🏮 Hiroshima 101 : Guide pour voyager sans trop dĂ©penser !

Des okonomiyaki qui grillent sous tes yeux, une baie parsemĂ©e d’üles et un dĂŽme symbole de paix
 Bienvenue Ă  Hiroshima !

Hiroshima 101

Des okonomiyaki qui grillent sous tes yeux, une baie parsemĂ©e d’üles et un dĂŽme symbole de paix
 Hiroshima, c’est une dose d’histoire Ă©mouvante et de modernitĂ© joyeuse, le tout nappĂ© de sauce sucrĂ©e (celle de ses fameuses crĂȘpes).

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Mais spoiler : pas besoin de s’appeler Bernard Arnault pour en profiter Ă  fond. Oui, Hiroshima peut se dĂ©couvrir avec un budget serrĂ© — si tu connais les bons plans.

✈ Comment arriver Ă  Hiroshima sans vendre ton rein

Si tu viens de Tokyo sans JR Pass, le Shinkansen va te coĂ»ter un bras (prĂšs de 18 000 yens l’aller simple, aĂŻe). À la place, pense bus de nuit : ~12h de trajet, pas hyper glam, mais pour 6 000-8 000 yens tu Ă©conomises une nuit d’hĂŽtel et tu dĂ©barques au petit matin en centre-ville. Depuis Osaka ou Kyoto, mĂȘme topo : le bus ou le covoiturage reviennent deux Ă  trois fois moins cher que la balle du Shinkansen. (Les plus aventureux tentent mĂȘme le combo trains locaux illimitĂ©s avec le pass Seishun 18 ou carrĂ©ment l’auto-stop – rĂ©servĂ© aux intrĂ©pides avec du temps devant eux).

Évidemment, si tu as investi dans un Japan Rail Pass, fonce en TGV japonais l’esprit lĂ©ger : Osaka-Hiroshima en 1h45, inclus dans ton prĂ©cieux sĂ©same. Pour les radins aĂ©riens, surveille les vols low-cost vers Hiroshima (Jetstar, Peach & co) – on en trouve parfois Ă  prix cassĂ©. Attention juste Ă  l’aĂ©roport d’Hiroshima : il est paumĂ© Ă  50 km du centre, ce qui implique un bus de 45 minutes (environ 1 500 yens) pour rejoindre la ville.

Une fois arrivĂ© Ă  Hiroshima, bonne nouvelle : la ville est Ă  taille humaine. Tu peux traverser le centre Ă  pied en une demi-heure environ (de la gare jusqu’au Parc de la Paix, compte 2,5 km de balade le long de la riviĂšre – super agrĂ©able). Et si t’as les jambes en compote, les tramways vintage d’Hiroshima (les fameux Hiroden) sont lĂ  : ~200 yens le trajet, et ils t’emmĂšnent Ă  peu prĂšs partout. Le bon plan ? Le pass 1 jour Ă  700 yens (ou 1 000 yens avec l’aller-retour en ferry pour Miyajima inclus) pour jouer les touristes illimitĂ©s. Les dĂ©tenteurs du JR Pass, eux, ont droit au bus touristique Meipuru-pu gratuit (repĂ©rable Ă  ses petits dessins d’érables) qui fait la navette entre tous les spots importants, sans frais. En clair, bouger Ă  Hiroshima ne te coĂ»tera presque rien si tu planifies bien – et que tu privilĂ©gies tes baskets ou le tram plutĂŽt que le taxi.

🛏 OĂč dormir sans se faire harakiri niveau budget

Hiroshima, c’est pas Tokyo : les nuits y sont un poil moins chĂšres, mais mieux vaut viser les bons plans pour autant. Pour dormir sans pleurer sur ton compte en banque, tourne-toi vers les auberges de jeunesse, guesthouses et capsules futuristes. Pour 2 000 Ă  4 000 yens la nuit, tu peux pioncer dans un dortoir Ă  tatami partagĂ© ou tester un capsule hotel derniĂšre gĂ©nĂ©ration. Oui, tu dors dans un tube façon cosmonaute. Non, c’est pas flippant. Oui, c’est Ă©tonnamment cosy et trĂšs sĂ»r. Le bonus ? Souvent une petite lumiĂšre individuelle, une prise pour ton tel, et un rideau pour ton intimitĂ© – le grand luxe du minimalisme japonais.

