Entre motos tunées et style vestimentaire sans pareil, découvrez ces hordes de motards japonais les plus célèbres, les bosozoku.
Le terme bosozoku (暴走族), littéralement » tribu en fuite « , est une sous-culture de la jeunesse japonaise associée aux véhicules deux roues motorisés et customisées.
La première apparition de ce type de gangs de motards remonte aux années 1950. Leur popularité a grimpé tout au long des années 1980 et 1990, atteignant un pic estimé à près de 50000 membres dans les années 1980. Quelques années plus tard, dans les années 2000, leur nombre a chuté de façon spectaculaire mais des groupes sont encore bien actifs comme ceux d’Osaka :
🏍️ Le style bosozoku
Leur style implique traditionnellement des combinaisons semblables à celles des travailleurs manuels ou encore des vestes militaires de cuir avec un pantalon baggy, et des bottes hautes. Cet uniforme est devenu connu sous le nom de tokko-fuku (特攻服) et est souvent orné de kanji.
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Les tokko-fuku étaient souvent brodés de divers slogans et de grands motifs complexes. Ils étaient considérés comme un symbole de statut social pour beaucoup, symbolisant souvent leur fierté.
Des accessoires typiques de cet uniforme propre aux bosozoku sont les hachimaki, masques chirurgicaux et patchs affichant souvent le drapeau impérial japonais :
Les membres des bosozoku sont connus pour leur utilisation illégale de moto de route japonaise en y ajoutant des modifications. Carénages surdimensionnés, guidons relevés et décalés vers l’intérieur, de grands dossiers de selle, des peintures extravagantes avec des silencieux modifiés :
🏍️ Qui sont les bosozoku ?
Les bosozoku les plus actifs ont généralement entre 16 et 20 ans et sont les rois de la sous-culture japonaise de la personnalisation des motos. En effet cette dernière est principalement né dans les milieux bosozoku. Souvent illégale, l’objectif est de faire un maximum de bruit en retirant les silencieux de leurs véhicules.
Leur culture a aussi une dimension idéologique, ils se considèrent souvent comme des protecteurs d’une partie de la tradition japonaise abandonnée par la société contemporaine, sortes de guerriers errants modernes…
Ils roulent souvent sans casque de moto (illégal au Japon) et se livrent également à une conduite acrobatique et imprudente :
Une autre activité tyique des bosozoku consiste à rouler à vive allure dans les rues de villes japonaises en groupe. De nombreuses motos impliquées, celle de tête est conduite par le leader. Il est responsable de l’événement et n’a pas le droit d’être dépassé.
La police japonaise les appelle Maru-So et envoie occasionnellement des véhicules de police pour suivre les groupes et parlementer avec ces derniers afin de prévenir d’éventuels incidents.
De nos jours des véhicules de police sont équipées de cameras permettant de collecter le maximum d’infos sur les pilotes, les condamnant à postériori.
En général, on considère les bosozoku comme des groupes organisés, affiliés sous des fédérations nationales et locales.
Les bosozoku sont connus pour être étonnamment bien organisés jusqu’à dans la criminalité… Grâce à des liens avec diverses organisations yakuza. En fait, certains chiffres prédisent que jusqu’à un tiers des recrues yakuza proviennent d’anciens bosozoku.
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