Découvrez le kemari, proche du football, c’est le jeu de balle traditionnel japonais pratiqué depuis plus de 1 300 ans.
À l’origine, le kemari (蹴鞠) était pratiqué par les nobles de la cour impériale. Il est devenu un jeu obligatoire pour les nobles de la cour pendant la période Heian.
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L’un des aspects uniques du kemari est l’accent mis sur l’esthétique et la forme. Les joueurs doivent se déplacer avec grâce et effectuer un jeu de jambes élégant, et le jeu est souvent accompagné de musique et de chants.
Malgré sa longue histoire, le kemari n’est plus un sport très répandu dans le Japon moderne. Cependant, il est toujours apprécié par des passionnés.
Le kemari possède un sanctuaire dédié, fondé par la famille aristocratique Asukai, le Shiramine-jingu, où est vénéré Seidai Myojin (精大 明神), dieu des sports (en particulier du kemari et du football).
De nos jours, il est joué dans certains sanctuaires shintoïstes. La tradition du Kemari est maintenue en vie grâce à deux événements spéciaux :
- la célébration du Nouvel An du Kemari hajime de Shimogamo Jinja à Kyoto
- le festival annuel du Kemari, qui se tient chaque année en novembre dans l’ancienne capitale japonaise Nara
Histoire du kemari
Les premières traces de kemari ont été trouvées dans la ville de Nara et datent d’environ 644 après JC et consignées dans le Nihon Shoki pendant la période Asuka.
Le jeu a été influencé par le sport chinois du Cuju, la forme la plus ancienne connue de football.
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De 1192 à 1333, le jeu était un sport populaire parmi les samouraïs. Les règles ont été standardisées à partir du 13ème siècle et le jeu s’est profondément ancré dans la culture guerrière.
À l’époque Edo, la popularité du jeu s’est étendue au-delà des samouraïs pour inclure les citadins et les riches propriétaires terriens. Le kemari était en quelques sorte devenu un sport de masse.
Toutefois, au milieu du XIXe siècle, il avait, pour des raisons inconnues, perdu de son attrait pour le grand public, au grand dam de l’empereur Meiji, qui espérait maintenir en vie les traditions nobles de la cour du Japon en créant l’Association pour la préservation du Kemari.
Règles du kemari
Il s’agit d’un sport non compétitif. Le but du Kemari est de maintenir une balle en l’air, les 8 joueurs coopérant pour y parvenir.
Les joueurs peuvent utiliser n’importe quelle partie du corps, à l’exception des bras et des mains – la tête, les pieds, les genoux, le dos et, selon les règles, les coudes – pour maintenir la balle en l’air.
Le kemari se joue sur un terrain plat d’environ 6 à 7 mètres de côté.
Les uniformes que portent les joueurs rappellent les vêtements de l’ère Asuka et comprennent un chapeau corbeau. Ce type de vêtement était appelé kariginu et était à la mode à cette époque.
Les joueurs se tiennent en cercle et se passent la balle, appelée mari (鞠), est fabriquée en peau de cerf, avec le poil à l’intérieur et la peau à l’extérieur.
Celui qui donne le coup de pied dans la balle s’appelle un mariashi. Un bon mariashi permet au receveur de contrôler facilement le mari (pour qu’il soit facile de garder le mari en l’air).
La balle est bourrée de grains d’orge pour lui donner une forme. Lorsque la peau a pris cette forme, les grains sont retirés de la balle, qui est ensuite cousue avec la peau d’un cheval. Elle a peu près la taille d’un ballon de football moderne.
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