Le phénomène NEET au Japon reflète les défis de la société japonaise : marché du travail, démographie et santé mentale.
Le terme NEET « Not in Education, Employment, or Training » (Pas en Éducation, Emploi, ou Formation) au Japon fait référence aux jeunes qui ne sont ni engagés dans le marché du travail, ni engagés dans des études ou une formation. Ce phénomène a des implications sociales importantes.
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Originairement utilisé au Royaume-Uni pour catégoriser les jeunes ne participant pas au système éducatif, au marché du travail, ni à une formation professionnelle, ce concept a gagné une résonance particulière au Japon, où il désigne une frange de la jeunesse japonaise de plus en plus visible et préoccupante pour la société.
Origines et Définition de NEET
Le terme NEET a été adopté au Japon au début des années 2000. Il concerne les personnes âgées de 15 à 34 ans qui choisissent de ne pas participer à l’emploi, à l’éducation ou à la formation (la définition exclut les femmes au foyer et ceux qui ne peuvent travailler pour des raisons de santé).
Environ 630 000 individus âgés de 15 à 34 ans se trouvent dans cette situation au Japon, représentant 2,3 % de la population de cette catégorie d’âge. Ces données récentes marquent une augmentation de 0,1 % depuis 2012 et constitue un chiffre jamais atteint depuis que de telles enquêtes ont commencé.
Les NEETs au Japon sont souvent perçus à tort comme des individus paresseux ou sans ambition. Cependant, la réalité est beaucoup plus complexe et variée.
En effet beaucoup de jeunes NEETs au Japon font face à des difficultés d’intégration sociale, à des troubles de santé mentale comme l’anxiété ou la dépression, ou à un sentiment d’aliénation par rapport aux normes sociales très strictes du pays en matière d’éducation et d’emploi.
Différence entre NEET et Hikkikomori
Alors que NEET se concentre sur le statut éducatif et professionnel, hikkikomori se concentre sur le retrait social et l’isolement.
Le terme hikkikomori désigne un état psychosocial et familial, concernant en majorité des hommes, qui vivent coupés du monde et des autres, cloîtrés le plus souvent dans leur chambre pendant plusieurs mois, voire plusieurs années, et ne sortent que pour satisfaire aux impératifs des besoins corporels.
Implications Sociales et Économiques du phénomène NEET au Japon
La présence croissante des NEETs au Japon pose plusieurs défis sociaux et économiques. Sur le plan économique, le phénomène NEET contribue à la réduction de la main-d’œuvre disponible dans un pays déjà confronté à un vieillissement de la population et à une pénurie de travailleurs. Socialement, cela soulève des questions sur l’intégration des jeunes dans la société.
Plusieurs facteurs contribuent à l’augmentation du nombre de NEETs au Japon, y compris la pression intense exercée sur les jeunes pour réussir dans un système éducatif extrêmement compétitif, le manque de soutien pour ceux qui ne s’adaptent pas, et les difficultés à trouver un emploi stable qui offre à la fois sécurité et satisfaction.
Comment le gouvernement japonais aborde-t-il le problème NEET
Face à ce défi, le gouvernement japonais et diverses organisations non gouvernementales ont lancé des initiatives pour aider les NEETs à s’intégrer dans la société.
Ces initiatives comprennent des programmes de soutien psychologique, des formations professionnelles adaptées, et des campagnes de sensibilisation visant à changer la perception publique des NEETs.
En 2023, le premier ministre japonais a présenté un plan visant à lutter contre la dénatalité et à réformer les mentalités sociales concernant l’éducation des enfants.
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