Un rapport d’experts japonais tire la sonnette d’alarme : une éruption majeure pourrait frapper Tokyo de plein fouet.

Le Mont Fuji (Fujisan), symbole majestueux du Japon, est aussi un géant au potentiel destructeur. Alors que ce colosse est endormi depuis plus de 300 ans, le pays se mobilise pour éviter un scénario digne d’un film catastrophe.
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Mais comment une nation entière se prépare-t-elle à l’impensable ?
🗻 Un volcan aussi emblématique que menaçant
Le Mont Fuji culmine à 3 776 mètres et domine à la fois le paysage japonais et son imaginaire collectif. Pourtant, derrière sa beauté saisissante se cache une menace bien réelle : il s’agit d’un volcan actif, dont la dernière éruption remonte à 1707. Cette fameuse éruption de Hōei avait recouvert Edo (ancien Tokyo) d’une épaisse couche de cendres.
Aujourd’hui, les conséquences d’un événement similaire seraient bien plus graves. Avec plus de 37 millions d’habitants, Tokyo est une mégapole hyperconnectée, où les réseaux électriques, les transports et les services de santé pourraient rapidement être paralysés. L’exemple de l’éruption de l’Eyjafjöll en Islande en 2010, qui avait paralysé le trafic aérien européen, donne un aperçu du chaos que pourrait générer le réveil du Fuji.
🧭 Anticiper l’inévitable : un plan d’action inédit
Plutôt que de fuir, les experts proposent une stratégie radicalement différente : rester chez soi. Évacuer une métropole aussi densément peuplée que Tokyo relèverait de la mission impossible.
Si les retombées de cendres sont inférieures à 30 cm, le confinement est la meilleure option. Les autorités recommandent de préparer un stock de vivres pour deux semaines, une habitude déjà ancrée dans les foyers japonais en raison des risques de typhons ou de séismes.
Au-delà de 30 cm de cendres, le risque devient critique : les toits, surtout ceux des habitations traditionnelles en bois, pourraient s’effondrer, surtout en cas de pluie.
Les personnes fragiles, notamment les patients nécessitant des soins constants (comme la dialyse), devront être évacuées dès 3 cm d’accumulation, en raison des coupures électriques susceptibles de compromettre leur survie.
🛠️ Le défi technologique d’un Japon moderne face à un fléau ancien
Le professeur émérite Fujii Toshitsugu, responsable du rapport, rappelle que le Japon n’a pas connu d’éruption majeure depuis l’ère technologique. Aujourd’hui, une telle catastrophe remettrait en question notre dépendance aux infrastructures modernes.
Le rapport préconise la mise en place de systèmes d’alerte avancés, capables de modéliser la dispersion des cendres heure par heure. Cela permettrait d’adapter rapidement les consignes selon les zones touchées.
L’eau potable, l’électricité, les réseaux de télécommunication… ces éléments sont cruciaux en situation d’urgence. Les autorités locales et entreprises sont appelées à renforcer leur résilience pour éviter qu’une catastrophe naturelle ne tourne à la crise humanitaire.
🧩 Se préparer aujourd’hui pour survivre demain
« Le Japon doit commencer à se préparer maintenant », martèle le professeur Fujii. Ce message s’adresse à tous : gouvernement, collectivités, entreprises… mais aussi chaque citoyen. La résilience collective commence par des gestes individuels.
Le Mont Fuji n’est pas simplement un volcan. Il est un rappel permanent que la nature, même dans sa beauté la plus majestueuse, peut se montrer redoutable. Mais dans ce pays forgé par les séismes, les tsunamis et les typhons, l’anticipation n’est pas une option : c’est une culture de survie.
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