Une enquête menée par les journalistes de BBC News a mis en lumière un sombre business d’agressions sexuelles filmées qui prospère au Japon.
⚡Si vous êtes témoin ou victime de harcèlement, il est important de signaler le comportement aux autorités. Si vous êtes en danger ou si vous vous sentez menacé, cherchez immédiatement de l’aide auprès de personnes à proximité ou appelez la police en composant un des numéros d’urgence. Restez calme et ne paniquez pas. Essayez de vous rappeler que vous avez le droit de vous défendre et de vous protéger !
Cette enquête choquante révèle l’existence de nombreux sites web qui réalisent des profits en vendant des vidéos dépeignant des femmes victimes d’agressions sexuelles dans des lieux publics japonais.
Durant une année, des enquêteurs ont poursuivi une piste concernant des commerçants impliqués dans la vente d’actes de « chikan ».
Ces individus proposent notamment des vidéos mettant en scène des hommes se masturbant sur les vêtements et les cheveux des femmes dans les transports en commun.
Production et vente en ligne de milliers de vidéos montrant des agressions sexuelles perpétrées dans les transports en commun
L’enquête intitulée « Catching a Pervert: Sexual Assault for Sale » de BBC World Service dévoile en particulier le récit d’une victime nommée Takako, qui partage son expérience poignante d’agression sexuelle sur le chemin de l’école.
Elle y raconte son sentiment d’impuissance et le fardeau émotionnel qu’elle a enduré, se rendant souvent à l’école en pleurs alors qu’elle était confrontée à ces agressions presque tous les jours.
L’enquête révèle ensuite l’identité de 3 résidents chinois actuellement à Tokyo impliqués dans la vente de ces vidéos d’agression. L’un d’entre eux, âgé de 27 ans et se faisant appeler Tang Zhuoran, utilise le pseudonyme « Maomi » et opère sous le nom d' »Oncle Qi » pour publier du contenu lié aux agressions sexuelles. Il est considéré comme une « figure de type gourou dans la communauté en ligne de Chikan ». Maomi gère l’un des principaux sites web qui diffusent ces contenus abominables.
Maomi explique que le site DingBuZhu, où sont vendues des vidéos d’agressions sexuelles, génère un revenu quotidien d’environ 1000 euros ! Il y admet que le site compte 10 000 membres actifs payants et qu’il télécharge entre 30 et 100 vidéos par mois.
Maomi reconnaît qu’il existe un public pour ce type de contenu en raison des fantasmes sexuels associés à ces espaces publics, mais nie promouvoir des scènes de pénétration explicites.
Des problèmes similaires, où des criminels profitent de vidéos d’agressions sexuelles, existent également dans d’autres pays d’Asie de l’Est tels que la Corée du Sud, Taïwan, Hong Kong et la Chine.
Projet de loi visant à réformer les lois sur les agressions sexuelles au Japon
Bien qu’un grand nombre d’arrestations aient lieu chaque année pour des agressions sexuelles publiques, il n’existe actuellement aucune loi nationale pour réprimer ces actes, et les délinquants ne reçoivent généralement que de faibles amendes comme sanction.
Ces révélations interviennent alors que le parlement japonais examine un projet de loi majeur visant à réformer les lois sur les agressions sexuelles dans le pays, marquant seulement la deuxième révision proposée en un siècle.
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