CĂŽtĂ© ambiance backpacker, Hiroshima ne manque pas d’hostels sympas oĂč Ă©changer anecdotes de voyage autour d’une biĂšre locale. Beaucoup offrent une kitchenette pour cuisiner tes nouilles instantanĂ©es, du Wi-Fi qui dĂ©pote, parfois mĂȘme des vĂ©los en prĂȘt gratuit ou des soirĂ©es okonomiyaki DIY. L’occasion de rencontrer des globe-trotters du monde entier sans bouger de la cuisine commune ! Si tu voyages en famille ou en duo et que tu prĂ©fĂšres plus d’intimitĂ©, les hĂŽtels business (genre APA Hotel, Toyoko Inn & co) proposent des chambres petites mais nickel, avec salle de bain privative, souvent autour de 6 000-8 000 yens la nuit – et gratuits pour les moins de 6 ans qui partagent le lit, la bonne affaire pour les familles. Enfin, pour pimenter le sĂ©jour sans exploser le budget, n’exclus pas une expĂ©rience 100% nippone : une nuit en love hotel. Hiroshima en a quelques-uns dans son quartier nocturne, Ă  la dĂ©co kitsch assumĂ©e (thĂšmes excentriques, jacuzzi en forme de cƓur et nĂ©ons roses). En arrivant aprĂšs 22h, tu dĂ©croches des tarifs mini pour un maxi-confort insolite. Folklore garanti, et une chambre XXL souvent moins chĂšre qu’un business hotel classique – qui dit mieux ?

🍜 Manger à Hiroshima sans pleurer devant l’addition

Hiroshima n’est peut-ĂȘtre pas la capitale gastronomique du Japon, mais on y mange sacrĂ©ment bien sans se ruiner. Les konbini (supĂ©rettes ouvertes 24h/24) sont lĂ , comme partout, pour te sauver la mise Ă  n’importe quelle heure. Besoin d’un onigiri Ă  1h du mat’ ou d’un cafĂ© en canette Ă  l’aube ? Le 7-Eleven du coin t’accueille, te rĂ©chauffe mĂȘme ton nikuman (petite brioche farcie) au besoin, et hop, repas sur le pouce pour 300 yens. Mais tu dois tester la vraie cuisine locale, celle qui fait la renommĂ©e d’Hiroshima
 et bonne nouvelle, elle est ultra-abordable !

La star incontestĂ©e ici, c’est l’okonomiyaki Ă  la mode d’Hiroshima. Imagine une crĂȘpe salĂ©e XXL garnie de nouilles sautĂ©es, de chou, de porc grillĂ©, le tout surmontĂ© d’un Ɠuf et noyĂ© sous une sauce brune sucrĂ©e Ă  se damner. Un monument culinaire, et pourtant ça coĂ»te souvent moins de 1 000 yens l’assiette. Le meilleur spot pour en goĂ»ter ? File Ă  Okonomimura, le “village de l’okonomiyaki” : un immeuble entier dĂ©diĂ© Ă  ce plat, avec une vingtaine d’échoppes rĂ©parties sur 3 Ă©tages. Tu t’assieds au comptoir devant la plaque chauffante, tu regardes le chef empiler les ingrĂ©dients devant toi, et quelques minutes plus tard tu dĂ©gustes ta galette fumante. Ambiance conviviale garantie, et tu ressortiras repu pour l’équivalent de 7-8€. Une autre adresse prisĂ©e des voyageurs est Nagata-ya, juste Ă  cĂŽtĂ© du Parc de la Paix, renommĂ©e pour son okonomiyaki dĂ©licieux (prĂ©pare-toi Ă  faire la queue aux heures de pointe). Quoi qu’il en soit, ce plat va devenir ton meilleur ami niveau rapport satiĂ©tĂ©/prix.

La cuisine locale ne s’arrĂȘte pas lĂ . Les amateurs de nouilles trouveront leur bonheur dans les ramen-ya dissĂ©minĂ©s en ville : compte 700-800 yens le bol de ramen bien chaud et parfumĂ©, souvent commandĂ© via un distributeur automatique Ă  l’entrĂ©e (pratique si tu ne parles pas japonais, tu appuies sur la photo du ramen qui te fait envie, tu paies, et tu donnes le ticket au cuistot). Un must pour reprendre des forces sans exploser ton budget. Hiroshima a mĂȘme sa spĂ©cialitĂ© de nouilles : le tsukemen Ă©picĂ©. Ce sont des nouilles servies froides, accompagnĂ©es d’un bouillon pimentĂ© Ă  part oĂč tu trempes chaque bouchĂ©e. Ultra rafraĂźchissant en Ă©tĂ©, et tu peux choisir ton niveau de piment (attention, les HiroshimaĂŻens ont la main lourde sur le chili). LĂ  encore, environ 900 yens la portion, et pas besoin de parler pour commander, tout se fait souvent en indiquant un chiffre sur un papier.

