Cette technique ancestrale est en train de regagner en popularité au Japon, notamment en raison du prix des produits chimiques.
C’est peu coûteux, respectueux de l’environnement et enraciné dans la tradition du shimogoe (しもごえ), découvrez l’engrais provenant des fesses.
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Autrefois répandue dans l’archipel nippon, l’utilisation des excréments humains comme engrais pour les cultures avait progressivement été abandonnée avec l’avènement de l’assainissement, des systèmes de traitement des eaux usées et des engrais chimiques.
💩 Comment est fabriqué l’engrais d’origine humaine
Il y a environ dix ans, les stations d’épuration japonaises ont commencé à envisager de réintroduire le shimogoe pour résoudre le problème de l’élimination des boues d’épuration néfastes pour l’environnement.
L’engrais humain est fabriqué à base de ces dernières, d’eaux usées ainsi que de légumes jetés et d’excréments humains. Une pratique qui est au premier abord dégoutante et malgré tout très efficace.
En plus de permettre la production de compost, cette technique permet de produire de l’électricité ! Que demande le peuple ?
Aujourd’hui une usine de traitement à Miura, au sud de Tokyo retraite les eaux ces déjections humaines, elles sont transportées par des camions-citernes, séparées et traité dans de grands réservoirs où la matière est fermentée par des bactéries pour réduire les odeurs et améliorer les avantages agricoles.
Elle produit ainsi 500 tonnes d’engrais chaque année.
💩 Une pratique ancienne qui revient en force
L’utilisation d’engrais d’origine humaine au Japon est une pratique connue sous le nom de shimogoe depuis des centaines d’années.
La technique était très répandu à l’époque Edo. Il est estimé que 500 000 tonnes d’engrais étaient produites chaque année au début du 18e siècle rien que dans la capitale.
Face à la situation économique et écologique, le gouvernement japonais a fortement encouragé les agriculteurs à utiliser du fumier d’origine humaine.
En plus d’être écologique, l’avantage de cet engrais, c’est le prix, il est beaucoup moins cher que l’engrais d’origine chimique qui nécessite des produits issue de l’importation au Japon. Il est vendu 160 yens, soit 1 euro les 15 kilos. Ce qui est jusqu’à 10 fois moins chères que l’engrais chimique !
En décembre, le ministère de l’Agriculture a fixé comme objectif de doubler l’utilisation des engrais d’origine animale et humaine d’ici 2030, afin qu’ils représentent 40% des engrais utilisés au Japon.
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