Fondateur de ce qui est plus tard devenu la société internationale Toshiba. Il était surnommé le Thomas Edison du Japon.
Tanaka Hisashige (田中 久重) est un inventeur japonais à la frontière entre l’époque Edo et l’ère Meiji. Dès sa plus tendre enfance, il fabriquait des poupées Karakuri puis des horloges jusqu’à la « Man-nen Jimeisho », la plus magnifique horloge de style japonais jamais fabriquée.
Il a été une figure majeure du monde des affaires de l’époque en tant que fondateur de Shibaura Engineering Works, la première usine de machines privée du Japon et le prédécesseur de l’un des plus grands fabricants de machines électriques lourdes du pays (l’actuelle Toshiba).
En dehors de son travail principal de chercheur, de développeur et de producteur de machines, il a fait progresser la technologie japonaise dans d’autres domaines en inventant diverses machines utiles à la vie quotidienne.
🎎 Enfance et jeunesse d’Hisashige Tanaka
Né à Kurume, Hisashige Tanaka était le fils aîné d’un artisan d’écailles de tortue.
À l’âge de neuf ans, il étonna sa famille en façonnant un étui en pierre à encre équipé de serrure secrète et équipé de mécanismes de Karakuri. En effet, ce désir d’inventer et de créer a d’abord été alimenté par la lecture de « Karakuri-zui », une anthologie illustrée de techniques mécaniques pour les horloges japonaises et les poupées et jouets Karakuri, publiée par Hanzo Hosokawa en 1796 :
Hisashige était prêt à hériter de l’entreprise familiale en tant que fils aîné, mais a finalement demandé à son père de laisser son frère cadet prendre la relève. Ainsi libéré, il était libre de vivre avec ses « Karakuri » et de poursuivre le succès en tant qu’inventeur. Non content de copier les techniques originales, Hisashige a construit les premières « poupées mécaniques Karakuri » qui se déplacent à l’aide de la pression hydraulique, la gravité et la pression de l’air.
Ses chefs-d’œuvre les plus connus sont « Yumi-Hiki Doji » (« garçon qui tire des flèches »), la « poupée Moji-kaki » (« poupée qui écrit des lettres ») et « Doji Sakazuki-dai » (« support de tasse de saké en forme de petit garçon »). Il a alors voyagé dans de nombreuses villes en tant qu’artiste de poupée mécanique Karakuri, notamment à Osaka, Kyoto et Edo :
🕰️ Carrière d’inventeur de Tanaka Hisashige
Au milieu de la trentaine, Hisashige s’installe à Osaka et produit « Kaichu Shokudai » (« le chandelier portable ») et « Mujin-to » (« la lampe à longue durée de vie »).
Plus tard, il s’intéresse aux horloges occidentales importées d’Europe dans le pays. Il commence à étudier les mathématiques et l’almanach astronomique occidental.
Mettant à profit ses connaissances et ses compétences d’astronome et d’ingénieur, en 1851, Hisashige acheva ce que l’on pourrait décrire comme son chef-d’œuvre, l’Horloge Millénaire. Il a basé la conception de cette dernière sur les techniques avancées de l’almanach astronomique et de l’horlogerie occidentale et a réalisé l’ouvrage en utilisant ses propres techniques de travail du métal, de gravure, d’émail incrusté/cloisonné et de Karakuri.
Cette création exprime l’engagement d’Hisashige a accepter les technologies occidentales avancées de l’époque et à les intégrer à la culture japonaise de manière efficace.
Fait amusant, l’horloge perpétuelle est tombée en panne peu après la mort d’Hisashige et n’a jamais été remise en marche depuis.
En 2004, l’horloge a été analysée et réassemblée dans le cadre d’un projet national visant à restaurer l’horloge perpétuelle. Les chercheurs affectés à cette tâche ont découvert des mécanismes compliqués qu’Hisashige avait mis au point lui-même, ainsi que des indices révélant que Hisashige avait fabriqué presque toutes les pièces à la main sans machines-outils, y compris les roues et les ressorts.
💣 Les dernières années de Tanaka Hisashige
Après l’arrivée en 1853 de Matthew Perry et des vaisseaux noirs (黒船) – bateaux à vapeur armés américains, les intérêts d’Hisashige se sont tournés vers les technologies de défense nationale pour accroître la richesse et la puissance militaire du Japon.
Il commença à produire des modèles de navires à vapeur et de locomotives à vapeur, la conception d’un four à réverbération, et les plans d’un canon Armstrong.
À l’ouverture de la période Meiji, il met au point la première machine à glace du Japon, ainsi qu’un certain nombre de bicyclettes, de pousse-pousse et de machines à moudre le riz.
À l’âge de 73 ans, Hisashige s’est installé à Tokyo à la demande du gouvernement pour contribuer à des projets de modernisation du pays.
En 1875, Hisashige ouvre un nouvel atelier avec une enseigne vantant qu’il peut répondre à toute demande de développement de tout type de machine… ! Ce fut la fondation de l’actuel Toshiba. Hisashige a fabriqué des prototypes de téléphones, ainsi que d’autres appareils tels que le Hoji-ki, un instrument qui émettait un signal horaire dans tout le pays.
En 1881, Hisashige Tanaka, décéde alors qu’il était encore plongé dans sa quête incessante d’inventions. Après sa mort, son fils fonda Tanaka Ingénierie (田中製造所). Après une fusion en 1939 avec Tokyo Denki, elle devient Tokyo Shibaura Denki, connu aujourd’hui sous le nom de Toshiba.
🚨 Ne manquez pas les derniers articles dondon.media sur le Japon : sur Google Actualités, Twitter, E-mail ou via notre flux RSS.