Ce guide va te montrer comment faire un max à Osaka en version éco mais épique. Oui, tu peux vivre Osaka à fond avec un budget serré.

Osaka, câest la grande mĂ©tropole du Kansai qui ne se prend pas au sĂ©rieux. Souvent Ă©clipsĂ©e par Tokyo et Kyoto, elle dĂ©voile pourtant une ambiance unique faite de nĂ©ons flashy, de bouffe de rue Ă tomber, et de locaux au grand cĆur toujours prĂȘts Ă rigoler. Vous ĂȘtes fauchĂ© mais curieux ?
Parfait ! Voici un guide 100% bons plans pour dĂ©couvrir Osaka sans exploser votre budget, en mode dĂ©contractĂ© et plein dâhumour â un peu comme ses habitants.
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Au programme : les classiques incontournables (on ne va pas manquer DĂŽtonbori ou les takoyaki quand mĂȘme), mais aussi des quartiers secrets et des astuces bĂ©ton pour manger, bouger, dormir et sâamuser version cheap & chic. Yokoso Ă Osaka, la ville oĂč lâon peut « manger jusquâĂ ruine » (âkuidaoreâ comme on dit ici) sans se ruiner pour de vrai ! Câest parti pour Osaka, pas chĂšre et dĂ©calĂ©e.
đ Se dĂ©placer futĂ© sans se ruiner
Osaka est une ville hyper bien connectĂ©e, et pas besoin de claquer des fortunes en transport. Dâabord, procurez-vous une carte de transport rechargeable type ICOCA (le cousin local du Pass Navigo) pour Ă©viter dâacheter des tickets Ă chaque trajet. Ensuite, misez sur les passes illimitĂ©s ultra rentables. Par exemple, le Osaka Amazing Pass offre transports en commun illimitĂ©s (mĂ©tro, bus et certaines lignes privĂ©es) + entrĂ©e gratuite dans ~40 attractions majeures â dont le ChĂąteau dâOsaka, lâUmeda Sky Building, la grande roue de HEP Five, etc. En 1 ou 2 jours, vous amortissez largement son prix (aux alentours de 3300 „ soit ~22 ⏠pour 2 jours). Pour un court sĂ©jour, lâEnjoy Eco Card (pass 1 jour) est imbattable: 820 „ en semaine, 620 „ le week-end seulement, pour mĂ©tro et bus en illimitĂ©. Qui dit mieux ? Profitez-en pour traverser la ville dans tous les sens sans compter.
Le petit plus geek : tĂ©lĂ©chargez une appli type Navitime Japan ou utilisez Google Maps pour vous repĂ©rer dans le labyrinthe des lignes (et trouver lâitinĂ©raire le moins cher). Ă Osaka, mĂȘme le JR Loop (la ligne JR circulaire) peut vous servir de tour gratuit de la ville si vous avez un JR Pass. Et pourquoi ne pas tenter le vĂ©lo ? La ville est plate, des vĂ©los en libre-service HUBchari ou Docomo Bike Share se louent pour trois fois rien un peu partout. Se balader le long de la riviĂšre Yodogawa au coucher du soleil Ă vĂ©lo, ça ne coĂ»te rien et câest le pied. Dernier fun fact transport : ici on se tient Ă droite sur les escalators (contrairement Ă Tokyo) â ne vous faites pas avoir, sinon on saura direct que vous ĂȘtes un touriste perdu. Avec ces astuces, bouger dans Osaka sera un jeu dâenfant et dâĂ©conomies !
đ Manger pas cher mais avec style
Bienvenue au paradis des gourmands ! Osaka porte le surnom de âkuidaore no machiâ â la ville oĂč lâon se ruine en bouffe â mais rassurez-vous, on peut se remplir la panse sans vider son porte-monnaie. Street food oblige, direction DĂŽtonbori dĂšs la tombĂ©e de la nuit : le long du canal, sous les nĂ©ons fous du Glico Man et de lâĂ©norme crabe mĂ©canique, vous trouverez des stands de takoyaki Ă chaque coin de rue. Ces petites boules de pĂąte fourrĂ©es au poulpe, inventĂ©es Ă Osaka en 1935 par un certain Tomekichi Endo, sont lâemblĂšme de la ville. Pour ~300 „ la barquette, rĂ©galez-vous en regardant la foule et les bateaux passer sur le canal.