En quĂȘte d’un vrai repas complet Ă  petit prix ? Cherche les shokudƍ, ces cantines locales sans chichi. On en trouve prĂšs de la gare ou vers les universitĂ©s du centre. Plateau du jour Ă  600-700 yens avec riz Ă  volontĂ©, soupe miso et quelques pickles, le tout servi avec le sourire de la mamie qui tient l’échoppe. Ambiance authentique garantie (et potentiellement le meilleur curry japonais ou le meilleur udon de ta vie, planquĂ© dans un boui-boui oĂč personne ne parle anglais – l’aventure, la vraie).

CĂŽtĂ© street food, garde un oeil ouvert lors des festivals ou devant certains temples : Hiroshima est rĂ©putĂ©e pour ses huĂźtres et tu trouveras parfois des stands de kaki-yaki (huĂźtres grillĂ©es) vendues Ă  l’unitĂ©. Sur l’üle de Miyajima notamment, de petites Ă©choppes te proposent une huĂźtre locale grillĂ©e pour 400-500 yens – un luxe abordable Ă  savourer debout en admirant le paysage. Et si tu as un petit faible pour le sucrĂ©, craque pour un momiji-manju tout juste sorti du four, ces petits gĂąteaux en forme de feuille d’érable fourrĂ©s de pĂąte de haricot rouge ou de custard, emblĂšme d’Hiroshima (souvent moins de 100 yens piĂšce, autant dire rien du tout).

Le soir venu, pour boire un verre et grignoter sans te fĂącher avec ton banquier, direction un izakaya bon marchĂ©. Ces bistrots japonais oĂč l’on commande plein de petits plats Ă  partager sont lĂ©gion dans le quartier de Nagarekawa ou autour de Hondƍri. Cherche les enseignes qui affichent des prix uniques type “280 yens” ou “300 yens” : certaines chaĂźnes comme Torikizoku pratiquent le tout Ă  300 yens – biĂšres, brochettes de poulet yakitori, edamame, karaage (poulet frit) ou mĂȘme dessert, chaque item coĂ»te Ă  peine le prix d’un cafĂ©. RĂ©sultat : avec 1 500 yens par tĂȘte, vous voilĂ  une bande de potes ou une petite famille rassasiĂ©s, la tĂȘte lĂ©gĂšrement tournante Ă  la biĂšre pression, dans une ambiance joyeuse sous les lanternes en papier. C’est bruyant, convivial, on rit, on trinque en criant kanpai! avec ses voisins de table
 bref, une immersion dans la vie nocturne japonaise sans exploser l’ardoise. đŸ»

⛩ Hiroshima pour zĂ©ro yen (ou presque) : parcs, balades, musĂ©es

Ton budget frĂŽle le zĂ©ro absolu ? Pas de panique : Hiroshima offre plein d’expĂ©riences gratuites ou quasi gratuites. L’essentiel des incontournables ne te demandera que du temps et de la curiositĂ©. Commence par le cƓur de la ville : le Parc du MĂ©morial de la Paix. C’est ouvert 24h/24 et ça ne coĂ»te rien de s’y promener. Tu pourras te recueillir devant le cĂ©notaphe, dĂ©poser une grue en origami au pied du Monument des Enfants pour la Paix, ou simplement profiter du calme des allĂ©es ombragĂ©es le long de la riviĂšre Motoyasu. À deux pas, le DĂŽme de la Bombe A (Genbaku Dƍmu) se dresse, vestige fantomatique du 6 aoĂ»t 1945, classĂ© Ă  l’UNESCO – son accĂšs est libre, tu peux l’admirer de trĂšs prĂšs depuis la rue ou la passerelle qui en fait le tour, Ă  toute heure. C’est Ă©mouvant et ça ne coĂ»te pas un yen. Pour complĂ©ter ton cours d’histoire, fais un tour au MusĂ©e du MĂ©morial de la Paix juste Ă  cĂŽtĂ© : l’entrĂ©e est symbolique (seulement 200 yens !), et la claque Ă©motionnelle vaut chaque centime. PrĂ©vois juste un mouchoir, parce que ce que tu verras Ă  l’intĂ©rieur risque de te nouer la gorge pour le restant de la journĂ©e
 Mais c’est une visite essentielle, et l’une des plus accessibles financiĂšrement qui soit.

