Le Japon est confronté à une augmentation notable du nombre de maisons abandonnées, appelées « hochi akiya ».
Selon les données du Ministère des Affaires intérieures et des Communications japonais, le pays compte actuellement environ 9 millions de maisons abandonnées.
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Ce phénomène, qui s’aggrave, pose un défi significatif tant au niveau social qu’urbanistique.
🏚️ Une augmentation inquiétante des maisons abandonnées au Japon
Les résultats du sondage statistique sur le logement et les terrains, réalisé tous les 5 ans, montrent une augmentation constante du nombre de maisons abandonnées au Japon :
- 1978 : 980 000
- 1983 : 1 250 000
- 1988 : 1 310 000
- 1993 : 1 490 000
- 1998 : 1 820 000
- 2003 : 2 120 000
- 2008 : 2 680 000
- 2013 : 3 180 000
- 2018 : 3 490 000
- 2023 : 3 850 000
L’Institut de recherche Nomura estime que ces maisons abandonnées pourraient représenter plus de 30% des logements au Japon d’ici 2033.
🏚️ Préfectures japonaises avec le pourcentage le plus élevé de maisons abandonnées
Ces maisons abandonnées se trouvent principalement dans les zones rurales et les petits villages du Japon :
- Kagoshima : 13,6 %
- Kochi : 12,9 %
- Tokushima : 12,2 %
- Ehime : 12,2 %
- Wakayama : 12 %
- Shimane : 11,4 %
- Yamaguchi : 11,1 %
- Akita : 10 %
Notez que Tokyo affiche le pourcentage le plus faible de maisons abandonnées avec 2,6 %.
🏚️ Causes et répercussions des maisons abandonnées au Japon
Vieillissement et déclin démographique
Le Japon est confronté à un vieillissement de sa population et à un déclin de son taux de natalité. Ces facteurs contribuent à une baisse générale de la demande de logements, surtout pour les maisons plus grandes, traditionnellement occupées par des familles élargies.
Souvent, les propriétaires des maisons décèdent sans laisser d’héritiers pour reprendre la propriété.
Urbanisation et exode rural
L’urbanisation croissante et l’attrait des grandes villes pour les opportunités éducatives et professionnelles ont entraîné un dépeuplement des zones rurales. Les préfectures les plus touchées par ce phénomène sont majoritairement rurales avec des taux d’abandon dépassant souvent les 10 %.
De plus, les Japonais délaissent de plus en plus les maisons traditionnelles en bois au profit de logements plus modernes, généralement situés plus près des agglomérations. Certaines superstitions associent parfois les maisons abandonnées à des esprits malveillants contribuent également au phénomène.
Problématiques actuelles et futures
L’abandon croissant des maisons pose divers problèmes, notamment en termes de sécurité, avec des risques accrus d’effondrements lors de catastrophes naturelles comme les tremblements de terre, les typhons ou les glissements de terrain. De plus, la gestion des biens devenus difficiles à vendre ou à entretenir complique encore la situation.
Bien que certaines initiatives soient en place, comme la rénovation ou la transformation de ces espaces ou les « banques de données d’Akiya » recensant les maisons abandonnées disponibles à la vente ou à la location, le problème nécessite une attention continue et des stratégies adaptées à long terme.
Malgré cela la situation s’aggrave et préserver ce patrimoine architectural traditionnel japonais représente un challenge majeur !
🔎 Source : stat.go.jp
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