Autre must des rues dâOsaka : les okonomiyaki, sortes de grosses crĂȘpes salĂ©es au chou et aux ingrĂ©dients de votre choix, prĂ©parĂ©es sur teppan grill â souvent autour de 700-800 „ seulement le plat complet. Le quartier Shinsekai excelle aussi dans la B-kyĆ« gourmet (cuisine âclasse Bâ sans chichis) avec ses brochettes kushikatsu frites Ă tremper dans la sauce (ne double-dippez pas !). LĂ -bas, on mange bien depuis 100 ans dans des boui-bouis rĂ©tro. Par exemple, le lĂ©gendaire Daruma sert des assortiments de brochettes pour quelques euros â une tuerie.
Pour un repas sur le pouce, Osaka regorge de petits restos locaux pas chers du tout. RepĂ©rez ceux oĂč lâon commande sur une borne Ă lâentrĂ©e et oĂč lâon mange au coude-Ă -coude avec les salarymen : souvent les bols de ramen fumants, les curry rice ou les katsudon y coĂ»tent Ă peine 600â700 „. Des chaĂźnes bon marchĂ© comme Ichiran Ramen (ramens personnalisĂ©s dans votre box perso) ou Tendon Tenya (menus tempura + nouilles) permettent de dĂźner pour moins de 1000 „. Nâoublions pas les sushis sur tapis roulant (kaitenzushi) oĂč chaque assiette colorĂ©e fait 110 „ â de quoi se faire un festin pour 10 âŹ. Pour un snack typique, foncez sur un cornet de takoyaki chez Kukuru ou un taiyaki (gaufre en forme de poisson fourrĂ©e Ă la crĂšme) dans la galerie de Nipponbashi. Et si vraiment votre banquier fait la tĂȘte en fin de voyage, plan B : les konbini (supĂ©rettes ouvertes 24h/24) proposent onigiri, sandwiches et mĂȘme bentos Ă 300 „. Mieux, juste avant la fermeture, les supermarchĂ©s bradent leurs bentos du jour â -50% sur le prix, donc un bon repas pour ~400-500 „ seulemenr. Qui a dit quâon mangeait cher au Japon ? Osaka va vous prouver le contraire. Itadakimasu !
đ Dormir dans des lieux cool sans exploser son budget
AprĂšs avoir bien vadrouillĂ© et bien mangĂ©, il faut recharger les batteries sans plomber le budget hĂ©bergement. Bonne nouvelle : Osaka est une des grandes villes du Japon oĂč lâon peut dormir pour pas cher tout en restant dans le fun. Pour les plus sociables (ou les plus fauchĂ©s), les auberges de jeunesse (hostels) sont la solution idĂ©ale : un lit en dortoir ultra propre peut se dĂ©goter Ă moins de 20 ⏠la nuit dans des quartiers centraux comme Namba ou Umeda. En prime, vous y rencontrerez dâautres voyageurs du monde entier autour dâune biĂšre dans la salle commune. Ambiance backpacker garantie.
Envie dâune expĂ©rience japonaise insolite ? Tentez un hĂŽtel capsule futuriste ! Ces fameuses capsules style Space Odyssey vous offrent un petit cocon pour la nuit pour 2500â4000 „ (20-30 âŹ) seulement. Certains capsules-hĂŽtels dâOsaka sont ultra design, avec nĂ©ons et capsules dernier cri, dâautres sont plus rĂ©tro avec sento (bain public) intĂ©grĂ©. VĂ©rifiez juste si câest mixte ou rĂ©servĂ© aux hommes/femmes selon les Ă©tablissements. Passer une nuit dans une capsule, câest un peu comme dormir dans une capsule temporelle â une expĂ©rience Ă raconter !
Pour les couples ou ceux qui veulent plus dâintimitĂ©, pensez aux hĂŽtels pas chers du cĂŽtĂ© de Shin-Imamiya/Nishinari. Ce quartier, autrefois mal famĂ©, regorge de petits hĂŽtels vieillots reconvertis en repaire de backpackers. On y trouve des chambres basiques Ă partir de 1500 „ la nuit â oui, vous avez bien lu, autour de 10 ⏠â imbattable. Certes le dĂ©cor est kitsch eighties et la salle de bain parfois partagĂ©e, mais pour ce prix on pardonne tout. Autre plan original et romantico-dĂ©calĂ© : tester un love hotel une nuit. Osaka en a des tas, avec des chambres Ă thĂšme (chambre disco, jungle ou chĂąteau fĂ©odal, au choix) et des bains Ă bulles, souvent pour 50-70 ⏠la nuit en derniĂšre minute. Ă deux, ça fait du 25 ⏠chacun pour une suite⊠insolite ! Enfin, nâoublions pas lâoption Airbnb/locations de studios : dans une grande ville comme Osaka, on trouve de jolis studios Ă©quipĂ©s bien placĂ©s pour des tarifs Ă la semaine trĂšs abordables. Le bon plan quand on reste un peu longtemps ou quâon veut son petit chez-soi. Quoi quâil en soit, vous lâaurez compris, dormir Ă Osaka ne vous ruinera pas â sauf si vous optez pour le Ritz⊠mais ça, ce nâest pas notre dĂ©lire ici.
