Attribuée au professeur japonais Kaya, elle relie émissions de gaz à effet de serre, économie, intensité énergétique et population.
Cette équation aussi connue sous le nom d’identité de Kaya, attribuée au professeur japonais éponyme, est un outil puissant pour comprendre les émissions de gaz à effet de serre et les moyens de les réduire.
🌫️ Histoire japonaise de l’équation de Kaya
Yoichi Kaya est un économiste japonais né le 18 mai 1934. Ce dernier est mondialement reconnu dans le domaine de l’énergie et de l’environnement.
En 1993, il a élaboré ce que l’on appelle communément l’équation de Kaya, qui s’est révélée être un outil de grande importance, notamment utilisé par des organismes tels que le GIEC, dans le contexte des émissions de dioxyde de carbone (CO2).
À lire aussi sur dondon.media : Écologie au Japon
Ce gaz, bien que nécessaire à la vie sur Terre, est également considéré comme néfaste en raison de ses effets sur le changement climatique.
Comprendre l’équation de Kaya :🌫️ = 🧑🤝🧑 x (💰 / 🧑🤝🧑) x (🔋 / 💰) x (🌍 / 🔋)
Cette équation montre que pour réduire les émissions de CO2, il faut agir sur l’un ou plusieurs de ces facteurs. Elle repose sur un principe de base de l’algèbre : on peut multiplier ou diviser chaque côté d’une égalité par le même nombre.
L’équation de base est la suivante : les émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2) sont égales à elles-mêmes, ce qui est évident (CO2 = CO2). Ensuite, en introduisant la quantité d’énergie consommée dans le monde (exprimée en tonnes équivalent pétrole, TEP), on peut multiplier et diviser le CO2 par TEP.
Ensuite, on peut introduire le produit intérieur brut (PIB) pour mesurer l’activité économique et calculer l’intensité énergétique de l’économie (TEP/PIB). Ainsi, l’équation devient : CO2 = TEP x (CO2/TEP) x (TEP/PIB).
Finalement, en ajoutant la population (POP), on obtient l’équation complète :
- CO2 : émissions anthropiques mondiales de CO2
- POP : population mondiale
- PIB : produit intérieur brut mondial
- E : consommation mondiale d’énergie primaire
- PIB / POP : produit intérieur brut par habitant, une mesure du niveau de vie moyen
- E / PIB : intensité énergétique du PIB, la quantité d’énergie utilisée pour produire un euro de biens ou services
- CO2 / E : intensité carbone de l’énergie, la quantité de CO2 émise pour disposer d’une quantité d’énergie donnée. Le ratio dépend de la part des diverses sources d’énergie dans la consommation mondiale
Cependant, se concentrer uniquement sur un de ces facteurs ne suffit pas. Le défi est de travailler sur tous les aspects de l’équation pour réduire les émissions de GES.
Pour lutter efficacement contre le changement climatique, il est généralement admis que les émissions mondiales de CO2 doivent être divisées par 3 d’ici 2050. Cela signifie que tous les termes de droite dans l’équation de Kaya doivent être réduits d’au moins un tiers !
🌫️ Limites de l’équation de Kaya
Aujour’hui le GIEC met en évidence les limitations de l’identité de Kaya, soulignant que ses composantes ne sont pas les causes fondamentales des émissions de CO2 et ne sont pas mutuellement indépendantes.
Le GIEC met en garde contre une analyse globale en raison des différences régionales. Le GIEC reconnaît l’impossibilité de prédire avec précision les émissions de CO2, ce qui a conduit à l’élaboration de scénarios alternatifs.
De plus, il mentionne des exemples d’interdépendance des paramètres, comme l’efficacité énergétique pouvant augmenter les émissions de gaz à effet de serre. Enfin, il critique l’identité de Kaya pour ne pas prendre en compte les interactions complexes dans le cycle du carbone et les stratégies de stockage du CO2, se concentrant uniquement sur les émissions de CO2.
🚨 Ne manquez pas les derniers articles dondon.media sur le Japon : sur Google Actualités, Twitter, E-mail ou via notre flux RSS.