Une bonne nouvelle pour les travailleurs ? Pas pour tout le monde… Certains employeurs japonais, eux, s’inquiètent.

Depuis des décennies, les salaires au Japon stagnent. Pourtant, dans certaines régions prisées par les touristes, la tendance s’inverse enfin.
Zoom sur Niseko, Hakone et d’autres destinations phares où les salaires horaires augmentent sous la pression de la demande.
📈 Une hausse spectaculaire des salaires dans les zones touristiques japonaises
L’afflux massif de touristes à Niseko, station de ski réputée, a mis les employeurs sous tension.
Pour attirer la main-d’œuvre nécessaire, certains complexes hôteliers offrent désormais jusqu’à 2 000 yens de l’heure (12,80 euros environ), soit presque le double de la moyenne nationale, qui est de 1 055 yens (6,80 euros environ).
Cette tendance ne se limite pas à Niseko. À Tokyo, dans le quartier de Taito (qui abrite le célèbre parc Ueno et plusieurs musées), les salaires ont grimpé de 7 %. À Hakone et dans la préfecture de Kanagawa, la hausse atteint 8,1 %, tandis qu’à Niseko, elle dépasse les 10 %.
Face à ces évolutions, le gouvernement japonais envisage de relever progressivement le salaire minimum pour atteindre 1 500 yens (9,8 euros environ) d’ici une décennie.
🤔 Pourquoi certains employeurs se plaignent-ils ?
Tous ne se réjouissent pas de ces hausses de salaire. Si les stations de ski et les hôtels s’adaptent, d’autres secteurs peinent à suivre. Les supermarchés, la poste et même les maisons de retraite déclarent qu’ils n’arrivent plus à recruter – souvent près de deux fois moins que certains postes dans le tourisme.
Une enquête récente révèle que 48,4 % des entreprises japonaises jugent « impossible » l’objectif gouvernemental d’un salaire minimum à 1 500 yens.
Pourtant, avec l’inflation et la hausse des prix des denrées alimentaires, de nombreux travailleurs considèrent qu’une augmentation générale est plus que nécessaire. De plus en plus de Japonais défendent l’idée que les bas salaires ne sont plus une option viable.
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