đ Visites gratuites et coins secrets Ă dĂ©couvrir
Pas besoin de dĂ©penser des mille et des cents pour en prendre plein les yeux Ă Osaka. De nombreux lieux emblĂ©matiques sont gratuits ou presque, il suffit de savoir oĂč aller. Commencez par une balade dans le quartier de DĂŽtonbori (oui encore lui) de jour comme de nuit â câest un spectacle permanent gratuit: panneau gĂ©ant du Glico Man, enseignes animĂ©es de poulpes, de dragons et de ramen, artistes de rue⊠Ambiance 100% Osaka garantie sans dĂ©bourser un sou. Ă deux pas, perdez-vous dans les ruelles de Hozenji Yokocho, allĂ©e pavĂ©e bordĂ©e de lanternes et de petits restos traditionnels, avec sa statue de FudĆ-myoĆ couverte de mousse sur laquelle les locaux jettent de lâeau pour la chance. Un coin de vieille Japon cachĂ© en pleine ville, en libre accĂšs Ă©videmment.
CĂŽtĂ© culture, de nombreux temples et sanctuaires sont gratuits Ă visiter. Le Sanctuaire Sumiyoshi Taisha (au sud de la ville) est lâun des plus vieux du Japon: entrĂ©e libre sous ses torii vermillon, admirez son pont arquĂ© sorihashi et ses lanternes de pierre. Si vous ĂȘtes lĂ le 21 du mois, foncez au marchĂ© aux puces du temple ShitennĆ-ji : dans lâenceinte de ce grand temple bouddhiste, des dizaines de stands vendent antiquitĂ©s, kimonos dâoccasion, vieilles estampes et babioles en tout genre. Câest vivant, local, colorĂ©, et totalement gratuit dâaccĂšs (prĂ©voir juste quelques yens si une thĂ©iĂšre vintage vous fait de lâĆil). MĂȘme sans le marchĂ©, le parc du temple ShitennĆ-ji est agrĂ©able et paisible, parfait pour une pause zen loin de lâagitation.
Osaka-jĆ (ChĂąteau dâOsaka) est un incontournable : lâentrĂ©e dans le donjon-musĂ©e est payante, mais se balader dans le parc du chĂąteau est gratuit et vaut le dĂ©tour. Au printemps, câest un des spots de hanami (cerisiers en fleurs) les plus prisĂ©s â des centaines de cerisiers en fleurs roses autour des douves, magique.
Montez sur les remparts (accĂšs libre) pour une vue sublime sur les douves et le gratte-ciel de verre Osaka Business Park en face. Pour les panoramas urbains gratuits, Osaka a de quoi faire rougir Tokyo : direction Abeno Harukas, le plus haut gratte-ciel du Japon (300 m). Pas besoin de payer lâobservatoire du 60e Ă©tage si vous ĂȘtes fauchĂ© â filez au jardin extĂ©rieur du 16e Ă©tage accessible gratuitement, vous aurez dĂ©jĂ une vue gĂ©niale sur la ville. Ce sky garden cachĂ© est un bon plan connu des locaux pour pique-niquer avec vue. Autre astuce : le soir, montez au Umeda Sky Building jusquâau lobby (câest gratuit jusque lĂ ) pour voir lâarchitecture futuriste de ses deux tours reliĂ©es, et prenez lâascenseur vitrĂ© â sensations garanties. Certes, la plateforme du toit est payante, mais rien ne vous empĂȘche de redescendre aprĂšs avoir profitĂ© de la vue jusquâau 40e.