La ville offre d’autres plaisirs Ă  prix mini. Le ChĂąteau d’Hiroshima, par exemple : tu peux accĂ©der gratuitement Ă  son parc et traverser ses douves sur les ponts de pierre, ce qui est dĂ©jĂ  une belle balade en soi. Si le cƓur t’en dit, l’entrĂ©e dans le donjon reconstruit (qui abrite un petit musĂ©e sur les samouraĂŻs et l’histoire locale) coĂ»te seulement 370 yens – honnĂȘtement pas de quoi se priver si tu aimes les chĂąteaux. À quelques minutes de lĂ , ne manque pas le jardin Shukkei-en : un splendide jardin japonais traditionnel en plein centre-ville. L’entrĂ©e est autour de 260 yens, une broutille pour flĂąner parmi les Ă©tangs pleins de carpes koĂŻ, les petits ponts arquĂ©s et les maisons de thĂ©. C’est calme, verdoyant, ultra photogĂ©nique en toute saison (mention spĂ©ciale Ă  l’automne avec les Ă©rables rouges, ou au printemps sous les cerisiers). Franchement, un coin de paradis Ă  prix d’ami.

CĂŽtĂ© musĂ©es et culture, Hiroshima a aussi de quoi t’occuper pour presque rien. Le Hiroshima City Museum of Contemporary Art (sur la colline d’Hijiyama) a rouvert rĂ©cemment et propose des expositions pointues pour quelques centaines de yens seulement – et il y a mĂȘme un Manga Library gratuit juste Ă  cĂŽtĂ©, oĂč tu peux feuilleter des BD japonaises (bon, c’est en japonais, mais les images parlent d’elles-mĂȘmes). Garde l’Ɠil ouvert pour les journĂ©es portes ouvertes ou les festivals culturels : il arrive que certains musĂ©es soient gratuits lors d’évĂ©nements annuels. Et si tu aimes les bagnoles (ou simplement les plans insolites Ă  0 yen), sache que Mazda, le constructeur automobile nĂ© Ă  Hiroshima, organise des visites gratuites de son musĂ©e et de son usine. Sur rĂ©servation, tu pourras prendre une navette jusqu’au site Mazda et dĂ©couvrir l’histoire de la marque, voir des voitures mythiques et mĂȘme observer la chaĂźne de montage. Le tout sans dĂ©bourser un sou – plutĂŽt cool comme alternative, surtout les jours de pluie ou de grosse fatigue des temples.

Évidemment, impossible de parler de Hiroshima sans mentionner son trĂ©sor naturel tout proche : Miyajima. Si tu as un JR Pass, la petite virĂ©e sur cette Ăźle sacrĂ©e est gratuite (ferry couvert par le pass) ; sinon, c’est seulement 180 yens le trajet en bateau depuis Miyajimaguchi – autant dire rien du tout. Une fois sur l’üle, tu entres dans un dĂ©cor de carte postale gratuit : dĂ©ambuler dans la rue principale en croisant des daims en libertĂ©, ça ne coĂ»te rien (attention, ils essaieront peut-ĂȘtre de grignoter ton plan de la ville). Admirer le grand torii rouge d’Itsukushima qui “flotte” dans la baie, c’est totalement libre d’accĂšs depuis le rivage (tu peux mĂȘme marcher jusqu’au pied du torii Ă  marĂ©e basse sans payer l’entrĂ©e du sanctuaire). Et les meilleurs moments sur Miyajima ne se monnaient pas : une randonnĂ©e jusqu’au Mont Misen par le sentier ombragĂ© (compte 1h30 Ă  2h de montĂ©e, ça grimpe sec mais c’est faisable), la vue panoramique Ă  couper le souffle sur la mer intĂ©rieure et les Ăźles depuis le sommet, le tout ponctuĂ© par le son lointain du gong du temple
 zĂ©ro yen, sensation infinie. Si vraiment tes mollets crient pitiĂ©, tu pourras redescendre en tĂ©lĂ©phĂ©rique (environ 1 000 yens), mais les vrais Ă©conomes redescendent Ă  pied par un autre chemin tout aussi joli. En rĂ©sumĂ©, Miyajima peut te remplir une journĂ©e entiĂšre de souvenirs impĂ©rissables pour Ă  peine le prix d’un onigiri et d’une bouteille d’eau.

