Le Japon a finalisé mardi sa décision de déverser dans la mer les eaux usées de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi.
Les membres du Cabinet et d’autres fonctionnaires des agences concernées ont donné leur feu vert au projet lors d’une réunion récente. Cette décision a suscité de vives critiques de la part de la Chine et des 2 Corées (Taïwan a également exprimé son inquiétude quant à cette décision mardi.) tandis que les États-Unis ont exprimé leur soutien à cette solution à la catastrophe de fukushima.
L’Agence internationale de l’énergie atomique et l’ARN ont estimé que le rejet d’eaux usées contenant du tritium dans l’océan est scientifiquement fondé et ne pose pas de problèmes environnementaux.
Le Premier ministre Yoshihide Suga a déclaré : « Nous n’avons pas d’autre choix que de nous attaquer à la question des eaux contaminées » Il a ajouté que le gouvernement fera tout ce qui est en son pouvoir pour garantir la sécurité de l’eau traitée et pour éviter que le rejet ne porte atteinte à la réputation de l’entreprise.
La société Tokyo Electric Power Co. Holdings sera chargée de rejeter l’eau d’ici 2 ans, conformément aux directives approuvées lors de la réunion.
Que reste-t-il dans l’eau contaminée de Fukushima ?
Bien que Tepco élimine les principaux contaminants radioactifs avant de stocker l’eau dans des réservoirs, le processus ne peut pas éliminer le tritium – une forme radioactive de l’hydrogène. Plus de 1 000 réservoirs contiennent aujourd’hui des eaux usées encore contaminées à Fukushima Daiichi, et leur retrait est considéré comme une étape clé vers le déclassement complet de la centrale.
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L’eau contenant du tritium est régulièrement rejetée dans l’océan par les installations nucléaires du monde entier. Les directives prévoient que l’eau traitée soit diluée avec au moins 100 volumes égaux d’eau de mer avant d’être rejetée dans l’océan. De cette façon, le tritium est dilué à un septième de la limite recommandée dans l’eau potable par les directives de l’Organisation mondiale de la santé.
Le volume d’eau usée contenant du tritium rejeté dans la mer sur une période d’un an sera donc inférieur à l’objectif fixé par la centrale nucléaire de Daiichi avant l’accident.
Le gouvernement et Tepco vont renforcer la surveillance du tritium dans les zones de pêche et sur les plages. Le secteur de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche participera à la collecte et à l’analyse des échantillons, tout comme les membres des gouvernements locaux et un comité d’experts de l’environnement marin examinera le processus de surveillance.
Le gouvernement et Tepco aideront les préfectures de Fukushima et des environs à développer les canaux de vente de produits marins et d’autres produits alimentaires, tant au niveau national qu’international car les consommateurs pourraient tout de même tenter d’éviter les produits provenant de zones proches des lieux de déversement des eaux usées.
La Chine et la Corée du Sud ont déjà interdit les importations de produits alimentaires en provenance de certaines régions du Japon.
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