Enfin, pour une dose de culture pop gratuitement, baladez-vous dans Den-Den Town (le quartier geek dâOsaka, version Akihabara) Ă Nipponbashi â flippers vintage, enseignes animĂ©es de robots, et figurines gĂ©antes de Gundam dans les vitrines, le tout en libre contemplation. Et si vous ĂȘtes fan de ramen, saviez-vous que le MusĂ©e du Momofuku Ando (inventeur des nouilles instantanĂ©es) Ă Ikeda, en banlieue dâOsaka, est gratuit ? On peut mĂȘme personnaliser son bol de Cup Noodles pour 400 „, un souvenir unique. Bref, entre les parcs, les temples, les galeries marchandes rĂ©tro et les panoramas urbains, Osaka regorge de dĂ©couvertes gratuites qui nâattendent que vous.
đź Quartiers authentiques, hors des sentiers battus
Pour sentir lâĂąme dâOsaka, il faut sortir des artĂšres touristiques et explorer ses quartiers de caractĂšre, souvent mĂ©connus des visiteurs pressĂ©s. Premier arrĂȘt : NakazakichĆ. Ce petit quartier Ă deux pas dâUmeda contraste totalement avec les gratte-ciels voisins. ĂpargnĂ© par les bombardements de la guerre, il a conservĂ© ses vieilles maisons en bois dâĂ©poque ShĆwa et sâest transformĂ© en repaire bohĂšme dâartistes. Imaginez un labyrinthe de ruelles Ă©troites, avec des façades couvertes de lierre, des petits cafĂ©s vintages planquĂ©s derriĂšre des noren (rideaux japonais) et des boutiques de vĂȘtements rĂ©tro tenues par des hipsters japonais. NakazakichĆ, câest le Osaka hipster et rĂ©tro Ă la fois, oĂč lâon peut chiner un kimono 70âs chez Green Pepe ou siroter un cafĂ© dans un ancien atelier reconverti en coffee shop arty. Le tout avec un calme surprenant, loin du brouhaha dâUmeda â on a du mal Ă croire quâon est si proche du centre-ville tant lâatmosphĂšre est paisible. Un vrai coup de cĆur pour beaucoup dâĂ©trangers en PVT qui y trouvent un Osaka alternatif et chaleureux.
Autre ambiance Ă Tsuruhashi, le quartier Koreatown dâOsaka. Ici, un labyrinthe de 600+ Ă©choppes et stands vous attend autour de la gare. Sous les arcades couvertes et mĂȘme sous les rails de train, on se croirait transportĂ© Ă SĂ©oul : enseignes en hangeul, K-pop Ă fond dans les boutiques, odeur Ă©picĂ©e du kimchi et viandes qui grillent sur les barbecues. đ°đ· Câest le paradis des gourmets de cuisine corĂ©enne : de nombreux restaurants de yakiniku (barbecue corĂ©en) proposent des formules Ă volontĂ© bon marchĂ©, et les Ă©piceries regorgent de spĂ©cialitĂ©s importĂ©es. Fun fact : environ 20% des habitants du coin sont dâorigine corĂ©enne, souvent depuis plusieurs gĂ©nĂ©rations. RĂ©sultat, une vraie vie de quartier sâest dĂ©veloppĂ©e, authentique et fiĂ©vreuse. FlĂąnez dans le marchĂ© de Tsuruhashi avec un Ćil sur les Ă©tals de bibimbap et lâautre sur les goodies BTS, câest un voyage dans le voyage. Et pour Ă peine quelques yens, offrez-vous un tteokbokki pimentĂ© ou une crĂȘpe corĂ©enne sucrĂ©e en street food. Ici, câest Osaka met Seoul â dĂ©paysant et savoureux.
