⛄ Sapporo 101 : Guide pour voyager sans exploser le budget

Prépare ton manteau le plus chaud, ton appétit pour le ramen fumant, et ton âme d’explorateur pour le nord du Japon !

Sapporo 101

Sapporo t’attend, version grand nord du Japon – sans te ruiner et sans finir congelé sur place. Kanpai à Sapporo, sans casser la tirelire !

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Sapporo, c’est un Japon différent : des hivers façon La Reine des neiges, de la bière qui coule à flots, des ramen miso emblématiques et un ciel clair sur fond de montagnes enneigées.

Mais spoiler : pas besoin de vendre son appart pour en profiter. Oui, la capitale d’Hokkaidō peut être ultra-abordable – si tu connais les bons plans.

✈️ Arriver à Sapporo sans vendre ton rein

Bonne nouvelle : Sapporo a son aéroport international (New Chitose – CTS), à environ 50 km du centre. Mauvaise nouvelle : le Shinkansen jusqu’à Sapporo n’est pas encore là (il s’arrête à Hakodate pour l’instant), et le trajet en train classique depuis Tokyo prend une éternité. Le bon plan pour débarquer sans y laisser un bras ? Les vols low-cost. Des compagnies comme Peach, Jetstar ou Skymark proposent des allers simples Tokyo–Sapporo à partir de 5 000 yens si tu t’y prends tôt. Depuis l’étranger, privilégie un vol multi-destinations en atterrissant direct à Sapporo ou profite des JR Pass aériens que certaines compagnies japonaises offrent aux touristes. En clair, vole vers le grand nord sans exploser ton budget vol.

Une fois posé à New Chitose, évite le taxi hors de prix (à moins de vouloir tester la sensation de « chauffeur privé » pour 10 000 yens). Prends plutôt le train JR Rapid Airport qui file jusqu’à Sapporo Station en 37 minutes pour environ 1 100 yens. Option B : le bus navette, à peu près au même tarif (1 100 ¥) et qui te dépose en 1h à Susukino ou Odori – parfait si ton hébergement est dans le centre. Bonus : les trains JR sont inclus si tu as un JR Pass ou un Hokkaidō Rail Pass. Pense aussi à choper une carte IC (type Kitaca) à l’aéroport pour faciliter tous tes petits trajets en ville. Et si tu arrives en pleine nuit (ou très tôt le matin) ? Pas de panique, l’aéroport reste ouvert avec des sièges et même des douches pour attendre le premier train sans frais d’hôtel. En somme, arriver à Sapporo te coûtera moins cher qu’un plateau de sushis premium – et ton aventure peut commencer, rein intact.

Où dormir à Sapporo sans finir ruiné (ou dans un igloo par accident)

Sapporo a beau être la 5ᵉ plus grande ville du Japon, tu peux y pioncer confortablement sans t’endetter sur trois générations. Les hôtels de luxe et les resorts de ski hors de prix, très peu pour toi. Ici, on vise les guesthouses, auberges de jeunesse et capsule hotels nouvelle génération. Pour 2 000 à 4 000 yens la nuit, tu trouves un lit en dortoir cosy ou une capsule futuriste ultra-propre. Oui, tu vas peut-être dormir dans une boîte en plastique high-tech. Non, ce n’est pas flippant (promis, tu ne te réveilleras pas cryogénisé). Oui, tu auras ton petit cocon chauffé et tout le Wi-Fi qu’il te faut. Des adresses comme The Stay Sapporo ou Guest House Waya offrent une ambiance conviviale où échanger bons plans autour d’un kotatsu l’hiver venu. Les capsules hôtels, eux, te donnent un avant-goût de Blade Runner pour pas cher : écran individuel, lumière tamisée, et parfois même sauna ou bain chaud dans l’établissement (histoire de se détendre après une journée dans le froid).

