Le Japon, réputé pour son savoir-faire en matière de whisky, prend des mesures importantes pour préserver l’authenticité de ses boissons.
Ces dernières années, le succès mondial des whiskies japonais a entraîné une hausse des tentatives de tromperie sur ces produits généralement haut de gamme.
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Face à cela, l’Association des producteurs de spiritueux et de liqueurs du Japon (Japan Spirits and Liqueurs Makers Association) a décidé d’agir en mettant en place une définition plus stricte de ce qui peut être considéré comme un « whisky japonais ».
🥃 Problématique des « faux » whiskies japonais
Pour mieux comprendre le problème : autour du monde de nombreux whiskies sont étiquetés comme japonais hors ils sont souvent inconnus au Japon même.
Certains de ces produits sont en réalité fabriqués à l’étranger, importés au Japon pour l’étape finale de mise en bouteille, ou même mélangés à du shochu, un alcool japonais différent, avant d’être exportés. Un scandale !
Cette situation porte préjudice aux véritables producteurs de whisky japonais, nuisant à l’identité distincte et à la réputation de qualité qui a été difficilement acquise au fil des années…
🥃 La nouvelle définition du whisky japonais
L’Association a donc instauré une définition rigoureuse du whisky japonais, qui est entrée en vigueur au début de ce mois. Cette définition inclut plusieurs critères exigeants :
- Ingrédients : Utilisation de grains maltés, autres céréales et eau, cette dernière devant être puisée au Japon.
- Processus de production : Saccharification, fermentation et distillation doivent avoir lieu dans une distillerie au Japon.
- Vieillissement : Le produit distillé doit vieillir au moins trois ans au Japon dans des fûts en bois d’une capacité maximale de 700 litres.
- Mise en bouteille : Elle doit se faire au Japon, avec une teneur en alcool d’au moins 40 %.
Ainsi, pour être reconnu comme whisky japonais par l’association, un produit doit impérativement utiliser de l’eau japonaise et être produit, vieilli et embouteillé au Japon.
L’Association a d’abord annoncé ces critères en 2021, en offrant une période de grâce de trois ans aux producteurs pour qu’ils ajustent leurs étiquetages. Depuis le 1er avril, ces critères sont officiellement en vigueur.
L’Association demande également aux whiskies ne répondant pas à ces critères de ne pas utiliser dans leur marketing des éléments évoquant le Japon, comme des noms de lieux, le drapeau japonais ou des noms d’ère japonaise.
Notez que l’Association des producteurs de spiritueux et de liqueurs du Japon est un organisme industriel et non réglementaire et ne peut donc pas infliger d’amendes ni interdire les étiquetages trompeurs.
🔎 Source : yoshu.or.jp
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