Dans le registre dĂ©calĂ© et underground, on ne peut passer Ă cĂŽtĂ© de Shinsekai (le âNouveau Mondeâ dâOsaka). Quartier populaire par excellence, il a Ă©tĂ© conçu en 1912 en sâinspirant de Paris et Coney Island â oui, mĂ©lange Ă©tonnant ! On y trouve la tour TsĆ«tenkaku (sorte de petite Tour Eiffel locale) en son centre, mais surtout une ambiance vintage kitsch inimitable. Lanternes japonaises, vieilles enseignes peintes, salles de pachinko dâun autre Ăąge et petites gargotes surannĂ©es : Shinsekai semble figĂ© dans une dĂ©cennie passĂ©e. ConsidĂ©rĂ© jadis comme le quartier chaud un peu craignos, il attire aujourdâhui les voyageurs en quĂȘte dâauthenticitĂ© bon marchĂ©. Câest moins clean que dâautres coins, certes, (quelques sans-abri et mamies de joie traĂźnent par lĂ , rien de bien mĂ©chant) mais câest le cĆur dâOsaka façon vieille Ă©poque qui bat. Allez-y de jour pour lâambiance marchĂ© populaire et de nuit pour les nĂ©ons rĂ©tro. Ne manquez pas de goĂ»ter aux fameux kushikatsu sur Janjan Yokocho, la rue gourmande : cette spĂ©cialitĂ© dâOsaka (brochettes panĂ©es frites) est nĂ©e ici et plusieurs restos nâont pas bougĂ© depuis les annĂ©es 1920. Un trait dâunion dĂ©licieux entre passĂ© et prĂ©sent. En levant les yeux, vous verrez peut-ĂȘtre le sourire un peu flippant de Billiken, la mascotte porte-bonheur du coin (un petit dieu rigolard) â touchez-lui les pieds pour la chance, comme le veut la tradition ! Bref, Shinsekai câest du brut, du vrai, et ça mĂ©rite le dĂ©tour.
Enfin, cap sur TaishĆ-ku, un quartier insulaire mĂ©connu au sud-ouest dâOsaka surnommĂ© la « Little Okinawa« . Ici, environ un quart des habitants sont originaires dâOkinawa ou de leurs descendants, car beaucoup sont venus sâinstaller pendant lâĂšre industrielle. RĂ©sultat : en vous baladant prĂšs de JR TaishĆ Station, vous entendrez peut-ĂȘtre de la musique okinawaĂŻenne traditionnelle Ă©maner dâun bar et vous tomberez sur des restos servant du goya champuru et du Awamori (spĂ©cialitĂ©s dâOkinawa). DĂ©paysement total !
Fun fact : la gare de TaishĆ diffuse mĂȘme une chanson folklorique dâOkinawa quand le train arrive, histoire de vous mettre dans lâambiance tropicale. Le quartier est parsemĂ© de petits ponts et canaux, de maisons modestes et de jardins fleuris â une vibe presque insulaire dans la grande ville. On y trouve un ferry local gratuit qui traverse la riviĂšre vers lâĂźlot HiraishĆ (pratique et pittoresque), et un grand parc oĂč se tient chaque Ă©tĂ© un Eisa, danse traditionnelle dâOkinawa. TaishĆ, câest Osaka qui a le mal du pays (du sud) : atypique, relax, un brin dĂ©paysant. Une belle balade pour qui veut voir un Osaka diffĂ©rent, loin des sentiers battus touristiques.
đ Shopping malin : fripes, 100„ shops & co
Avis aux accro du shopping dĂ©brouille : Osaka va combler vos envies sans faire pleurer votre banquier. Pour des souvenirs pas chers et stylĂ©s, filez droit dans les 100 yen shops (magasins Ă 100 „). Les chaĂźnes comme Daiso ou Seria ont plusieurs enseignes Ă Osaka (il y a un Ă©norme Daiso sur Shinsaibashi-suji) oĂč tout, T-O-U-T est Ă 100 „ (+taxes). Vaisselle mignonne, goodies sushi aimantĂ©s, papeterie kawaĂŻ, snacks locaux â faites le plein, ça coĂ»te une misĂšre (100 „ = ~0,70 âŹ). IdĂ©al pour ramener des cadeaux Ă tout le monde sans exploser la valise ni la carte bleue.
Les fashionistas fauchĂ©s, rendez-vous dans les friperies et boutiques vintage. Le quartier dâAmerikamura (littĂ©ralement âAmerican Villageâ) Ă Shinsaibashi est le temple du style streetwear rĂ©tro : on y dĂ©niche des Leviâs vintage, des vestes militaires US ou des robes hippie des 70s pour quelques milliers de yens. Un vrai paradis du seconde main. Allez fouiner chez Chicago (grande friperie connue), ou dans les micro-boutiques autour de Sankaku Koen (le âTriangle Parkâ oĂč se rassemblent les skaters). En prime, le spot est ultra animĂ© par la jeunesse locale, graffs et musique â lâexpĂ©rience vaut autant que les trouvailles. Dans un autre style, NakazakichĆ (oui, encore lui) propose aussi des boutiques de crĂ©ateurs et brocantes rĂ©tro oĂč chiner un vieux jouet Astro Boy, une thĂ©iĂšre en cĂ©ramique ou une robe lolita dâoccasion. Les prix sont parfois discutables, mais on peut tomber sur LA perle rare Ă prix doux, et au moins câest unique.
