Les opérations en cours, bien que difficiles, sont essentielles pour assurer la sécurité future du site et de la région environnante.
La Tokyo Electric Power Company (Tepco) se prépare à relancer, dès la semaine prochaine, une opération visant à retirer des débris hautement radioactifs d’un des réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima.
Un précédent essai, prévu fin août, avait dû être reporté en raison de problèmes techniques.
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La centrale a été gravement endommagée lors du tsunami de 2011, et cette intervention s’inscrit dans le cadre du processus complexe de démantèlement du site.
Une Opération à Haut Risque : Le Rôle des Robots
Pour cette mission, Tepco utilisera une sonde équipée d’un bras robotique, spécialement conçue pour évoluer dans l’environnement extrêmement dangereux des réacteurs endommagés.
Ces débris présentent des niveaux de radiation extrêmement élevés, rendant toute intervention humaine impossible. Le robot devra naviguer à l’intérieur du réacteur et mettre environ une semaine pour atteindre les débris ciblés.
L’objectif principal est de récupérer un échantillon parmi les 880 tonnes de débris radioactifs présents dans les différents réacteurs. L’analyse de cet échantillon est cruciale pour évaluer l’état interne des matériaux et déterminer les dangers potentiels.
Un Calendrier Serré pour une Opération Délicate
Plusieurs jours de préparation seront nécessaires avant de tenter à nouveau l’opération et si tout se déroule comme prévu, l’échantillon pourrait être récupéré et envoyé pour analyse, avec des résultats attendus d’ici environ 4 semaines.
Le retrait des débris radioactifs représente l’un des plus grands défis du projet de déclassement de la centrale de Fukushima. Le démantèlement complet pourrait prendre plusieurs décennies.
En février dernier, une première tentative d’exploration avait échoué après que des drones et un robot envoyés dans l’un des réacteurs avaient rencontré des difficultés techniques.
Des Efforts Controversés en Parallèle
Parallèlement à ces opérations, le Japon a commencé fin août à rejeter dans l’océan Pacifique de l’eau traitée provenant de la centrale de Fukushima. Ce rejet, bien qu’approuvé par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a suscité des inquiétudes et des critiques, notamment de la part de pays voisins comme la Chine.
La catastrophe de Fukushima, survenue en 2011, a entraîné la mort d’environ 18 000 personnes et demeure l’un des pires accidents nucléaires de l’histoire. Plus de dix ans après, les efforts de décontamination et de démantèlement de la centrale restent une priorité pour le Japon.
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