Découvrez la vie du créateur de mode Kenzo Takada : entre couleurs, formes libres et curiosité inébranlable.
Enfance et études au Japon
Issu d’une famille de sept enfants, Kenzo Takada (高田 賢三) est né le 27 février 1939 à Himeniji, une ville japonaise de 500 000 habitants située dans la préfecture de Hyogo.
Sa passion pour la mode se fait sentir dès son plus jeune âge, lorsque l’adolescent Kenzo se perd parmi les pages des magazines de ses sœurs. Mais les parents ne semblent pas soutenir ses aspirations.
Ils décident pour lui et à 18 ans l’inscrivent à l’université de Kyoto pour y étudier la littérature. Cette voie ne durera que très peu et il décide d’abandonner ses études après un an pour s’inscrire au Bunka Fashion College de Tokyo :
En 1958, Kenzo devient le premier étudiant masculin admis dans la prestigieuse école de mode – jusqu’alors réservée aux femmes et en 1960, il commence à travailler pour le grand magasin Sanai, puis en 1964, il part pour Paris.
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Le premier créateur japonais dans la capitale de la mode
Après un premier choc avec sa nouvelle ville, Kenzo loue une chambre près de place de Clichy et commence à assister aux défilés de mode de Haute Couture comme Cardin, Dior et Chanel.
Il commence à assister à des défilés, à se faire des contacts dans le milieu et parvient à vendre quelques croquis à Louis Féraud et à Jacques Delahaye. Il obtient un stage de styliste chez Renoma, marque de prêt-à-porter très en vogue à l’époque.
Son style trouve un terrain fertile dans la Ville Lumière et, après un début de création avec des marques à la mode, Kenzo ouvre son premier magasin en 1970 à la Galerie Vivienne : « Jungle Jap ».
Ses vêtements ont tous des fantaisies animales, des couleurs vives, des interprétations personnelles du « Flower power » de ces années. Et son style streetwear avant-gardiste sera particulièrement apprécié. Loin de l’attitude inflexible et rigoureuse de la Haute Couture française, les modèles de Kenzo ne défilaient pas, mais dansaient, se déplaçaient sur le podium en s’amusant et en présentant les vêtements dans une atmosphère informelle et amusante.
Il fut aussi parmi les premiers à proposer des vêtements unisexes, brouillant les frontières entre la mode masculine et féminine.
J’ai délibérément cherché à créer des formes non structurées, à introduire une ampleur nouvelle, en m’appuyant sur la technique du kimono
Kenzo Takada (高田 賢三)
Le tournant et la fin de sa carrière
Au début des années 80, Yohji Yamamoto, Rei Kawakubo et Issey Miyake le rejoignent à Paris, s’imposant sur la scène mondiale avec pour mission de redéfinir le concept de minimalisme à travers la réinterprétation de deux mondes aux antipodes, l’oriental. et l’occidental.
En 1980, la marque devient une entreprise et, après avoir introduit de la mode masculine en 1983, des jeans en 1986 et un parfum en 1988.
En 1990, son partenaire Xavier de Castella décède : cet événement marquera fortement le créateur et le conduisant, en 1993, à vendre sa marque au groupe LVMH de Bernard Arnault. Toutefois, il demeure propriétaire des droits sur nom complet : Kenzo Takada.
Il se retire du monde de la mode en 1999, à l’âge de 60 ans, après un défilé commémoratif.
Après avoir annulé sa présence au défilé de la marque éponyme organisé le 30 septembre 2020 pour des raisons de santé, Kenzo Takada s’est éteint à l’hôpital de Neully-sur-Seine à Paris à l’âge de 81 ans.
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