S’il y a une chose qui ajoute à l’incroyable singularité du Japon, ce sont ses arts martiaux remontant à l’époque médiévale !
Si vous êtes passionné par la culture japonaise et fasciné par les disciplines de combat, vous êtes au bon endroit.
Les arts martiaux japonais ont façonné d’exceptionnels combattants à travers tout le pays, et aujourd’hui, des millions de pratiquants du monde entier s’engagent sur la voie du budo (武道), la voie du combat japonais.
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Plongez dans l’histoire de ces disciplines qui ont émergé pour répondre au besoin de protection, principalement développées durant la période Edo. Les bushi (武士) ou samouraïs, membres de la classe sociale la plus élevée, s’entraînaient avec détermination aux techniques de combat, transmettant ainsi leurs philosophies et compétences aux générations suivantes.
De nos jours, les arts martiaux japonais sont pratiqués principalement pour leurs valeurs éducatives et compétitives, qui visent à favoriser le développement spirituel, moral, culturel et physique des adeptes.
Découvrez le cœur de l’héritage martial nippon empreint de sagesse et de tradition et explorez avec nous l’essence des Arts Martiaux Japonais.
🥋 Liste des principaux arts martiaux japonais
Karaté
Le karaté (空手), dont le nom signifie littéralement « main vide » en japonais, est un art martial qui illustre parfaitement sa nature sans armes. Originaire de l’île d’Okinawa, le karaté est sans doute l’un des arts martiaux les plus célèbres au monde.
Son apparition remonte au 14e siècle dans ce qui était alors le royaume de Ryukyu (actuellement l’archipel Ryukyu à l’ouest du Japon), où des échanges commerciaux fréquents avec la Chine ont contribué à son développement.
Par la suite, le karaté a été introduit sur le continent japonais, évoluant au fil de l’histoire pour donner naissance à différentes écoles et styles. Ces variations incluent des techniques d’agrippement, de blocage, d’immobilisation, de frappe des points vitaux et de projection.
Aujourd’hui, le karaté est devenu un sport mondialement reconnu, avec environ 100 millions de pratiquants issus des cinq continents. Son influence distingue véritablement le Japon des autres pays. Le fait que le karaté soit originaire d’Okinawa ajoute une dimension particulière à sa pratique pour les adeptes, les incitant à se rendre sur ces îles du sud du Japon pour découvrir les racines authentiques de cet art martial :
Le karaté, au-delà de la puissance physique et des compétences d’autodéfense, est profondément philosophique. Les pratiquants inculquent l’autodiscipline en identifiant et en affinant leurs points forts.
Aïkido
L’aïkido (合気道) est en lui-même un art martial empreint de spiritualité. Son nom peut être décomposé en ses 3 kanjis : ai (合), signifiant « union ou harmonie », ki (気) qui représente « énergie ou esprit universel », et do (道), qui évoque toujours « la voie ».
Les premiers pratiquants de l’Aïkido maîtrisaient différents styles de jujitsu, d’escrime et de combat à la lance… Cet art martial marie l’entraînement martial avec des idéologies religieuses et politiques :
Cet art martial est connu pour « ne faire qu’un avec l’adversaire ». L’objectif étant de se fondre dans le mouvement de l’adversaire et de rediriger la force de son attaque. Il s’agit d’utiliser la force de l’adversaire contre lui.
Kendo
Le kendo (剣道), inspiré des techniques japonaises d’escrime, est connu comme la « Voie du sabre ». Il représente l’art traditionnel de l’escrime au Japon, mettant en œuvre des sabres en bambou et des armures protectrices.
S’étant développé à partir des méthodes de guerre des samouraïs, le kendo a ses origines au 13e siècle. Après avoir été interdit pendant un certain temps après la Seconde Guerre mondiale, il a été ensuite réintroduit en tant que sport éducatif :
De nos jours, le kendo est l’un des arts martiaux les plus répandus dans les écoles publiques japonaises :
- Il implique des poussées, des frappes et des ripostes utilisant les sabres en bambou.
- En tant que sport de combat en contact direct, le kendo favorise aussi la coordination entre les aspects physiques, mentaux et émotionnels.
Les pratiquants portent un uniforme noir, et les techniques consistent à faire preuve d’esprit martial en criant. Il y a plus d’un million de personnes au Japon qui ont été entrainés au kendo et plus de 6 millions dans le monde.
Kyudo
Le Kyudo (弓道), également connu sous le nom de « Voie de l’arc » au Japon, est un art du tir à l’arc qui possède ses propres valeurs philosophiques, son équipement spécifique, ses coutumes et ses techniques.