Côté backpackers, vise le quartier de Susukino ou près de Sapporo Station : on y trouve des hostels stylés où tu partages la cuisine avec des voyageurs du monde entier. Beaucoup proposent des kitchenettes pour te cuisiner des nouilles (quand tu en as marre des conbini), du Wi-Fi ultra-rapide, et même des soirées gyoza ou hot-pot collaboratives. En couple ou en famille et besoin d’un peu plus d’intimité ? Les hôtels business japonais (APA, Toyoko Inn, Super Hotel…) ont pignon sur rue à Sapporo. Chambre double compacte mais propre et tout équipée pour 5 000 à 7 000 yens, souvent avec petit-déj inclus et parfois un petit onsen commun. Et pour le folklore local, pourquoi ne pas tenter un love hotel dans Susukino ? Ambiance néons roses, déco kitsch à thème (chambre château fort ou safari, au choix), jacuzzi privatif… et tarif bradé si tu check-in tard le soir. Personne ne jugera, et ton portefeuille te remerciera. Bref, à Sapporo tu dormiras au chaud sans te ruiner – et sans finir dans un igloo de neige (sauf si tu le veux vraiment lors du Snow Festival, ils en exposent parfois !).

Manger à Sapporo sans exploser ton estomac ni ton budget

Sapporo, capitale gourmande d’Hokkaidō, va régaler ton ventre sans l’alléger trop violemment niveau yen. Comme partout au Japon, les konbini (7-Eleven, Lawson, Seicomart – le chouchou local !) sont là 24h/24 pour un onigiri à 120 ¥ ou un bento pas cher à minuit. Mais tu dois tester mieux, parole de foodie fauché. Première étape obligatoire : un bol de ramen miso fumant, la spécialité de Sapporo. Dans la petite allée des Ramen (Ganso Ramen Yokocho à Susukino), une dizaine d’échoppes te servent la potion magique à base de bouillon miso riche, de maïs, de beurre (oui, du beurre dans la soupe !) et de nouilles bien dodues pour 800 à 900 yens. C’est chaud, ça cale, et tu ressortiras prêt à affronter le blizzard. Autre must local à prix doux : le soup curry. Mi-soupe, mi-curry, rempli de légumes et de viande tendre, épicé juste comme il faut – un bol généreux te coûte autour de 1 000 ¥ dans des enseignes réputées comme Garaku ou Soup Curry King. Ça réchauffe le corps et l’âme mieux qu’une bouillotte, foi de Sapporoïte.

Les amateurs de bonne chère pas chère trouveront aussi leur bonheur côté poisson frais. Hokkaidō est le paradis des fruits de mer, et à Sapporo tu peux goûter du crabe, des coquilles Saint-Jacques ou du saumon sans exploser ton budget. Le matin, file au marché Nijō ou au Marché Central (Jogai) : tu pourras y déguster un kaisen-don (bol de riz garni de sashimi ultra frais) pour 1 200-1 500 yens – bien moins qu’au resto chic. Certes, manger un bol de saumon-ikura à 8h du mat’ peut surprendre, mais crois-moi, ça vaut le coup. Le midi, profites-en pour traquer les menus déjeuner affichés devant les restos : énormément d’établissements proposent des teishoku complets (plat du jour + riz + soupe miso + petits accompagnements) pour 700 à 900 yens. Par exemple, un bon curry au fromage d’Hokkaidō ou un set de sushi du jour peuvent tomber sous les 1 000 ¥ avant 14h. L’après-midi, pour une pause sucrée locale à petit prix, teste un soft cream (crème glacée) au lait d’Hokkaidō – réputé le meilleur du Japon – souvent autour de 300 yens dans les stands ou cafés (même en hiver, les locaux en raffolent après un bain chaud !).