En quĂȘte dâobjets insolites Ă prix mini ? Ne manquez pas Don Quijote (Donki), la chaĂźne de bazar japonaise ouverte trĂšs tard la nuit. Il y en a un immense Ă DĂŽtonbori avec une grande roue jaune sur la façade. Câest le bazar dans tous les sens du terme : on y trouve de tout, des costumes Pikachu aux montres, en passant par les snacks Pocky en pack de 50, souvent moins cher quâailleurs. Câest lâendroit parfait pour un shopping dĂ©calĂ© (ramenez donc une mayonnaise Kewpie taille XXL ou un kit kat goĂ»t wasabi pour vos potes).
Pour de lâĂ©lectronique dâoccasion ou du manga pas cher, cap sur Den-Den Town et ses magasins comme Super Potato (jeux rĂ©tro dâoccasion) ou Book-Off (livres, mangas, CD dâoccaz Ă partir de 100 „). Fouiller les bacs de mangas Ă 1 ⏠peut devenir un sport national â qui sait, vous trouverez peut-ĂȘtre une Ă©dition japonaise de votre anime prĂ©fĂ©rĂ© Ă prix ridicule. Et tant que vous y ĂȘtes, faites un tour chez Mandarake Grandchaos Ă Amerika-mura, une Ă©norme boutique de collection manga/anime sur 3 Ă©tages â mĂȘme si vous nâachetez rien, les figurines et goodies exposĂ©s font un petit musĂ©e pop culture gratuit.
Enfin, pour une expĂ©rience shopping locale authentique, allez arpenter la galerie marchande Tenjinbashisuji: câest la plus longue galerie commerçante du Japon (2,6 km de boutiques sous arcade !). On y vend de tout, du poisson sĂ©chĂ© aux chaussettes Ă doigts, dans une ambiance de quartier hyper vivante. Les prix y sont souvent plus bas que dans les quartiers touristiques et on y croise quasiment que des locaux. Câest lâendroit rĂȘvĂ© pour acheter une paire de baguettes laquĂ©es ou un Ă©ventail sans se faire avoir. Et si vous avez encore de la place dans la valise, les outlets autour dâOsaka (par ex. Rinku Premium Outlets prĂšs de lâaĂ©roport) proposent des grandes marques Ă prix cassĂ©s â mais lĂ il faut sâĂ©loigner un peu de la ville. Quoi quâil en soit, Osaka la maligne vous permettra de shopper intelligent, entre bonnes affaires et trouvailles funky.
đ Se dĂ©tendre comme un local : onsen, parcs & chill
AprĂšs avoir couru les rues et fait chauffer la carte bancaire, il est temps de chiller Ă la sauce Osaka. Ici, on sait se dĂ©tendre, que ce soit dans un bain brĂ»lant ou allongĂ© dans lâherbe dâun parc. Commencez par tester les fameux sento et onsen urbains. Osaka abrite lâĂ©norme Spa World Ă Shinsekai â un complexe de bains Ă thĂšme (romain, finlandais, japonais, etc.) sur plusieurs Ă©tages, ouvert 24h/24. Pour environ 1500 „ lâentrĂ©e, vous avez accĂšs Ă des dizaines de bassins dâeau thermale, sauna et mĂȘme un toboggan aquatique. Le bon plan : y aller en soirĂ©e relaxer ses muscles, et pourquoi pas pousser jusquâĂ y passer la nuit (ils ont une aire de repos, ça Ă©vite de payer un hĂŽtel + supplĂ©ment nocturne modeste).
Spa World, câest un peu Disneyland de la dĂ©tente â kitsch et gĂ©nial Ă la fois. Si vous prĂ©fĂ©rez plus petit et traditionnel, cherchez un sento de quartier : par exemple Naniwa Onsen ou Yamato no Yu. Pour quelques 470 „, vous entrez dans un bain public avec les habituĂ©s du coin, alternant bassin chaud, froid, parfois bain extĂ©rieur en plein air â le tout souvent dĂ©corĂ© dâune grande fresque du Mont Fuji. Câest ultra typique : nâhĂ©sitez pas Ă engager la conversation (nu comme un ver, oui oui) avec le pĂ©pĂ© dâĂ cĂŽtĂ©, les Osaka-jin sont bavards et amicaux.