Dans cette discipline, des flèches sont tirées à l’aide d’arcs longs et asymétriques. Cette tradition ancienne remonte à plus de 2 000 ans dans le shintoïsme, où l’utilisation des arcs et des flèches avait un caractère rituel. Ces origines sont considérées comme les fondements du Kyudo. Pour les samouraïs, la maîtrise du tir à l’arc était considérée comme plus importante que celle de l’art du sabre.
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Contrairement aux autres arts martiaux japonais, le Kyudo ne repose pas sur l’affrontement avec un adversaire. Au lieu de cela, l’objectif de l’archer est de viser une petite cible mesurant généralement 36 centimètres de diamètre, située à 28 mètres de distance sur le champ de tir.
En raison de son besoin de maturité et de puissance, le Kyudo n’est pas enseigné avant l’âge de 15 ans au Japon. Lorsqu’un débutant commence son apprentissage du Kyudo, il peut penser que le but principal est d’atteindre la cible. Bien que cela soit effectivement important, l’attitude et la dignité de l’archer sont considérées comme plus cruciales.
Atteindre l’état mental de mushin (無心) est l’objectif ultime du Kyudo. Cet état mental se caractérise par le vide de l’esprit et une forme de méditation en action. Le Kyudo est donc également considéré comme une pratique qui s’étend tout au long de la vie, permettant au pratiquant de poursuivre le développement de son esprit et de sa technique :
Les pratiquants de cet art martial sont censés viser la perfection de la technique, avoir le plus haut niveau de raffinement et d’incarnation de la compétence.
Sumo
Cette liste d’arts martiaux japonais ne serait pas complète sans le sumo (相撲). Ce sport national est un style de lutte. Il trouve son origine dans les rituels religieux shintoïstes.
En tant qu’art martial, les règles du sumo sont simples. Le lutteur qui touche le sol en premier avec n’importe quelle partie de son corps à l’exception de ses pieds perd – il en va de même pour celui qui est éjecté du cercle en premier.
Les lutteurs professionnels de sumo doivent mener un style de vie traditionnel. Ils s’entraînent ensemble dans des écuries de sumo où ils apprennent les techniques des uns et des autres. Dans les écuries, les lutteurs de différents rangs vivent et approfondissent leur compréhension de l’art martial sous un même toit.
Les lutteurs de sumo accomplissent des cérémonies avant de se battre. L’une d’elles consiste à purifier le ring avec du sel. Le combat (torikumi) a lieu sur une aire circulaire appelée dhoyo, symbolisant le ciel et délimitée par une grosse corde de paille à demi noyée dans le sol et comportant quatre entrées, elles-mêmes au centre d’une aire carrée symbolisant la terre :
Le Yokozuna est le rang le plus élevé dans le sumo, et ce sont des lutteurs de sumo légendaires. Ces Yokozuna sont ceux qui ont atteint la plus haute puissance, habileté et dignité.
D’ailleurs depuis 1630, il n’y a pas plus de 100 lutteurs qui ont obtenu ce rang !
Certains lutteurs pratiquent aussi un spectacle accessible de sumo humoristique proche du catch appelé shokkiri !
Judo
Le judo (柔道) est traduisible par la « voie de la souplesse ». Ce sport de combat a été créé en tant que pédagogie physique, mentale et morale au Japon par Jigoro Kano (嘉納 治五郎) en 1882.
Il définit la philosophie de son art par deux maximes : « Seiryoku zenyo »le bon usage de l’énergie et « Jita Kyoei » traduisible par entraide / prospérité mutuelles.
Catégorisé comme un art martial moderne, sa caractéristique la plus important est de projeter ou d’amener l’adversaire au sol, de l’immobiliser et le faire abandonner à l’aide de clés articulaires et d’étranglements :
K-1
Le K-1 a vu le jour en 1993 au Japon via Kazuyoshi Ishii (fondateur du courant de karaté Seidokaikan) dans l’idée de déterminer quel art martial était le meilleur. La lettre « K » représente le karaté, le kung-fu, le kickboxing et le kempo.
Les combattants s’affrontent selon des règles proches du kickboxing :
Découvrir d’autres arts martiaux japonais
Au-delà des arts martiaux bien connus présentés en début d’article, le Japon regorge d’une richesse insoupçonnée en matière de disciplines de combat.
Plongez ci-dessous dans l’univers fascinant des arts martiaux japonais moins célèbres, mais tout aussi captivants !
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