Comment parler d’art contemporain japonais sans citer l’incontournable Takashi Murakami (村上 隆) ?
Né à Tokyo en 1962, il a étudié la peinture japonaise à l’Université des beaux-arts et de la musique de Tokyo.
Murakami est connu pour avoir abattu les frontières entre les arts, il s’inscrit dans l’héritage de la culture artistique japonaise, comme le manga et l’anime.
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Il a d’abord étudié le Nihonga, style de peinture du XIXe siècle, qui combine des techniques de peinture japonaises et européennes. Rapidement fasciné par les mangas, les animes et le pop art. Il a su développé un style personnel qui fusionne l’esthétique la plus otaku et le pop art :
Célèbre pour avoir développé le personnage de Mr. DOB, sorte de mélange de Mickey Mouse et Doraemon : le nom provient du gag japonais « dobojite, dobojite, oshamanbe », incitation aux artistes japonais à arrêter d’imiter l’art et les artistes occidentaux :
Globalement aujourd’hui Takashi Murakami appartient au courant des « néo pop » japonais aux frontières entre l’art et la pop culture même si ces dernières années Murakami a décidé de délaisser un peu cet art commercial pour se focaliser sur un style artistique plus profond.
Takashi Murakami est le créateur du mouvement artistique « Superflat ». Le terme a été utilisé pour la première fois en 2001, lors d’une exposition qu’il a organisée à Tokyo. Utilisant une technique bidimensionnelle qui enlève de la profondeur et détruit la perspective :
Tout comme l’un de ses maîtres à penser, Warhol, Murakami a créé un studio/atelier de grande envergure, une sorte d’usine appelée Kaikai Kiki Co. Ce site de production où des centaines de petites mains exécutent les idées de l’artiste maître. Il y pousse le vice au point de créer à la chaîne des objets marchands à son image :
🍭 Saturation de couleurs et univers dérangés
L’artiste offre une vision psychédélique presque asphyxiante. Même si visuellement il est souvent assimilé à un art purement contemporain, sa philosophie sait marier tradition et modernité avec une intelligence remarquable. Il inclut souvent des techniques et thèmes purement japonaises, comme la peinture à la feuille d’or, les estampes ou de l’iconographie bouddhiste qui fusionnent avec ses héros d’anime :
L’art de Murakami n’est pas aussi simple qu’il y parait. S’il exprime une candeur et un psychédélisme apparents, il nous invite à lire entre ses lignes…
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