Hige wo Soru Soshite Joshikousei wo Hirou utilise un trope hors du commun dans les anime romantiques et crée la controverse au Japon !
Higehiro aussi appelé Hige wo Soru. Soshite Joshikousei wo Hirou (ひげを剃る。そして女子高生を拾う) est a l’origine une série de light novels de comédie romantique japonaise écrite par Shimesaba et illustrée par booota.
Pour ceux qui ne connaissent pas, le light novel (ライトノベル), parfois abrégé ranobe (ラノベ) est un type de roman japonais destiné à un public de jeunes adultes dans une optique de distraction populaire.
Cette œuvre a un succès important cette année en tant qu’anime au Japon… et fait scandale !
Comme le mentionne le synopsis, le personnage principal masculin Yoshida, ivre propose à une adolescente qu’il rencontre tard le soir sous un lampadaire de rester chez lui pour la nuit. Un peu plus tard dans la série on apprend que cette dernière appelée Sayu offrait des faveurs sexuelles afin d’avoir un toit.
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Voilà le point de départ d’une histoire de vies brisées où le moyen de continuer à vivre et d’être heureux est de créer une relation… pour le moins ambiguë.
Yoshida ne veut pas avoir de relations sexuelles avec Sayu. Au contraire, il la considère comme une sorte de petite sœur et fait tout ce qui est en son pouvoir pour l’aider à se sentir mieux dans son corps. Yoshida guide donc Sayu pour qu’elle se traite avec plus de respect et de dignité, tout en comblant un vide dont les deux personnages ont besoin…
Dans le style tranche de vie, cet anime romantique teinté de drame fait actuellement scandale au Japon car il joue avec l’âge du consentement sexuel au Japon et le phénomène des mineures escort girls (même s’il n’y a pas de relations sexuelles dans l’anime)…
Appelé enjo kosai (援助交際) cette pratique japonaise implique des jeunes filles mineures payées par des hommes plus âgés pour les accompagner et parfois pour se prostituer. Une partie non négligeable des étudiantes, y compris lycéennes et collégiennes japonaises sont donc amenées à se prostituer occasionnellement, soit volontairement, soit à la suite de requêtes d’hommes qui les y enjoignent.
Jusqu’en 1997, à Tokyo et Nagano le sexe avec des mineurs consentants de plus de 13 ans (l’âge de la majorité sexuelle étant de treize ans au Japon) n’était pas encore illégal. Une loi japonaise a pris effet le 16 décembre 1997, faisant du commerce sexuel avec un mineur en dessous de 18 ans un acte criminel pouvant donner lieu à un an d’emprisonnement et une forte amende.
Le scandale Higehiro
Pour le cas de l’anime, certains au Japon pensent que l’héroïne a choisi de rester là, et elle est libre de partir si elle le souhaite, mais elle ne veut pas partir à cause d’un danger extérieur… Selon eux son colocataire ne l’a pas kidnappée et ne l’a pas attouchée et tout ce qu’il a fait, c’est lui fournir un toit, des vêtements, en échange d’un travail de ménage. En gros, il lui fournit un abri sûr contre son précédent foyer et certainement ses parents (qui selon certaines théories seraient eux abusifs…).
D’autres au contraire pensent que le fait d’accueillir une adolescente, de la loger et de la nourrir, serait directement à considérer comme un crime même lorsqu’elle serait bien traitée… La majorité des gens avec cette opinion pensant que beaucoup de choses dans ce genre de relation peuvent mal tourner :
Avez-vous aimé Higehiro ? Que pensez-vous de cette polémique japonaise ? Dites le nous en commentaire !
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