Envie de verdure ? Direction les parcs dâOsaka pour un moment chill. Le parc du ChĂąteau dâOsaka est un classique : immense, avec de vastes pelouses pour pique-niquer, des cerisiers, et la vue sur les douves et le donjon au loin. En saison des fleurs ou des Ă©rables rouges, câest splendide (et gratuit, rappelons-le). Le parc de Nakanoshima au milieu de la riviĂšre est un petit havre de paix en centre-ville, avec une roseraie romantique et le magnifique bĂątiment en briques de lâHĂŽtel de Ville en toile de fond â parfait pour se poser avec un bouquin. Les amateurs dâespaces plus sauvages pourront prendre le train (30 min) jusquâĂ Minoh au nord : petite randonnĂ©e facile jusquâĂ la cascade de Minoh Ă travers la forĂȘt, et dĂ©gustation de feuilles dâĂ©rable frits (oui oui) en chemin. Ăa fait une belle demi-journĂ©e nature pour le prix dâun ticket de train.
Pour une dĂ©tente plus atypique, pourquoi ne pas assister Ă un cours de comĂ©die ou un spectacle dâimpro ? Osaka est la capitale du rire au Japon, berceau du manzai (duo comique). MĂȘme si vous ne parlez pas japonais, lâambiance dâun petit théùtre de Namba avec les locaux hurlant de rire est communicative. Certains shows proposent des entrĂ©es Ă ~1000 „, et voir lâhumour local en action fait partie du charme dâOsaka. Plus calme : participez Ă une cĂ©rĂ©monie du thĂ© dans un salon tradi (il en existe Ă moindre coĂ»t dans des centres culturels, parfois ~500 „ lâexpĂ©rience pour Ă©tudiants). Ou offrez-vous un moment âkawaii therapyâ dans un cat cafĂ© â pour ~800 „ lâheure, venez caresser des chats tout en sirotant un matcha latte, relaxation garantie pour lâĂąme.
Enfin, rien de tel quâun bon coucher de soleil sur la baie dâOsaka pour finir la journĂ©e. Rendez-vous du cĂŽtĂ© de Tempozan (oĂč se trouve lâaquarium) : la grande roue Tempozan Ferris Wheel est un des spots pas chers pour une vue panoramique (800 „ la rotation, la vue sur la baie au crĂ©puscule est magique, avec le port et les lumiĂšres du pont Akashi au loin). Sinon, installez-vous simplement sur les quais du petit port de Tempozan avec une biĂšre artisanale dâOsaka (la brasserie locale Dotonbori Beer a un stand pas loin) et regardez le ciel se teinter dâorange sur lâocĂ©an Pacifique. Relax, vous ĂȘtes Ă Osaka â et vous ne voulez plus en repartir !
đ Vivre des moments festifs Ă lâOsakaĂŻenne
Dernier volet et pas des moindres : Osaka sait faire la fĂȘte, souvent de maniĂšre spontanĂ©e et bon enfant. Pour des moments festifs mĂ©morables, pas besoin de VIP pass, juste de vous mĂȘler Ă la foule au bon endroit, au bon moment. Si vous visitez en Ă©tĂ©, ne ratez pas le Tenjin Matsuri fin juillet, lâun des trois plus grands festivals du Japon (et gratuit). Au programme : procession de barges sur la riviĂšre avec des hommes en tenue traditionnelle, suivi dâun immense feu dâartifice qui Ă©clate au-dessus de la riviĂšre Okawa. Lâambiance est de folie, les quais sont noirs de monde, et des dizaines de stands de street-food de matsuri vendent yakisoba, poulpes grillĂ©s et pommes dâamour. Câest LA fĂȘte populaire par excellence â chaleur (littĂ©rale et humaine), rires, et âBanzai!â qui fusent Ă chaque explosion dans le ciel. PrĂ©voyez votre yukata (tenue dâĂ©tĂ©) si vous en avez un, pour vous fondre dans la masse.
