🔼 La franc-maçonnerie au Japon

La première obédience maçonnique créée dans l’histoire du Japon est connue sous le nom de Grande Loge du Japon (日本グランドロッジ).

franc-maçonnerie Japon

La franc-maçonnerie au Japon est aussi une organisation fraternelle qui a également une dimension initiatique et symbolique.

La première obédience maçonnique créée dans l’histoire du Japon est connue sous le nom de Grande Loge du Japon (日本グランドロッジ) :

La Grande Loge du Japon a connu plusieurs grands-maîtres au fil des ans, notamment Sadaichi Horiuchi, Kiyoshi Togasaki, Carl T. Nakamura et Yoshio Yamada.

Elle fût créée en 1957 et s’inscrit dans la continuité de l’histoire de la franc-maçonnerie japonaise dont voici les débuts.

🔼 Les débuts de la franc-maçonnerie au Japon

Bien que le premier franc-maçon connu du Japon soit le diplomate et homme politique Hayashi Tadasu, qui a été initié en 1903, des liens entre la franc-maçonnerie et le Japon existent depuis la fin de l’époque d’Edo grâce à des étudiants japonais faisant un cursus en Europe aux Pays-Bas.

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D’autre part, la franc-maçonnerie a été introduite officiellement au Japon en 1864 par la Sphinx Lodge, une loge maçonnique militaire appartenant au 20e régiment de fusiliers du Lancashire qui avait été affecté à Yokohama peu après l’ouverture des ports du Japon par le Commodore Perry de la Marine des Etats-Unis.

La Sphinx Lodge qui fonctionna sous la Grande Loge d’Irlande était située au n° 80 Settlement, aujourd’hui connu sous le nom de Yamashita-cho.

En raison de la demande croissante de civils souhaitant adhérer à la franc-maçonnerie une demande de patente de création est faite à la Grande Loge unie d’Angleterre qui autorise la création en 1866. S’en suivirent les allumages de feux pour plusieurs loges créée au Japon.

Avant la participation du Japon à la Seconde Guerre mondiale, les étrangers étaient confrontés à des mesures restrictives mises en place par le gouvernement japonais, les membres principalement issus du corps diplomatique, ont continué de se réunir avec les membres d’autres loges sous patente de la Grande Loge d’Écosse, principalement la Star in the East n°640.

Lorsque la guerre a été déclarée, les membres de cette loge ont été emprisonnés et invités à quitter le Japon six mois plus tard. La franc-maçonnerie a ensuite été interdite au Japon et il n’y avait pas d’activité maçonnique clandestine connue.

Après la capitulation du Japon en septembre 1945, une activité maçonnique limitée a repris, principalement issue de loges militaires, mais aucune des loges existantes avant la guerre n’a été réactivée pendant la période d’occupation.

Depuis 1946, de nombreux membres des Forces d’Occupation et de Sécurité, militaires et civils, ont rejoint ou se sont affiliés à la Lodge Star in the East. Les membres d’avant-guerre et d’après-guerre de la Lodge Star in the East ont joué et jouent encore un rôle très important dans le développement de la Maçonnerie en Extrême-Orient.

En 1948, des membres des forces d’occupation basées au Japon souhaitent créer de nouvelles loges maçonniques et demandent des lettres patentes à diverses juridictions dans le monde.

La Grande Loge des Philippines finit par délivrer une patente de création et trois nouvelles loges sont créées à Yokosuka, Yokohama et Tokyo, suivies d’autres dans les villes accueillant des garnisons.

Cependant, les Japonais ne sont pas autorisés à rejoindre ces loges. La « Tokyo Masonic Lodge » insiste auprès de la grande loge tutélaire pour leur permettre de les initier. Le premier Japonais à demander son admission fut Souji Yamamoto qui fut initié le 26 avril 1950 et resta au premier degré.

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Les candidats viennent ensuite des milieux politiques et journalistiques, mais il y a aussi quelques personnalités japonaises telles que le prince Naruhiko Higashikuni initié à l’« Unity Lodge n°45 », ou encore le Premier ministre Ichiro Hatoyama.

