⚠️ Pratiques Illégales et « Black Companies » au Japon : Ce Que Vous Devez Savoir

Explorons les pratiques illégales de travail au Japon et comment identifier une black company ou un environnement professionnel toxique.

Black Companies Japon

Les Contrats de Travail Illégaux au Japon

La loi japonaise protège les employés contre certaines clauses abusives dans les contrats de travail.

Voici les principales conditions qu’un employeur ne peut pas imposer mais qui seront parfois proposées :

  1. Sanctions financières préétablies : Un employeur ne peut pas inclure dans un contrat une somme due par l’employé en cas de démission, licenciement, expiration du contrat ou dommages matériels à l’entreprise.
  2. Compensation de salaire : Un employeur ne peut pas déduire des avances de crédit de votre salaire comme condition de travail.
  3. Pas de salaire minimum : Tout employeur doit verser un salaire horaire au moins égal au minimum légal fixé par région par le ministère japonais de la Santé, de l’Éducation et du Bien-être.

Ces règles visent à protéger les employés contre des conditions de travail abusives et à garantir des normes minimales de sécurité et de respect des droits.

Qu’est-ce qu’une « Black Company » ?

Les « Black Companies » (burakku kigyou, ブラック企業) sont un terme couramment utilisé au Japon pour désigner les entreprises qui exploitent leurs employés en enfreignant les lois du travail et en les soumettant à des conditions de travail abusives.

Les « black companies » exploitent souvent les jeunes travailleurs, les expatriés et les nouveaux arrivants en abusant de leur méconnaissance des lois locales et de leurs droits.

Ces entreprises pratiquent souvent l’intimidation, les abus et les conditions de travail illégales pour maximiser leur profit aux dépens de leurs employés.

Signes Avant-Coureurs Toxiques : À Surveiller Lors de Vos Premiers Jours de Travail au Japon

Si vous suspectez que votre employeur pourrait être une « black company », voici quelques signaux d’alerte à surveiller dès les premiers jours de travail.

1. Retard dans le Traitement du Visa

Bien que le processus de visa puisse prendre du temps, votre employeur doit soumettre les documents dès que possible. Il est important de noter que seul le bureau de l’immigration a le pouvoir de révoquer votre visa, et seulement en cas d’infraction à la loi. En cas de licenciement, vous avez un délai de trois mois pour trouver un autre emploi. Si votre employeur utilise votre visa comme moyen de pression, c’est une démarche abusive et illégale.

2. Paiement en Espèces

Certains employeurs tentent de contourner les taxes en payant leurs employés en espèces. Cela peut toutefois causer des problèmes lors de la déclaration de la taxe de résidence, car il existe un risque d’être accusé de fraude fiscale si les montants sur votre compte bancaire ne correspondent pas aux fiches de paie.

3. Ouverture d’un Compte Bancaire sous Contrôle de l’Employeur

Dans des cas plus graves, des employeurs ont poussé leurs employés à ouvrir un compte bancaire sous leur propre nom, mais contrôlé par l’entreprise. Cette pratique est non seulement illégale, mais elle expose l’employé à des responsabilités fiscales, voire à des dettes accumulées à leur insu. Pour éviter cela, il est conseillé de garder le contrôle de vos finances personnelles.

Les Principaux Harcèlement en Milieu Professionnel au Japon

La culture de travail au Japon peut parfois normaliser des comportements oppressifs sous couvert de hiérarchie. Cependant, certains abus relèvent du harcèlement et sont totalement interdits.

1. Harcèlement hiérarchique (Pawahara)

Le harcèlement de pouvoir consiste à exploiter la position hiérarchique pour forcer un employé à effectuer des tâches non contractuelles ou pour lui infliger un traitement abusif. Qu’il s’agisse d’abus physiques ou mentaux, de violation de la vie privée, ou de pression excessive, ce type de harcèlement est une forme de bullying visant à faire travailler l’employé au-delà de ses limites.

2. Harcèlement sexuel (Seku-hara)

Le harcèlement sexuel est particulièrement difficile à dénoncer, mais il reste l’une des formes de harcèlement les plus graves. Toute conduite à caractère sexuel non sollicitée qui crée un environnement de travail hostile est illégale. Le ministère japonais de la Justice offre un service de conseil pour aider les victimes de harcèlement sexuel.

3. Harcèlement Maternel (Matahara)

Le harcèlement maternel, connu sous le nom de matahara (マタハラ), se réfère à la discrimination ou à l’intimidation que subissent les femmes en lien avec leur grossesse, maternité ou congé parental. Cela inclut la pression exercée pour qu’elles démissionnent, l’absence de soutien dans leurs responsabilités professionnelles, ou même des remarques déplacées concernant leur grossesse.

4. Harcèlement Paternel (Patahara)

Le harcèlement paternel, ou patahara (パタハラ), concerne les discriminations ou pressions exercées sur les hommes lorsqu’ils demandent un congé parental ou adaptent leurs horaires pour répondre à leurs responsabilités familiales. Bien que le congé parental pour les pères soit de plus en plus soutenu par les politiques publiques, de nombreux employeurs exercent des pressions pour dissuader les employés masculins de prendre ce congé, en les accusant d’un manque de dévouement ou de professionnalisme.

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Auteur/autrice : Louis Japon

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