Ce guide est là pour vous aider concrètement, sans jargon, avec des astuces applicables dès ce soir.

Vous aimez la cuisine japonaise — ses bouillons profonds, ses sauces umami, ses petites assiettes ?
Mais voilà : votre tension artérielle ou votre médecin vous rappellent que tout ce sel, ce n’est pas sans conséquence. Bonne nouvelle : on peut profiter de l’âme de la cuisine japonaise sans exploser les compteurs de sodium.
🧂 Le sel caché de la cuisine japonaise
La cuisine japonaise a beau être perçue comme saine, elle peut vite devenir un piège à sodium. Une simple cuillère de sauce soja peut contenir plus de 800 mg de sodium, soit près de la moitié de l’apport quotidien recommandé par l’OMS (moins de 2 000 mg/jour).
Les coupables ? Ils sont nombreux :
- Shōyu (sauce soja) : une cuillère à soupe = 820 à 880 mg de sodium
- Miso : concentré en sel, surtout dans la soupe
- Tsukemono (pickles) : très salés en version traditionnelle
- Ramen : souvent 2 000 à 4 000 mg de sodium… la moitié dans le bouillon
Même les plats qui semblent simples, comme une soupe ou une omelette japonaise, peuvent vite alourdir la note en sodium.
🍄 L’umami : l’alternative savoureuse au sel
Et si le goût ne passait pas (que) par le sel ? C’est là que l’umami entre en scène.
Naturellement présent dans certains ingrédients comme les champignons shiitaké, le kombu, le katsuobushi ou même le glutamate (MSG), l’umami agit comme un amplificateur de goût. Il peut faire ressortir les saveurs sans avoir à ajouter plus de sel.
👉 Des études montrent qu’en utilisant ces sources d’umami, on peut réduire le sodium de 20 à 40 % tout en gardant un plat tout aussi savoureux.
En pratique, cela signifie :
- Préparer un dashi maison riche en saveurs, avec kombu et katsuobushi
- Relever les plats avec un soupçon de MSG (dosé, c’est parfaitement sûr)
- Ajouter en fin de cuisson du vinaigre de riz ou du jus de yuzu pour intensifier les saveurs
🔁 Les bonnes idées pour cuisiner japonais sans excès de sel
Plutôt que de renoncer à vos plats préférés, il suffit souvent de choisir les bons ingrédients. Voici quelques substitutions intelligentes :
Produit classique | Alternative pauvre en sodium | Effet |
---|---|---|
Sauce soja standard | Sauce soja réduite en sodium | Jusqu’à 50 % de sodium en moins |
Miso classique | Miso « reduced salt » + dashi maison | Bouillon aromatique, sel réduit |
Ponzu industriel | Ponzu maison (plus de jus de yuzu, moins de shōyu) | Acidité, fraîcheur, moins de sel |
Tsukemono salés | Pickles rapides au vinaigre de riz | Saveur vive, quasi zéro sodium |
Tare ramen salé | Tare maison : dashi + shiitaké + miso light + MSG | Bouillon savoureux, plus sain |
🥢 Manger japonais en réduisant le sel : les bons réflexes
Pas besoin d’être chef pour améliorer son assiette. Il suffit d’adopter quelques principes simples.
📘 Réflexes pédagogiques à retenir
- Mesurez la sauce soja — une cuillère, pas un filet à l’œil.
- Préférez toujours les versions “réduites en sodium” : shōyu, miso, sauces prêtes.
- Cuisinez les pickles au vinaigre (et non au sel) : plus de goût, moins de risque.
- Buvez le bouillon des ramen ? Mieux vaut éviter. C’est là que le sel se cache.
- Relevez avec de l’umami et de l’acidité, pas avec plus de sel : shiitaké, kombu, vinaigre de riz, agrumes…
Ces petits gestes, cumulés, font une vraie différence sur la journée.
🍱 Exemple d’un menu japonais low-sodium pour une journée
Envie d’un plan concret ? Voici une journée type, pensée pour rester sous les 2 000 mg de sodium, sans renoncer au plaisir :
Matin
- Okayu (congee de riz) au dashi sans sel, gingembre et ciboule
- Tamagoyaki léger (2 œufs, 1 c. à c. de shōyu réduit-sel, un peu de mirin)
- Thé vert
Midi
- Soba froides avec une sauce maison (dashi corsé, shōyu réduit, mirin, vinaigre)
- Pickles express de concombre et daikon au vinaigre de riz
- Quelques quartiers de yuzu ou d’orange
Soir
- Saumon grillé, mariné au citron + kombu (pas de salage)
- Épinards ohitashi avec ½ c. à s. de shōyu réduit dilué
- Riz blanc nature
- Soupe miso “light” : dashi, miso réduit en sel, tofu, wakamé
Snack
- Edamame vapeur sans sel, saupoudrés d’un furikake maison sans sodium (nori, sésame, katsuobushi, zeste d’agrume)
🧠 À garder en tête
Aliment | Sodium moyen |
---|---|
Sauce soja standard (1 c. à s.) | 820–880 mg |
Sauce soja réduite (1 c. à s.) | 430–600 mg |
Miso-shiru (1 bol) | 600–1 000 mg |
Tsukemono (1 petit bol) | ~700 mg |
Ramen (1 bol) | 2 000–4 000 mg (surtout dans le bouillon) |
Manger japonais en réduisant le sel, c’est possible et savoureux. Il ne s’agit pas de renoncer, mais de transformer sa façon d’assaisonner, de cuire, de composer l’assiette.
En gardant ces trois piliers en tête :
- Umami > sel
- Mesure > approximation
- Acidité > excès
… vous avez déjà tout pour faire de votre cuisine japonaise une alliée santé. Et ce, sans perdre une miette de plaisir.
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