Osaka a aussi son lot de festivals locaux toute lâannĂ©e : en janvier le Toka Ebisu oĂč les commerçants viennent prier pour la prospĂ©ritĂ© (avec distribution de sakĂ© gratuit dans les temples, hĂ©hĂ©), en printemps le Sakura Matsuri du chĂąteau pour hanami, en automne des fĂȘtes de quartier oĂč on porte des mikoshi (sanctuaires portatifs) en musique. Renseignez-vous sur un agenda local, il y a quasiment toujours un matsuri qui traĂźne dans le coin. MĂȘme sans festival, vous trouverez de la musique live de rue Ă Osaka. Allez du cĂŽtĂ© de Amerikamura un samedi soir : sur la petite place Triangle Park, il nâest pas rare de tomber sur un concert de rue improvisĂ© â groupe de rock indĂ©, crew de danse hip-hop, ou mĂȘme spectacle de magie dâun excentrique local. Tout le monde forme un cercle, applaudit, rit, et ça ne coĂ»te rien (nâhĂ©sitez pas Ă laisser une piĂšce aux artistes si vous aimez leur performance, ça fait toujours plaisir).
Les bars et clubs dâOsaka ont aussi cette rĂ©putation dâĂȘtre plus dĂ©tendus et moins chers quâĂ Tokyo. Le quartier de Ura-Namba (âNamba cachĂ©â) recĂšle de petits bars Ă cocktails planquĂ©s dans des immeubles sans enseigne, et de mini-clubs oĂč lâentrĂ©e est souvent libre ou Ă faible coĂ»t. Vous pourrez trĂšs bien vous retrouver en train de danser collĂ©-serrĂ© sur de la J-Pop kitsch dans un bar minuscule avec des locaux hilares â expĂ©rience garantie authentique Osaka. Pour quelque chose de plus traditionnel, passez une soirĂ©e dans un izakaya debout (tachinomi) vers Tenma ou Kyobashi : ces bars de rue oĂč lâon boit debout un verre de shĆchĆ« Ă 300 „ en grignotant des edamame. On y lie facilement conversation avec son voisin de comptoir (en japonais, anglais, mimes et fous rires). Câest ça aussi, la vie nocturne dâOsaka : conviviale, un brin arrosĂ©e, et toujours conviviale.
Et comment parler dâOsaka festive sans mentionner le baseball ? Les OsakĂ©ens sont fans des Hanshin Tigers, leur Ă©quipe de baseball. Si vous en avez lâoccasion (et pour quelques 1000-2000 „ le billet en tribune populaire), assistez Ă un match au Kyocera Dome dâOsaka ou, mieux, au Koshien Stadium (Ă cĂŽtĂ©, Ă Nishinomiya). Lâambiance est survoltĂ©e : chants orchestrĂ©s par des pom-pom girls, ballons lĂąchĂ©s en lâair en 7e manche, biĂšres Ă gogo vendues par des vendeuses ambulantes en tenue fluo. MĂȘme sans tout saisir aux rĂšgles, vous passerez un moment tellement fun Ă crier  » Osaka ganbare!! » avec la foule en dĂ©lire. Et si les Tigers gagnent, attendez-vous Ă voir des fans surexcitĂ©s sauter tout habillĂ©s dans le canal DĆtonbori â câest une tradition (un peu idiote mais marrante) les soirs de victoireâŠ
En rĂ©sumĂ©, que ce soit lors dâun matsuri ancestral, dâun concert de rue improvisĂ© ou dâun match de baseball endiablĂ©, Osaka sait faire la fĂȘte sans que vous ayez Ă trop dĂ©penser. Il suffit de suivre le mouvement, de sâouvrir Ă ces moments inattendus, et de dire « Okini! » (merci en dialecte dâOsaka) Ă cette ville qui vous aura tant donnĂ©.
Osaka, fun et pas chĂšre, câest possible et on vient de le prouver. Entre ses quartiers authentiques, sa street-food lĂ©gendaire, ses plans futĂ©s pour se dĂ©placer, se loger et sâamuser, la capitale du Kansai est une destination rĂȘvĂ©e pour les jeunes voyageurs en quĂȘte dâaventure Ă petit prix. Ici, chaque coin de rue peut rĂ©server une surprise, chaque rencontre peut se transformer en fou rire autour dâun takoyaki, et chaque yen Ă©conomisĂ© est un yen de plus pour une expĂ©rience en plus. Alors, prĂȘt Ă dire maido! (bienvenue) Ă Osaka et Ă la dĂ©couvrir Ă votre rythme, sans vous ruiner ?
Attendez-vous Ă tomber amoureux de cette ville pleine de vie, de saveurs et de caractĂšre. Bon voyage et surtout, amusez-vous bien Ă Osaka pas cher â la ville qui prouve que le fun nâa pas de prix (ou presque) !
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