Qu’en est-il des préférences des japonais en matière d’alcool ? Découvrez les mythes et les boissons phares du pays.
Une croyance populaire suggère que les Japonais – et plus largement les Asiatiques – auraient une moindre résistance à l’alcool, souvent attribuée à un déficit enzymatique (アルデヒド脱水素酵素, ALDH2).
Ce phénomène est connu sous le nom d’Asian Flush Syndrome ou フラッシング症候群, et se manifeste par des rougeurs et une sensibilité accrue à l’alcool. Ce Syndrome est une réalité pour certains, mais ne constitue en aucun cas une généralité pour l’ensemble des Japonais et beaucoup peuvent très bien “tenir l’alcool”.
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D’ailleurs, le Japon affiche une consommation globale d’alcool encore élevée, portée par une grande diversité de boissons dans différents contextes. Découvrons cela ensemble !
🍶 Les boissons alcoolisées phares au Japon
Les Japonais ont une affection particulière pour les saveurs équilibrées et les alcools peu agressifs.
Le saké : l’emblème du Japon
Ce vin de riz traditionnel, saké (ou nihonshu), dont l’histoire remonte au IIIe siècle, se consomme chaud ou froid selon les préférences et les saisons. Il est souvent considéré comme un équivalent japonais du vin. Mais sa variété est bien plus vaste :
- Sec ou floral, il s’adapte à tous les goûts.
- Disponible dans des versions bon marché ou haut de gamme, le saké accompagne à merveille la cuisine japonaise.
La bière : incontournable
La bière règne en maître dans les préférences des Japonais, étant la boisson alcoolisée la plus populaire du pays. Elle est omniprésente dans les izakaya et lors des rassemblements sociaux, comme les célébrations sous les cerisiers en fleurs.
La bière est une boisson très prisée, surtout en été. Des marques comme Asahi, Kirin et Sapporo dominent le marché. Les Japonais consomment aussi de plus en plus de bières artisanales et internationales.
Le shōchū et le chūhai
- Le shōchū, un alcool distillé à base de riz, d’orge ou de patate douce, offre une alternative plus légère au saké.
- Les chūhai, cocktails à base de shōchū, sont sucrés et fruités, parfaits pour les jeunes adultes.
L’umeshu
Cet alcool de prune, à la fois sucré et doux (environ 15°), peut se consommer de plusieurs façons : pur, avec des glaçons ou dilué dans de l’eau gazeuse. Il est très apprécié par les amateurs d’alcools fruités et pratique pour les cocktails peu forts et sucrés !
Le whisky
Le whisky japonais a gagné une reconnaissance mondiale ces dernières années, avec des distilleries comme Yamazaki et Nikka qui remportent des prix prestigieux. Élégant et raffiné, le whisky est souvent consommé sous forme de highball (mélangé à de l’eau gazeuse).
📉 Tendances actuelles : traditions et évolutions
Les jeunes Japonais consomment moins d’alcool allant jusqu’à inquiéter le gouvernement.
La consommation globale nippone connaît aujourd’hui une baisse significative. La consommation annuelle d’alcool au Japon est passée de 100 litres par personne en 1995 à 75 litres en 2020, soit une diminution de 25% en 25 ans.
Quoi qu’il en soit on ne peut que féliciter les jeunes générations nippones qui privilégient un mode de vie plus sain ! Seulement 7,8% des Japonais dans leur vingtaine déclarent boire de l’alcool trois jours ou plus par semaine, contre 30% des 40-60 ans.
Malgré cette diminution, le marché nippon se réinvente et voit émerger de nouvelles préférences. Les cocktails légers comme le chūhai et le highball séduisent par leur accessibilité et leur prix abordable, tandis que les produits artisanaux et premium, élaborés à partir d’ingrédients locaux et naturels, suscitent un intérêt croissant.
Dans cette dynamique, on retrouve notamment les bières craft, l’hydromel au goût floral et délicat, et le vin d’érable, perçu comme luxueux et original, idéal pour célébrer un événement festif ou pour offrir un cadeau.
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