🛍 Shopping local sans exploser la valise (ni le compte en banque)

Envie de ramener un souvenir sans hypothĂ©quer ton prochain PEL ? À Hiroshima, tu as de quoi faire plaisir Ă  tout le monde sans exploser le budget ni ta valise. La spĂ©cialitĂ© sucrĂ©e locale, c’est le momiji-manju : de petits gĂąteaux en forme de feuille d’érable, fourrĂ©s de pĂąte de haricot rouge, de matcha ou mĂȘme de chocolat. Ça coĂ»te trois fois rien et c’est le souvenir parfait Ă  partager au bureau ou en famille (le paquet de 10 coĂ»te autour de 1 000 yens, et ça se trouve partout en ville, notamment Ă  la gare ou sur Miyajima). Autre idĂ©e gourmande : une bouteille de la fameuse sauce okonomiyaki d’Hiroshima (la marque locale Otafuku, reconnaissable Ă  son logo de femme souriante). Pour quelques centaines de yens, tu emportes dans ton sac le goĂ»t unique de la ville. Conseil d’ami : emballe bien la bouteille dans un sac hermĂ©tique si tu prends l’avion, histoire d’éviter que tout ton backpack sente la sauce. Dans le genre liquide local, tu as aussi le sakĂ© de Saijƍ (une petite ville de la prĂ©fecture connue pour ses brasseries) qu’on trouve dans les boutiques de souvenirs – une petite flasque peut faire un cadeau authentique pour 500-600 yens.

Pour les objets et babioles, va faire un tour du cĂŽtĂ© de Hondƍri, la grande rue commerçante couverte du centre-ville. Il y a carrĂ©ment plusieurs 100„ shops (Daiso, Seria…) dans le coin. Le Daiso du Sun Mall par exemple est immense : tu y dĂ©nicheras des Ă©ventails en bambou, des paires de baguettes dĂ©corĂ©es, des porte-clĂ©s Maneki-neko, des chaussettes Ă  motifs kawaii, de la papeterie Totoro
 tout Ă  100 yens l’unitĂ© (oui oui, moins d’1€). Parfait pour des souvenirs sympas sans se ruiner. Toujours sur Hondƍri, jette un Ɠil aux petites boutiques locales : certaines vendent des origami de grues (symbole de paix) ou des articles artisanaux faits main par des habitants, souvent Ă  prix trĂšs doux.

Les fans de sport, eux, voudront peut-ĂȘtre un goodies de l’équipe de baseball locale, les Hiroshima Carp. Ici, tout le monde adore les Carp, et leur logo en forme de petite carpe rouge est partout. Tu peux trouver des casquettes officielles, des serviettes, ou mĂȘme des maillots pour enfant dans la boutique du stade Mazda Zoom-Zoom (ou dans les magasins de sport du centre) sans exploser ton budget souvenir – compte 2 000-3 000 yens pour un t-shirt ou une casquette, et tu repartiras avec un morceau de la fiertĂ© locale. Porter une casquette des Carp, c’est un peu comme arborer un signe d’adoption par la ville.

Et pour dĂ©nicher des trĂ©sors pas chers, n’oublie pas l’option seconde main. Hiroshima a plusieurs magasins d’occasion du type Book-Off, Hard-Off
 Par exemple, Book-Off (vers Hatchƍbori) vend des mangas, jeux vidĂ©o et CD d’occasion pour quelques centaines de yens : idĂ©al si tu lis un peu le japonais ou que tu veux complĂ©ter ta collection de goodies geek sans frais. Il y a parfois des marchĂ©s aux puces ou des braderies ponctuelles dans les parcs (gĂ©nĂ©ralement annoncĂ©s sur des flyers en ville ou sur les rĂ©seaux sociaux locaux) – on peut y chiner de vieux kimonos, des cĂ©ramiques, ou des objets vintage japonais Ă  des prix dĂ©fiant toute concurrence. Certes, dĂ©goter une armure de samouraĂŻ pour 100 yens relĂšve du miracle, mais qui sait, la chance sourit aux curieux ! Quoi qu’il en soit, entre les gourmandises Ă  petit prix et les trouvailles d’occas’, tu rempliras ton sac de souvenirs uniques sans faire crier ta carte bleue.

