Qu’est-ce qu’un « kami » dans le shintoïsme japonais ? Esprits ? Dieux ? Dans cet article, nous expliquons tout sur le sujet !
Il existe une multitude de Kami – au Japon on parle souvent de 8 millions pour exprimer leur nombre quasi infini alors qu’est-ce que les Kami ?
Pour comprendre les kami, il est essentiel de comprendre le shintoïsme. Le terme japonais pour religion, « shukyo » (宗教), se compose de « 宗 » (secte) et « 教 » (enseignement).
Contrairement aux religions avec des enseignements explicites comme le bouddhisme ou le christianisme, le shinto (神道) combine « 神 » (kami) et « 道 » (chemin). Cela signifie qu’il se traduit plutôt par « Le Chemin des Kami » que par une religion au sens occidental du terme.
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Le shintoïsme est un système religieux de respect pour les kami, enraciné dans des traditions et des histoires anciennes transmises au fil du temps.
Évolution Historique
Le shintoïsme trouve ses origines dans les croyances de la période Jomon (14 000-300 av. J.-C.) et les pratiques agricoles de la période Yayoi (5ème-3ème siècle av. J.-C. à 3ème siècle ap. J.-C.).
L’unification du Japon sous l’influence des familles coréennes a consolidé ces croyances en intégrant des récits comme celui de l’empereur descendant du kami du soleil.
L’introduction des sutras bouddhistes au Japon en 538 a initié un échange culturel transformateur, fusionnant les principes bouddhistes avec les croyances shinto. Le concept de honji-suijaku, où les Bouddhas apparaissaient comme des kami pour sauver les gens, en est un exemple clé.
Qu’est-ce qu’un Kami au Japon ?
Dans le shintoïsme japonais, le terme « kami » (神) désigne un aspect spirituel de la vie, incluant les esprits, les divinités et plus encore.
Cependant, cette idée est liée aux éléments naturels, objets, animaux, ancêtres et qualités humaines. Les traductions courantes comme « esprit » ou « dieu » ne capturent pas la nature nuancée et diverse des kami.
Les kami sont intrinsèquement liés au cycle de la vie et de la mort, reflétant la régularité des quatre saisons. Le monde est divisé en « ce monde » physique et vivant, et « cet autre monde » spirituel où résident les kami. La mort fait passer un kami à « cet autre monde », et par la renaissance, il revient à « ce monde », créant un cycle continu.
Ils ne sont pas considérés comme des êtres parfaits ou entièrement bons – ils possèdent à la fois des aspects positifs et négatifs.
Ainsi, le monde naturel, le soleil, les montagnes, le vent, la pluie, les rochers et les arbres deviennent les demeures des kami, soulignant la connexion intrinsèque entre le monde naturel et humain. Les sanctuaires japonais servent de passerelles entre ces mondes, traditionnellement situés au pied des montagnes où résident les kami.
Le shintoïsme et la croyance aux kami sont souvent qualifiés d’animisme japonais. L’animisme, qui reconnaît la sacralité des éléments naturels, partage des points communs avec le shintoïsme. Cependant, le shintoïsme se distingue par sa multiplicité de kami, contrastant avec les traditions animistes plus décentralisées.
Quels sont les kamis les plus célèbres du Japon
Ces kamis sont particulièrement vénérés dans les sanctuaires shinto à travers le Japon et occupent une place importante dans la mythologie et la culture japonaises :
- Amaterasu : La déesse du soleil, considérée comme l’ancêtre de la famille impériale japonaise.
- Izanagi et Izanami : Le couple divin primordial qui aurait créé les îles du Japon selon la mythologie.
- Susanoo : Le frère rebelle d’Amaterasu, dieu des tempêtes et de la mer.
- Inari : Divinité associée à la fertilité, l’agriculture, le riz et le succès en général. Souvent représentée par un renard.
- Hachiman : Dieu de la guerre et des archers.
- Tsukuyomi : Dieu de la lune.
- Raijin : Dieu du tonnerre.
- Fujin : Dieu du vent.
- Ebisu : L’un des sept dieux du bonheur, associé à la prospérité et la pêche.
- Tenjin : Dieu de l’apprentissage et de la calligraphie.
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