendeurs adorent expliquer leurs produits, et ça augmente vos chances de grappiller des échantillons.
🌳 15h00 – Pause détente dans un Tokyo survolté
Pour digérer, rien de tel qu’une promenade gratuite. Je me rends au Hibiya Park, à deux pas de Ginza. Ce parc est un havre de paix au milieu de la frénésie consumériste. Je m’allonge sur l’herbe, regarde les salarymen en pause déjeuner et profite du soleil.
Pour les amateurs d’art, Ginza est aussi connu pour ses galeries d’art gratuites. Je visite la Shiseido Gallery, qui propose des expositions contemporaines sans frais d’entrée. L’ambiance est tellement chic que j’ai presque l’impression d’être riche… jusqu’à ce que je me souvienne de mon portefeuille vide.
Gardez un air assuré, même si vous portez des baskets usées. À Ginza, l’attitude compte plus que le compte en banque.
🍣 18h00 – Dîner : trouver à manger sans carte bleue
Le soleil se couche, les néons de Ginza s’allument, et mon estomac crie famine. Le dîner est le moment le plus compliqué de la journée, car les restaurants du quartier affichent des prix qui feraient pleurer un oligarque. Mais là encore, les grands magasins sont mes meilleurs alliés.
Je retourne dans les sous-sols de Mitsukoshi, où certains stands bradent les plats préparés en fin de journée. Bon, OK, je n’ai pas d’argent, mais j’observe les clients qui abandonnent des échantillons à peine entamés (oui, c’est un peu trash, mais on est en mode survie). Avec un peu de chance, je tombe sur une dégustation de tempura gratuite.
Pour les plus audacieux, il y a aussi l’option “social engineering” : repérer un événement ou une inauguration dans une boutique de luxe. Ces soirées offrent souvent des petits fours et du champagne gratuits. Malheureusement, ce soir-là, rien de prévu. Tant pis, je me contente de ma tempura et d’un verre d’eau gratuit dans un café.
Tips de survie : Si vous avez un sac, stockez discrètement les échantillons pour plus tard. Et évitez de mendier directement, ce n’est pas bien vu au Japon.
🛌 21h00 – Où dormir sans payer ?
La nuit tombe, et dormir à Ginza sans argent est un vrai casse-tête. Les hôtels du quartier affichent des prix à quatre chiffres, et les bancs publics sont rares (merci, urbanisme japonais). Ma solution ? Les manga cafés (cybercafés ouverts 24h/24) sont une option populaire pour les fauchés, mais ils coûtent environ 1 500 yens (10 €) pour une nuit. Pas dans mon budget.
À la place, je décide de jouer la carte de l’endurance. Je retourne dans un grand magasin ouvert tard (comme Dover Street Market Ginza) et traîne jusqu’à la fermeture. Ensuite, je me pose dans un coin discret près d’une gare et fais semblant d’attendre un train (avec un livre ou un téléphone, on passe inaperçu), niveau supérieur : dormir avec les salary man éméchés directement sur le pavé !
Et pour les plus téméraires, il y a toujours l’option de marcher toute la nuit en profitant des lumières de Ginza. Après tout, c’est gratuit et ça fait de belles stories Instagram.
Si vous choisissez de dormir dehors, apportez une veste chaude, car les nuits peuvent être fraîches, même à Tokyo.
6h00 – Réveil et bilan
Miracle en 24 heures, j’ai mangé, bu, visité des galeries, admiré des vitrines de luxe et dormi (ou presque), tout ça sans dépenser un centime.
Bien sûr, ce défi repose sur une bonne dose de culot et un peu de chance. Mais il montre aussi que même dans le quartier le plus cher de Tokyo, on peut trouver des moyens de s’en sortir. Alors, prêt à tenter l’aventure ?
Astuce de survie finale : Si vous voulez vraiment profiter de Ginza, économisez avant de venir. Parce que, soyons honnêtes, un sushi à 280 €, ça doit valoir le coup.
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