🌿 DĂ©tente, onsen et balades slow life

AprĂšs avoir couru d’un monument Ă  l’autre et englouti trois okonomiyaki, pense Ă  ralentir un peu le rythme. Hiroshima sait aussi jouer la carte du farniente et de la nature. Longe tranquillement les berges de la riviĂšre Motoyasu au coucher du soleil, assis sur un banc dans le Parc du MĂ©morial de la Paix, pour un moment de quiĂ©tude presque mĂ©ditatif. Ou bien grimpe jusqu’au parc Hijiyama, une colline verdoyante au sud-est du centre : lĂ -haut, prĂšs du musĂ©e d’art contemporain, tu auras une vue panoramique sur la ville et le port, et souvent le parc pour toi tout seul (idĂ©al pour un petit pique-nique avec un bento ou une pĂątisserie locale). Autre spot sympa pour flĂąner : les abords du chĂąteau d’Hiroshima, oĂč de larges douves bordĂ©es d’arbres offrent une promenade sereine, surtout au printemps sous les cerisiers en fleurs. Tu verras des pĂȘcheurs taquiner la carpe, des mamies faire de la gym douce, bref la vie locale qui prend son temps.

Envie de te prĂ©lasser dans l’eau chaude façon japonais.e ? Bonne nouvelle, Hiroshima a de quoi satisfaire tes muscles endoloris Ă  petit prix. Direction les sentƍ (bains publics) de la ville ! En plein centre, par exemple, se trouve Ondo Onsen, un Ă©tablissement thermal historique planquĂ© dans une petite rue de Naka-ku. Pour 450 yens seulement, tu entres dans un autre monde : bassins en carrelage rĂ©tro sur trois niveaux (pour s’immerger jusqu’aux Ă©paules ou juste Ă  mi-corps), eau infusĂ©e aux herbes mĂ©dicinales chinoises, et habituĂ©s du quartier qui viennent papoter et se dĂ©tendre tous les soirs. L’ambiance est authentique Ă  souhait (sĂ©pare bien espaces hommes/femmes comme d’habitude, et n’oublie pas de bien te savonner avant d’entrer dans l’eau bouillante). Si tu prĂ©fĂšres une expĂ©rience un peu plus spa, il existe un super sentƍ du cĂŽtĂ© d’Ujina (le port d’Hiroshima) nommĂ© Ujina Yunoyama Honoyu. Pour moins de 900 yens, tu auras accĂšs Ă  une multitude de bassins intĂ©rieurs et extĂ©rieurs, sauna, jacuzzi, bains Ă  bulles
 le tout avec vue sur la mer si tu vas dans le bain de plein air. C’est un peu excentrĂ© (15 minutes en tram environ depuis le centre), mais aprĂšs une grosse journĂ©e de marche ça vaut le dĂ©tour pour se refaire une santĂ© sans exploser son budget. Et bien sĂ»r, oĂč que tu sois logĂ©, tu peux aussi tester le petit bain public de quartier (il y en a encore quelques-uns en ville, entrĂ©e autour de 400 yens) – c’est souvent indiquĂ© par le symbole ♚ sur la façade. Une expĂ©rience locale, relaxante et Ă©conomique !

CĂŽtĂ© balades nature, si tu as un peu de temps devant toi, n’hĂ©site pas Ă  explorer les environs d’Hiroshima. L’incontournable, on l’a dit, c’est Miyajima pour la rando du Mont Misen. Mais il y a d’autres pĂ©pites moins connues : par exemple, tout prĂšs de la ville, tu peux tenter l’ascension du Mont Futaba. DerriĂšre la gare d’Hiroshima, un petit sentier dĂ©marre au sanctuaire Toshogu et serpente sous des centaines de torii rouges alignĂ©s (ambiance Fushimi Inari en miniature). En 30-40 minutes de grimpette, tu atteins le sommet du mont Futaba et sa plateforme d’observation : vue imprenable sur Hiroshima, le port et les montagnes autour. Et devine quoi, c’est totalement gratuit et rarement frĂ©quentĂ© par les touristes – un bon plan pour prendre de la hauteur au calme. Si marcher te dit moyennement, tu peux aussi opter pour la location de vĂ©lo : Hiroshima dispose d’un systĂšme de bike-sharing nommĂ© Peacecle, avec des stations un peu partout. Pour environ 1 000 yens la journĂ©e, tu peux pĂ©daler le long des riviĂšres qui sillonnent la ville, t’aventurer jusqu’aux plages de la baie ou traverser le grand pont vers l’üle d’Etajima (pour les plus sportifs). Se balader Ă  vĂ©lo au Japon, c’est agrĂ©able et ça donne un sentiment de libertĂ©, parfait pour une journĂ©e “slow travel” oĂč tu t’arrĂȘtes quand bon te semble prendre des photos ou boire un jus de yuzu frais.

