L’Ibis nippon, plus communément connu sous le nom de Toki, représente une histoire intéressante de conservation.
L’oiseau appelé toki, aussi connu sous le nom d’ibis japonais à crête ou Nipponia nippon, est un symbole de résilience et de conservation. Après avoir frôlé l’extinction, il est aujourd’hui en plein essor sur son territoire d’origine, l’île de Sado, au Japon.
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Autrefois répandu à travers l’Asie de l’Est, ce majestueux oiseau est aujourd’hui au bord de l’extinction, principalement en raison des activités humaines…
Explorons les efforts déployés pour sa préservation, principalement sur l’île de Sado, dans la préfecture de Niigata au Japon, et met en lumière les méthodes et stratégies adoptées pour sauvegarder cette espèce emblématique.
Description et habitat du Toki
L’Ibis nippon, ou Nipponia nippon, est un grand ibis mesurant jusqu’à 78,5 cm de hauteur avec une envergure atteignant 140 cm.
Son plumage est majoritairement blanc, contrasté par une tête rouge et une crête de plumes blanches impressionnante.
Naturellement présent dans les plaines et marécages, le Toki niche en hauteur pendant la saison de reproduction pour surveiller son environnement.
Historiquement abondant à travers l’archipel japonais, le toki a souffert au XIXème siècle de la chasse excessive et de l’industrialisation. Ce n’est qu’en 1934 qu’il est désigné monument naturel au Japon, une protection renforcée en 1952 et par la suite internationalement.
Histoire du déclin puis du succès de la protection du Toki
Le déclin de l’Ibis nippon a été alarmant. Sur-exploité et victime de la pollution environnementale, il a été classé monument naturel spécial en 1952 et figure sur la liste des espèces internationalement protégées depuis 1960.
Malgré ces efforts, le dernier Toki natif du Japon est décédé en 2003, laissant l’espèce présumée éteinte dans le pays jusqu’à des réintroductions ultérieures.
Une lueur d’espoir est apparue lorsque des Tokis ont été découverts en Chine en 1981. Des programmes d’élevage en captivité ont été intensifiés, résultant en une collaboration fructueuse entre le Japon et la Chine. Cette collaboration a inclus des échanges d’expertise et de matériel, ainsi que le prêt d’individus pour renforcer le pool génétique.
Finalement, en 1999, un couple de toki est offert au Centre de reproduction de l’île de Sado, marquant le début d’une série de réussites en matière de reproduction et de réintroduction.
Le modèle de Sado : de la captivité à la liberté
Ce Centre de préservation de Sado a joué un rôle crucial dans la réintroduction des Tokis. Les oiseaux, une fois prêts, sont libérés dans des habitats naturels progressivement préparés pour eux. Les efforts de conservation incluent également une modification significative des pratiques agricoles locales pour créer un environnement plus favorable.
Le programme de réintroduction a pris son envol en 2008 avec la libération de dix toki dans la nature, suivie de plusieurs autres libérations. Ce projet a porté ses fruits, avec la confirmation de la reproduction naturelle des ibis sur l’île dès 2012.
Depuis, 446 ibis ont été relâchés. Ces efforts ont non seulement aidé à stabiliser la population d’Ibis nippon, mais ont également servi de modèle pour d’autres projets de réintroduction à travers le Japon et au-delà.
L’augmentation du nombre de toki a eu un impact positif sur les pratiques agricoles locales, encourageant des méthodes plus respectueuses de l’environnement.
L’île de Sado a même été reconnue comme un « système ingénieux du patrimoine agricole mondial » par la FAO en 2011, en grande partie grâce à son engagement envers la coexistence avec le toki.
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