Les panneaux « No Chinese » devraient rester dans les musées. Et si tu refuses un client, vise le comportement, pas le passeport.

– Un yakitori d’Osaka a collé sur sa vitrine « interdit aux Chinois ».
– Internet s’est enflammé, la maison‐mère a présenté ses excuses (en japonais et en chinois) et a purement fermé l’adresse.
– Discriminer par nationalité ? Illégal au pays du soleil levant.
– Oui, c’est (encore) un symptôme du clash touristes / restos au Japon.
La boulette
Fraîchement ouvert, le Sumibi Yakitori Hayashin s’est cru malin : petit panneau manuscrit, en chinois simplifié, qui balance direct :
« Beaucoup de gens manquent de savoir‐vivre, du coup on ne sert pas les clients chinois. Merci de votre compréhension. »
La photo atterrit sur X, explose les partages et fait rougir la toile.
La maison ‐mère, SASAYA Holdings, sort illico un communiqué (version japonaise sobre, version chinoise qui cite carrément le nom du resto). Verdict :
le panneau a été posé sans autorisation, ça viole notre charte d’accueil et hop, rideau baissé. Résultat : fermeture pure et simple de l’adresse fautive, statuts « inconnus » partout sur les applis de restos.
Au Japon, tu peux refuser un client s’il est vraiment relou. En revanche, bannir tout un peuple, c’est hors‐jeu : l’article 14 de la Constitution interdit la discrimination par nationalité. Point barre.
Ce n’est pas la première fois : l’été dernier, un resto d’Ōkubo (Tokyo) avait carrément placardé « No Koreans, No Chinese ». Là encore, tempête sur les réseaux et rappel à la loi.
Pourquoi ça coince ?
Entre touristes parfois zéro‐manners (réservations fantômes, brouhaha XXL) et restos qui paniquent sur la réputation, la tension monte. Sauf que le racisme ne sera jamais la solution : fermer une enseigne discrim’ vaut mieux que laisser passer. Et si le Japon veut chouchouter les 25 millions de visiteurs annoncés cette année, il va falloir trouver de vraies bonnes pratiques.
🚨 Ne manquez pas les derniers articles dondon.media sur le Japon : sur Google Actualités, X, E-mail ou via notre flux RSS.