đŸ’» Wi-Fi et cafĂ©s pour digital nomads broke mais connectĂ©s

Voyager fauchĂ© ne veut pas dire ĂȘtre dĂ©connectĂ© du monde. À Hiroshima, tu pourras trouver du Wi-Fi gratuit assez facilement pour envoyer tes mails ou poster tes photos sans exploser ton forfait data. La gare d’Hiroshima offre du Wi-Fi gratos (recherche le rĂ©seau “Hiroshima Free Wi-Fi”), tout comme certaines zones touristiques et centres commerciaux. Les konbini type 7-Eleven, Lawson ou FamilyMart ont souvent le Wi-Fi accessible aussi – pratique quand tu uploades une story Instagram en croquant dans ton onigiri 🍙. Mais l’eldorado du nomade digital reste les cafĂ©s : mention spĂ©ciale aux chaĂźnes comme Doutor, Tully’s, Starbucks
 Certes, ce ne sont pas les plus dĂ©paysants, mais pour le prix d’un latte tu peux squatter une table des heures, avec prise Ă©lectrique et internet illimitĂ©. Personne ne viendra te jeter dehors tant que tu commandes une boisson de temps en temps. Astuce : le Starbucks du Parc de la Paix (oui, il y en a un juste Ă  cĂŽtĂ© du DĂŽme) offre une vue sympa et du Wi-Fi stable – bosser face Ă  un site UNESCO, avoue que ça a son charme.

Si tu prĂ©fĂšres un lieu un peu plus calme et pro pour sortir ton laptop, sache que certaines guesthouses proposent des espaces co-working ouverts aux extĂ©rieurs en journĂ©e. Par exemple, des auberges comme WeBase ou K’s House (si elles n’affichent pas complet) te laissent utiliser le salon et la connexion pour le prix d’une petite contribution (ou parfois juste en consommant un cafĂ© sur place). N’hĂ©site pas Ă  demander Ă  ton hĂ©bergeur, ils connaissent souvent les bons plans du quartier pour s’installer tranquillement avec un ordi. Autre option prisĂ©e des digital nomads fauchĂ©s au Japon : les manga kissa (cafĂ©s manga/internet). Hiroshima en compte plusieurs, comme la chaĂźne Kaikatsu Club ou Manboo. Le concept : tu payes Ă  l’heure (quelques centaines de yens) et on t’attribue un box privĂ© avec fauteuil ou tatami, ordinateur, et accĂšs illimitĂ© Ă  des boissons non-alcoolisĂ©es (fontaine Ă  soft drinks et cafĂ© en libre-service). Wi-Fi ultra-rapide, silence monastique (chacun est dans sa petite cabine), Ă©clairage tamisé  ce n’est pas WeWork, mais c’est carrĂ©ment efficace pour bosser tard ou mĂȘme dormir sur place en mode Ă©conomie (la plupart proposent des forfaits “nuit” autour de 1 500 yens qui incluent l’accĂšs jusqu’au matin + douche). Tu peux mĂȘme lire des mangas toute la nuit si tu en as marre de coder ! Bref, Hiroshima peut tout Ă  fait ĂȘtre ton camp de base de freelance globe-trotter : tu restes connectĂ© gratuitement ou pour quelques yens, dans la patrie de Mazda et d’Akira Toriyama (bon ok, lui il est de la prĂ©fecture voisine, mais les fans de Dragon Ball comprendront).

🎎 Festivals et traditions gratuites à savourer

À Hiroshima, chaque saison apporte son lot de festivals et de traditions – et beaucoup sont gratuits ou au moins librement accessibles. Le plus cĂ©lĂšbre, c’est sans doute le Festival des Fleurs (Hana Matsuri) qui se tient chaque annĂ©e du 3 au 5 mai pendant la Golden Week. Pendant trois jours, la ville vibre au son des parades colorĂ©es sur Heiwa Ìdƍri (le “boulevard de la Paix”), avec des chars fleuris, des danses, des concerts en plein air et une multitude de stands de street food. Toute la population locale est de sortie, il y a une ambiance de folie, et ça ne te coĂ»te rien d’y assister (Ă  moins de cĂ©der Ă  l’odeur envoĂ»tante des yakitori grillĂ©s). Concerts gratuits, spectacles d’enfants, feux d’artifice le dernier soir
 le tout dans une atmosphĂšre bon enfant qui te fera oublier la foule.

