🌿 Nanakusa : 7 herbes pour purifier le corps et l’esprit

Cette coutume, à la croisée de la spiritualité, de la médecine incarne une pause bienfaisante après les excès des premiers jours de l’année.

Nanakusa jp

Le 7 janvier, alors que les festivités du Nouvel An s’achèvent au Japon, une tradition millénaire refait surface : le Nanakusa no Sekku (七草の節句), ou « Fête des Sept Herbes ».

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Le terme « nanakusa » (七草) signifie littéralement « sept herbes ». Il fait référence à sept plantes sauvages comestibles, connues sous le nom de haru no nanakusa (春の七草), ou « sept herbes du printemps ». Traditionnellement, ces herbes sont :

  1. Seri (芹) – Céleri chinois (Oenanthe javanica)
  2. Nazuna (薺) – Bourse-à-pasteur (Capsella bursa-pastoris)
  3. Gogyō (御形) – Gnaphalium affine
  4. Hakobera (繁縷) – Mouron des oiseaux (Stellaria media)
  5. Hotokenoza (仏の座) – Lapsana apogonoides
  6. Suzuna (菘) – Navet (Brassica rapa)
  7. Suzushiro (蘿蔔) – Radis japonais (Raphanus sativus)

Ces herbes, riches en nutriments, sont censées apporter santé et longévité, tout en apaisant le système digestif mis à rude épreuve par les festins du Nouvel An. Elles symbolisent également le renouveau et l’espoir d’une année prospère.

Le plat emblématique de cette fête est le nanakusa-gayu (七草粥), un porridge de riz agrémenté des sept herbes. Préparé avec soin, ce mets simple et réconfortant est consommé le matin du 7 janvier. La préparation traditionnelle implique de hacher les herbes tout en récitant une formule rituelle :

« Avant que les oiseaux du continent s’envolent vers le Japon, hâtons-nous de cueillir les sept herbes. »

Ce chant, transmis de génération en génération, est censé éloigner les mauvais esprits et garantir une année sans maladie.

Aujourd’hui, bien que la cueillette des herbes sauvages soit moins courante, la tradition perdure. Les supermarchés japonais proposent des kits de nanakusa prêts à l’emploi dès le début du mois de janvier. Cette adaptation moderne permet aux familles de perpétuer le rituel sans quitter leur cuisine.

Dans certaines régions, des événements communautaires sont organisés, où les participants préparent et dégustent ensemble le nanakusa-gayu, renforçant ainsi les liens sociaux et culturels.

Le Nanakusa no Sekku ne se résume pas à un simple plat. Il incarne une philosophie de retour à l’essentiel, de connexion avec la nature et de préservation de la santé. Dans un monde moderne souvent trépidant, cette tradition offre une pause bienfaisante, invitant chacun à réfléchir à son bien-être physique et spirituel.

Le Nanakusa no Sekku est l’un des 5 festivals saisonniers traditionnels japonais, appelés Gosekku.

Ces fêtes, d’origine chinoise, ont été intégrées au calendrier japonais pour marquer les changements de saison et promouvoir la santé et la prospérité. Les autres Gosekku incluent :

  • Hinamatsuri (3 mars) : Fête des poupées
  • Tango no Sekku (5 mai) : Fête des garçons
  • Tanabata (7 juillet) : Fête des étoiles
  • Chōyō no Sekku (9 septembre) : Fête du chrysanthème

En dégustant le nanakusa-gayu, les Japonais honorent leurs ancêtres, se reconnectent à la nature et posent les bases d’une année placée sous le signe du bien-être. Une leçon de simplicité et de sagesse dont nous pourrions tous nous inspirer !

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Auteur/autrice : Louis Japon

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