Perdre mon emploi au Japon en tant qu’expatriée a été un véritable coup dur. Je me suis sentie perdue dans un pays qui n’était pas le mien…
Au Japon les codes du marché du travail et la langue représentaient pour moi des obstacles et pourtant, cette épreuve s’est transformée en une opportunité de grandir et de me réinventer.
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Voici comment j’ai réussi à retrouver un emploi, étape par étape, en espérant que mon expérience puisse aider d’autres francophones dans la même situation.
🔧 Ce qu’il ne faut pas ne pas négliger
- Mettre à jour son CV japonais pour qu’il corresponde aux standards locaux.
- S’inscrire sur des sites spécialisés (comme GaijinPot ou Jobs in Japan).
- Contacter des agences internationales pour maximiser ses chances.
- Vérifier les conditions de son visa pour s’assurer que tout est en ordre.
⏳ Agir rapidement pour maintenir mon visa
Lorsque j’ai perdu mon emploi, la première chose qui m’a préoccupée, c’était mon visa. J’avais trois mois pour trouver un nouveau travail, sinon je risquais de perdre mon droit de séjour.
C’était une course contre la montre. Heureusement, j’avais entendu parler de l’office de l’immigration qui peut accorder un visa d’activités désignées (特定活動ビザ) pour prolonger la période de recherche d’emploi. Après quelques rendez-vous stressants à l’immigration, j’ai obtenu ce visa, ce qui m’a donné un peu plus de temps et de sérénité.
🚶♀️ Ma première visite à Hello Work
À ce moment-là, j’ai décidé de me rendre chez Hello Work, le service public de l’emploi au Japon.
Bien que la barrière de la langue soit un défi, j’ai eu la chance de tomber sur une employée qui parlait un peu anglais. J’étais inscrite à la Shakai Hoken (sécurité sociale), ce qui m’a permis de bénéficier d’allocations chômage pendant ma recherche d’emploi. L’aide financière a été précieuse pour ne pas céder à la panique.
Hello Work m’a aussi aidée à préparer mon CV japonais (Rirekisho). C’était déroutant au début – je n’avais jamais rédigé de CV avec une photo ou des informations sur mon état de santé et ma situation familiale ! Mais cette expérience m’a permis de mieux comprendre les coutumes locales, et je me suis sentie plus préparée pour le marché japonais.
🏢 Déclarer ma situation à l’immigration
Une autre étape essentielle a été d’informer l’immigration de ma situation. C’est une obligation légale au Japon, et je devais le faire dans les deux semaines suivant la fin de mon emploi. Je me suis assurée de faire tout cela en ligne, ce qui a simplifié le processus. Quelques semaines plus tard, après avoir trouvé un nouveau poste, j’ai dû de nouveau les informer. C’était un peu fastidieux, mais cela m’a évité bien des problèmes de visa.
🌐 Utiliser les plateformes et agences de recrutement
En parallèle de mes démarches administratives, je me suis inscrite sur Jobs in Japan. Ce site a été une véritable mine d’or. J’ai découvert des offres dans plusieurs secteurs, de l’enseignement à l’ingénierie, en passant par l’hôtellerie et l’informatique. Je n’ai pas hésité à personnaliser chaque candidature, en adaptant mon CV selon les compétences recherchées. Cela m’a demandé du temps, mais j’ai rapidement reçu des réponses.
Je me souviens encore d’une journée où j’avais postulé à cinq postes différents, pensant que je n’aurais aucun retour. Mais une semaine plus tard, j’avais deux entretiens prévus !
🤝 Mon expérience avec une agence de recrutement
Comme je voulais maximiser mes chances, j’ai aussi contacté des agences. L’une des conseillères m’a vraiment aidée à améliorer mon CV et à comprendre les attentes des recruteurs japonais. Grâce à elle, j’ai décroché plusieurs entretiens dans des entreprises internationales basées à Tokyo.
🛠️ Optimiser ma présence en ligne et adapter mes candidatures
📱 Améliorer mon profil LinkedIn
Je n’avais jamais vraiment pris LinkedIn au sérieux avant de perdre mon emploi. Mais j’ai réalisé que c’était aussi un outil précieux au Japon, surtout dans les secteurs du business et de la technologie. Après avoir mis à jour mon profil, précisé mes compétences et connecté avec des professionnels du secteur, j’ai rapidement été contactée par plusieurs recruteurs.
📝 Créer un CV en anglais et en japonais
En postulant dans des entreprises japonaises, j’ai appris qu’il était indispensable d’avoir à la fois un CV en anglais et un Rirekisho en japonais. C’était une démarche nouvelle pour moi.
Même si certaines entreprises acceptaient mon CV en langue étrangère, je me suis vite rendu compte qu’avoir un Rirekisho montrait que j’étais prête à m’adapter aux coutumes locales. J’ai fait appel à une amie bilingue pour m’aider à le traduire correctement.
📧 Le pouvoir d’un e-mail de remerciement
Une astuce qui m’a aidée à me démarquer a été d’envoyer un e-mail de remerciement après chaque entretien. Une fois, après avoir envoyé ce genre de message, j’ai reçu une réponse positive et j’ai décroché un deuxième entretien. Au Japon, ce genre de geste est très apprécié et peut faire toute la différence.
📚 Stratégies pour réussir dans ce marché exigeant
Même si j’avais déjà des bases en japonais, je savais que pour décrocher un emploi qualifié, je devais améliorer mes compétences. J’ai commencé à suivre des cours intensifs pour préparer le JLPT N2 (Japanese Language Proficiency Test). Je me souviens de la première fois que j’ai utilisé des termes de japonais des affaires lors d’un entretien – le recruteur a été impressionné. Cela m’a rappelé à quel point la langue est une compétence essentielle ici.
J’ai aussi commencé à fréquenter des associations professionnelles comme Femmes Actives Japon (FAJ). Lors de ces rencontres, j’ai non seulement élargi mon réseau, mais j’ai aussi trouvé un soutien moral. Une de mes amies rencontrée dans ce cadre m’a présenté à une entreprise qui recrutait. J’ai appris que beaucoup d’emplois ne sont jamais publiés, et que les recommandations peuvent donc jouer un rôle crucial au Japon.
Les recommandations m’ont joué un rôle clé. Une amie que j’avais aidée à traduire des documents m’a recommandé pour un poste dans une start-up. J’ai réalisé à quel point les réseaux personnels étaient importants au Japon, où les recruteurs privilégient souvent les candidats recommandés par des contacts de confiance.
👥 Réseautage et opportunités
📅 Participer à des événements de réseautage
J’ai assisté à plusieurs meetups et salons professionnels. Une fois, lors d’un événement organisé à Tokyo, j’ai rencontré un responsable RH qui m’a mis en contact avec plusieurs entreprises. Ces rencontres m’ont permis de mieux comprendre les besoins du marché et d’élargir mon cercle professionnel.
💼 Expérience avec le bénévolat
Pendant ma période de recherche, j’ai aussi pris part à du bénévolat dans une association locale. Cela m’a permis d’acquérir de l’expérience au Japon, tout en élargissant mon réseau. Ce type d’engagement peut parfois déboucher sur des opportunités professionnelles, tout en vous permettant de rester actif.
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