🔼 Les débuts de la Grande Loge du Japon

En 1954, les loges maçonniques du Japon comptent environ 2 500 membres et des francs-maçons japonais souhaitent créer une grande loge indépendante en se séparant de la Grande Loge des Philippines, qui était leur obédience d’origine.

La « Moriahyama Lodge n°134 » propose en janvier 1957 la création d’une nouvelle Grande Loge, en se prévalant de l’effectif de francs-maçons au Japon.

Une assemblée maçonnique a lieu à Tokyo en mars 1957, au cours de laquelle les grands maîtres des districts japonais votent en faveur de la création de la « Grande Loge du Japon », conformément à l’usage maçonnique qui veut que 3 loges régulièrement constituées puissent créer une obédience.

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La Grande Loge du Japon se dote immédiatement de statuts, de règlements et d’un collège des officiers, avec Carlos Rodriguez-Jiménez comme premier grand-maître. Il était un Mexicain-Américain et un franc-maçon expérimenté qui avait occupé des postes de direction dans plusieurs loges en Amérique du Nord.

La nouvelle Grande Loge du Japon délivre des patentes à toutes les loges qui se placent volontairement sous sa juridiction indépendante.

グランドロッジ

La nouvelle Grande Loge du Japon obtient rapidement la reconnaissance de plusieurs grandes loges dans le monde et compte aujourd’hui près de 150 reconnaissances et traités d’amitié avec des obédiences ainsi qu’actuellement une cinquantaine de loges sous sa juridiction.

🔼 Listes des dirigeants de la Grande Loge du Japon

Les dirigeants de la Grande Loge du Japon sont généralement nommés pour un an lors de l’assemblée annuelle et portent le titre de Grand-maître :

  • 1957 et 1958 : Carlos Rodriguez-Jimenez
  • 1959 : Sadaichi Horiuchi
  • 1960 : Kiyoshi Togasaki
  • 1961 : Carl T. Nakamura
  • 1962 : Nohea O. A. Peck
  • 1963 : George B. Morgulis
  • 1964 : George H. Booth
  • 1965 : Saburo L. Kitamura
  • 1966 : Norman Cohen
  • 1967 : Masaji Matsumoto
  • 1968 : Chester O. Neilsen
  • 1969 : Floyd J. Robertson
  • 1970 : Yoshio Yamada
  • 1971 : Floren L. Quick
  • 1972 : Frederick S. Kashiwagi
  • 1973 : Charles P. Weatherman
  • 1974 : Tsune Yamada
  • 1975 : Leo N. Parlavecchio
  • 1976 : Shigeru Nishiyama
  • 1977 : Roy Baker
  • 1978 : Ronald E. Napier
  • 1979 : Howard M. Voss, Jr.
  • 1980 : Yasutada Kitamura
  • 1981 : Kiyoshi Takano
  • 1982 : Hayao Ohnishi
  • 1983 : James L. Johnston
  • 1984 : Paul E. Newman
  • 1985 : Carl L. Potts
  • 1986/87 : Chester L. Ditto
  • 1988 : Toshio Fujino
  • 1989/91 : Hideo Kobayashi
  • 1990 : Yoshio Washizu
  • 1992 : Richard A. Cripe, Jr.
  • 1993 : R. David Pogue, Sr.
  • 1994 : Allen L. Robinson
  • 1995 : Akira Yamaya
  • 1996 : William D. Patterson
  • 1998 : William M. Heath
  • 1999 : Frederic R. Collins
  • 2000 : Kazuhiro Watanabe
  • 2001 : Eiichi Inae
  • 2002 : Philip A. Ambrose
  • 2003 : Jack C. Miller
  • 2004 : Saburo Katagiri
  • 2005 : Robert D. Target
  • 2006 : Mitsuru Ishii
  • 2007 : Joedie J. Poole
  • 2008 : Michael D. Setzer
  • 2009 : Robert H. Koole
  • 2010 : Akira Washikita
  • 2011 : Donald K. Smith
  • 2012 : Kazufumi Mabuchi
  • 2013 : Yoshiharu Shimokawa
  • 2014 : Victor O. Ortiz
  • 2015 : Marvin D. Abueg
  • 2016 : Norihiro Inomata
  • 2017 : Shinya Takeda

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Auteur/autrice : Louis Japon

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