En Ă©tĂ©, Hiroshima mĂȘle fĂȘte et recueillement. Le 6 aoĂ»t au soir, ne t’attends pas Ă  un festival joyeux mais plutĂŽt Ă  une commĂ©moration poignante : c’est le Tƍrƍ Nagashi, le lĂącher de lanternes sur la riviĂšre Motoyasu en mĂ©moire des victimes de la bombe atomique. À la tombĂ©e de la nuit, des milliers de lanternes colorĂ©es flottent sur l’eau, chacune portant un message de paix. C’est ouvert Ă  tous, gratuit, et terriblement Ă©mouvant – un moment de silence partagĂ© par des gens du monde entier, qui te donnera des frissons. Plus festif, quelques semaines plus tĂŽt en juin, a lieu le Tƍkasan, le festival du yukata. Pendant trois jours, autour du sanctuaire Tƍkasan (dĂ©diĂ© Ă  un dieu bouddhique), le centre-ville se remplit de locaux vĂȘtus de leurs plus beaux kimonos d’étĂ©. Stands de jeu (pĂȘche aux ballons, tirs Ă  la carabine), nourriture de rue Ă  gogo (brochettes de calamar, pommes d’amour, glace pilĂ©e kakigƍri), danses traditionnelles et mĂȘme concours de beautĂ© en yukata
 C’est gratuit d’y flĂąner, et c’est l’occasion rĂȘvĂ©e de se plonger dans une ambiance matsuri typique, version Hiroshima.

L’automne venu, ne manque pas le Ebisu Taisai (festival d’Ebisu) mi-novembre. Pendant trois soirs (aux alentours du 18-20 novembre), le quartier commerçant d’Hondƍri et les alentours du sanctuaire Ebisu s’animent jusqu’à tard dans la nuit. On y honore Ebisu, le dieu de la prospĂ©ritĂ©, dans un grand bazar festif : les rues dĂ©bordent d’étals vendant tout et n’importe quoi, de talismans porte-bonheur en forme de poisson (symbole d’Ebisu) aux takoyaki tout juste cuits. Il y a de la musique traditionnelle, des illuminations, et les commerçants locaux offrent parfois du sakĂ© aux visiteurs pour porter chance Ă  leurs affaires. LĂ  encore, accĂšs libre pour profiter de l’atmosphĂšre – prĂ©vois juste un peu de monnaie si tu veux tenter la loterie du temple (qui sait, tu gagneras peut-ĂȘtre un sac de riz ou une peluche Carp gĂ©ante !). En hiver, Hiroshima se pare de mille feux avec la Dreamination : de la mi-novembre jusqu’au Nouvel An, des installations lumineuses féériques transforment le centre (surtout autour du Parc de la Paix et de Hatchƍbori). Des tunnels de lumiĂšre, des arbres scintillants, des personnages illuminĂ©s
 c’est la balade romantique par excellence, gratuite Ă©videmment, Ă  faire avec un chocolat chaud Ă  la main.

MĂȘme hors des grands rendez-vous, Hiroshima sait rĂ©server des surprises culturelles gratuites Ă  qui prend le temps. Un aprĂšs-midi, tu pourrais tomber sur une dĂ©monstration de kagura (danse théùtrale shintƍ avec costumes et masques) en plein air sur une place du centre – ça arrive l’étĂ©, souvent le mercredi soir devant le parc central, sans frais. Ou bien ce sera un petit marchĂ© agricole un dimanche matin devant la gare, oĂč des producteurs te feront goĂ»ter gratuitement des agrumes de la rĂ©gion de Setouchi. Parfois, c’est en te promenant au hasard que tu dĂ©couvriras un temple de quartier en pleine cĂ©rĂ©monie, un moine qui chante des sutras au son du tambour, ou un groupe de lycĂ©ens rĂ©pĂ©tant une chorĂ©graphie J-pop dans un coin de parc. Ici, la culture et la vie locale sont souvent Ă  ciel ouvert, gĂ©nĂ©reusement partagĂ©es. Ouvre l’Ɠil et tends l’oreille, Hiroshima t’offre ses moments magiques sans que tu aies Ă  dĂ©penser un yen.

Hiroshima pas cher, c’est bien plus qu’un rĂȘve de backpacker fauchĂ© – c’est une rĂ©alitĂ© Ă  portĂ©e de main. Il suffit de savoir oĂč regarder, de marcher un peu plus loin que les foules et d’oser la rencontre avec la vraie vie japonaise. Entre ses leçons d’histoire inoubliables, ses petits plaisirs de rue Ă  500 yens, ses onsen cachĂ©s et ses couchers de soleil flamboyants sur la baie, tu vas vivre un voyage riche en Ă©motions mĂȘme avec un budget serrĂ©. PrĂ©pare ton sac, garde l’esprit ouvert
 et profite Ă  fond de la perle d’Hiroshima sans exploser ton compte en banque. Bon voyage et kanpai!

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Auteur/autrice : Louis Japon

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