Au lieu de se concentrer sur des aspects juridiques, cette constitution embrasse les valeurs du bouddhisme et du confucianisme.
Lorsque Suiko, la première impératrice du Japon, accéda au trône, elle nomma Shotoku régent et il occupa la position d’assistant auprès d’elle.
La Constitution en 17 articles, également appelée Jushichijo kenpo (十七条憲法), fut mise par écrit en 604 sous le règne de Suiko, selon la tradition rapportée dans le Nihon shoki.
Cependant, il convient de noter qu’aujourd’hui, certains experts remettent en question son attribution à Shotoku en se basant sur le style du texte.
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Cette constitution est l’un des premiers exemples de constitution morale connue de l’histoire, bien loin des constitutions modernes axées sur des aspects juridiques.
Contrairement à ce que l’on attendrait d’une constitution moderne axée sur des lois fondamentales de gouvernance étatique, ce document revêt une nature davantage empreinte de valeurs bouddhistes et confucéennes.
Son essence repose sur la moralité et les vertus qu’elle attend des dirigeants gouvernementaux et des sujets de l’empereur, dans le but d’assurer un bon fonctionnement de l’État où l’empereur est reconnu comme l’autorité suprême.
Cette constitution a conservé sa validité jusqu’à l’entrée en vigueur du ritsuryo à la fin du VIIe siècle.
Il est généralement admis que les aspects non contredits par des législations ultérieures sont demeurés valides jusqu’en 1890, voire jusqu’à aujourd’hui, selon certaines interprétations.
Voici quelques extraits des articles de cette a Constitution :
- Wa : L’importance de maintenir l’harmonie sociale et d’éviter délibérément les conflits est soulignée.
- Vénération des 3 Joyaux : Les citoyens sont encouragés à vénérer le Bouddha, son enseignement et la communauté bouddhiste.
- Obéissance aux Ordres Impériaux : Les ordres de l’empereur doivent être suivis scrupuleusement.
- Comportement Décent : Les ministres et les fonctionnaires sont invités à faire preuve de comportements exemplaires, car le bien-être de la nation dépend de leur conduite.
- Punir le Mal, Encourager le Bien : Le document encourage la punition des actes répréhensibles et la promotion du bien.
- Distinction entre le Privé et le Public : Il est souligné que la vie privée doit être séparée de la sphère publique.
- Responsabilité Individuelle : Chacun est appelé à assumer ses propres responsabilités, évitant toute confusion dans les domaines de devoir.
- Décisions Collectives : Les décisions importantes ne doivent pas être prises par une seule personne, mais plutôt par consensus.
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