Des débris inhabituelles et abondantes ont été retrouvées dans le sable des plages proches d’Hiroshima, vestiges de la bombe atomique de 1945.
Le 6 août 1945, un bombardier américain B-29 a largué une bombe atomique sur Hiroshima pour mettre fin à l’Empire du Japon. Plus de 80 000 personnes ont été tuées sur le coup et de nombreuses autres victimes ont été terriblement marqué pour des générations…
L’explosion et les tempêtes de feu qui ont suivi ont rasé une zone de plus de 10 kilomètres carrés, endommageant les 9/10ème des structures de la ville :
La revue scientifique Anthropocene a récemment publié « le premier enregistrement et description publiés des retombées résultant de la destruction d’un environnement urbain par un bombardement atomique ».
Selon les auteurs de l’article les plages voisines de la péninsule de Motoujina, dans la baie d’Hiroshima, sont étonnamment jonchées de ces débris de retombées jusqu’à une profondeur de 10 centimètres !
Décrits comme des « débris de taille millimétrique et de forme aérodynamique », ces particules comprennent des sphéroïdes de verre, des filaments de verre et des composés composites fondus. Selon l’auteur principal de l’article, le géologue Mario Wannier, ces débris rappellent les particules sphériques trouvées dans la couche de sol associée à l’impact d’un météore.
Les particules recueillies près d’Hiroshima contenaient des traces d’aluminium, de silicium, de calcium, de carbone et d’oxygène, ainsi que des débris de matériaux de construction, tels que du fer pur et de l’acier et conforme aux matériaux courants à Hiroshima à l’époque, notamment le béton, le marbre, l’acier inoxydable et le caoutchouc :
En 2015, les auteurs étaient initialement à la recherche de vie marine, mais les étranges sphères vitreuses présentes dans le mélange ont attiré leur attention.
Dans chaque kilogramme de sable prélevé sur la plage de la péninsule de Motoujina, Wannier et ses collègues de l’université de Californie à Berkeley ont constaté que les sphéroïdes et autres particules de verre inhabituelles représentaient 0,6 à 2,5 % de l’échantillon total :
Cela signifie que chaque kilomètre carré de plage, jusqu’à une profondeur d’environ 10 centimètres, contient 2 300 à 3 100 tonnes de ces particules. Des particules qui composaient autrefois la ville d’Hiroshima !
Ces particules se sont formées dans des conditions extrêmes, dans lesquelles les températures ont atteint 1 830 degrés Celsius. L’explosion a transformé les matériaux du sol en liquide, projetant la matière fondue dans le ciel. Une fois à haute altitude, les diverses particules se sont écrasées les unes contre les autres, donnant lieu aux particules complexes observées par les chercheurs américains…
🔎 Source : newscenter.lbl.gov
🚨 Ne manquez pas les derniers articles dondon.media sur le Japon : sur Google Actualités, Twitter, E-mail ou via notre flux RSS.