Le Japon s’efforce de faire face à la montée de l’inflation et de restaurer la confiance en mettant en œuvre un plan de soutien économique.
Le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, a dévoilé un ambitieux plan de soutien économique visant à atténuer les effets de l’inflation qui frappe durement le pays depuis 2022 tout en redressant sa cote de popularité.
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L’inflation nippone, alimentée par la montée des prix de l’énergie et à la chute simultanée du yen, a créé des défis économiques majeurs pour la troisième économie mondiale.
Objectifs du plan économique de Fumio Kishida
Le plan de soutien, d’un montant légèrement supérieur à 17 000 milliards de yens (environ 106,7 milliards d’euros), a donc pour double objectif d’alléger les effets de l’inflation sur les citoyens japonais et de renforcer la popularité du Premier ministre Kishida.
Le gouvernement japonais espère ainsi inverser le cercle vicieux de la déflation qui a marqué le pays pendant des décennies, caractérisé par des prix et des salaires bas ainsi qu’une croissance économique faible.
Fumio Kishida a souligné que, malgré la montée des prix, les salaires n’ont pas suivi la même tendance, ce qui nécessite un soutien temporaire au revenu des Japonais pour éviter un retour à la déflation.
Mesures clés du plan économique
Le plan de soutien économique inclura des réductions d’impôts de 40 000 yens (environ 250 euros) par personne, ainsi que des aides de 70 000 yens (environ 440 euros) pour les ménages à faibles revenus.
Il vise également à faire baisser les prix de l’essence et des factures d’énergie, en plus d’encourager les investissements dans les secteurs des semi-conducteurs et de l’industrie spatiale.
Le plan pourrait aggraver la dette publique du Japon, déjà la plus élevée parmi les grandes nations industrialisées (dépassant en 2023 les 260% de son PIB).
La Banque du Japon (BoJ), connue pour sa politique monétaire très accommodante, contrairement à celle des autres pays industrialisés, a en parallèle choisi de maintenir cette approche. La BoJ estime que l’inflation actuelle ne s’accompagne pas d’une augmentation des salaires, ce qui serait nécessaire pour stimuler la consommation.
Dans ce contexte, certaines voix restent sceptiques quant à la capacité de ces mesures à stimuler une croissance économique durable, soulignant leur nature à court terme pour atténuer l’impact des prix croissants des carburants.
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