Ces sons ont été enregistrés dans une chambre d’hôtel de Tokyo par un pionnier de l’ingénierie moderne au Japon.
Les enregistrements des maîtres du passé servent encore de référence pour la pratique des arts du spectacle.
Aujourd’hui morceau gravé dans l’Histoire du Japon, en 1903, 12 musiciens du Gagaku impérial sont assis devant un gramophone. Dans la pièce Fred Gaisberg démarre une séance d’enregistrement…
Au fur et à mesure que les musiciens jouent, le chikuonki de Gaisberg – ou « machine à stocker du son » – enregistre le gagaku (écoutable dans l’enregistrement Sound Storing Machine en fin d’article).
Cette œuvre révélée au monde l’est à jamais pour la première fois. En effet, cette musique orchestrale traditionnelle était réservé à la cour impériale du Japon depuis plusieurs centaines d’années…
La possibilité nouvelle d’écouter chez soi la musique de la cour impériale a contribué à stimuler les ventes des premiers enregistrements sonores dans le Japon du début du XXe siècle.
Entendre un maître rakugo-ka ou la musique cérémonielle de la cour impériale a littéralement lancé l’industrie du disque au Japon !
À lire aussi sur dondon.media : ⌛ Chronologie du Japon : époques et ères japonaises
L’industrie locale s’est développée rapidement : en 1908, le Japon possède sa première usine de pressage de disques et, en 1910, sa propre grande maison de disques, Nipponophone !
Pour les curieux, une sélection des première chansons japonaises enregistrées a été rééditée sur la compilation Sound Storing Machine de Sublime Frequencies : The First 78rpm Records from Japan, 1903-1912 (dont le Gagaku impérial de Gaisberg).
🚨 Ne manquez pas les derniers articles dondon.media sur le Japon : sur Google Actualités, Twitter, E-mail ou via notre flux RSS.