La Langue des Signes Japonaise (JLS) est un moyen de communication utilisé principalement par la communauté sourde et malentendante au Japon.
Aujourd’hui, il existe plus de 300 000 locuteurs et plus de 95% de la communauté sourde au Japon comprend la langue des signes japonaise.
La Langue des Signes Japonaise (日本手話, Nihon Shuwa) n’est pas simplement une version gestuelle du japonais parlé. Elle possède sa propre grammaire, structure et nuances, ce qui en fait une langue à part entière !
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La JSL s’est développée naturellement au sein de la communauté des personnes sourdes et malentendantes au Japon. Elle a été initialement influencée par les langues des signes d’autres pays mais elle a conservé ses particularités distinctes et son identité propre.
La première école pour sourds au Japon a été fondée à Kyoto en 1878, reconnue par la loi japonaise depuis le 5 août 2011, cet évènement marque une étape importante dans l’éducation et l’intégration des personnes sourdes dans la société japonaise.
Structure et Grammaire de la Langue des Signes Japonaise
Sa structure et sa grammaire sont différentes de celles du japonais parlé et, comme toutes les langues des signes, elle possède une phonologie, une morphologie, une syntaxe et une sémantique qui lui sont propres.
Le JSL se caractérise par l’utilisation d’un mode de communication visuel et gestuel (qui diffère considérablement du mode auditif et oral utilisé dans les langues parlées).
Elle n’est pas limitée aux mains et aux bras ; elle implique également des expressions faciales comme les mouvements des yeux, des sourcils et de la mâchoire. Cette caractéristique enrichit la communication et permet une expression plus nuancée.
De plus la JSL possède une similarité lexicale avec d’autres langues des signes d’Asie de l’Est (taïwanaise et coréenne) elle partage en effet environ 60 % de son vocabulaire.
Reconnaissance de la Langue des Signes Japonaise
La Fédération Japonaise des Sourds (JFD) et D PRO sont 2 groupes avec des idéologies différentes concernant la JSL et l’identité des sourds. Le JFD considère la JSL comme une forme de japonais parlé, tandis que D PRO insiste sur la JSL comme une langue et culture distincte.
Quoi qu’il en soit, la langue des signes japonaise est plus qu’un simple moyen de communication; elle est un élément vital de l’identité culturelle pour la communauté sourde au Japon. Elle permet non seulement la communication quotidienne, mais aussi l’expression artistique, avec des œuvres de théâtre, des anime et manga ou encore de la poésie en JSL.
Bien que la JSL soit largement utilisée au Japon, sa reconnaissance officielle a été lente. Ce n’est que récemment qu’elle a commencé à être reconnue comme une langue à part entière, avec des droits et une représentation accrus pour les utilisateurs de la JSL.
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