Le soir venu, direction les izakaya de Susukino. Dans ces tavernes japonaises version Hokkaidō, l’ambiance est chaleureuse et la bière Sapporo Classic coule à 300-400 yens le demi pendant l’happy hour. Tu te commandes des brochettes de poulet yakitori ou de l’agneau grillé jingisukan (autre spécialité locale, nommée d’après Gengis Khan) à la chaîne pour quelques centaines de yens chaque. Ton estomac sera plein et ton porte-monnaie encore vivant. Et si tu finis tard, en sortant d’un bar sous les néons, tu découvriras peut-être le concept du shime parfait : un parfait glacé en dessert de fin de soirée, très à la mode à Sapporo. Pas obligatoire, mais pour ~700 yens ça clôt en douceur une longue journée. Enfin, quand tu n’en peux plus ou que ton cerveau est en PLS, rappelle-toi que le conbini du coin a toujours un sandwich tonkatsu ou un onigiri qui t’attend à 2h du mat’. À Sapporo, tu ne mourras ni de faim ni de faillite.

⛩ Sapporo pour zéro yen (ou presque) : temples, balades et neige en pagaille

Tu penses que Sapporo n’a pas d’histoire gratuite à offrir parce que la ville est jeune (à peine 150 ans) ? Détrompe-toi. Il y a plein de choses géniales à faire sans débourser un sou (ou seulement quelques pièces). Déjà, se balader dans Odori Park – l’avenue-parc emblématique qui traverse le centre-ville sur 1,5 km. En été, pelouses vertes et parterres fleuris t’accueillent pour un pique-nique improvisé. En hiver, Odori devient le royaume du Snow Festival avec des sculptures de neige géantes dignes d’un conte de fées (accès gratuit, bien sûr). Grimper en haut de la Sapporo TV Tower coûte quelques yens, mais admirer la tour elle-même depuis le parc, surtout illuminée la nuit, c’est magique et gratuit. Juste à côté, ne manque pas la Clock Tower (Tokeidai), petite bâtisse historique entourée de buildings modernes – tu peux la photographier sans frais (l’entrée du musée à l’intérieur coûte seulement ~200 ¥ si jamais l’histoire te tente).

Côté culture, fais un tour au Musée de la bière de Sapporo : l’entrée est libre, tu découvriras comment la bière locale a conquis le Japon. Et pour ~300 yens tu pourras même t’offrir une pinte de Sapporo bien fraîche dans la salle de dégustation – imbattable pour un musée, non ? Autre plongée dans le passé gratuite : la Ancienne Mairie de Hokkaidō (Akarenga), un superbe bâtiment en briques rouges. L’intérieur abrite une expo sur l’histoire de la région, entrée libre, et le jardin est agréable surtout en été. Pour une dose de spiritualité gratuite, direction le sanctuaire Hokkaidō Jingu dans le parc Maruyama. Ce grand sanctuaire shintô est un lieu de recueillement paisible : entrée 0 ¥, ambiance zen garantie (et si tu y vas pendant le matsuri de juin, tu verras des défilés traditionnels hauts en couleur, sans payer). En chemin, traverse le parc Maruyama : cerisiers en fleurs au printemps, érables rouges en automne, et une forêt enneigée féerique l’hiver – le tout accessible sans sortir le porte-monnaie.

Sapporo 101

La nature est partout autour de Sapporo et elle est gratuite d’accès. Monte voir la vue depuis le Mont Moiwa par exemple : si tu es randonneur, le sentier est libre et t’emmène au sommet (compte 2h de marche tranquille à travers la forêt, crampons recommandés en hiver tout de même). Au sommet, la vue panoramique sur la ville et les montagnes vaut un million… de yens d’émotion, pour zéro yen réel. (Bon, la montée en téléphérique coûte ~1 700 ¥ A/R si tu choisis la facilité). Un autre spot original : le Moerenuma Park, immense parc-design en périphérie de la ville, conçu par l’artiste Isamu Noguchi. Entrée gratuite, sculptures contemporaines, collines verdoyantes (ou blanchies par la neige) où faire de la luge improvisée en hiver, et même une pyramide de verre futuriste. Parfait pour une après-midi fauchée mais inspirante. Enfin, n’oublie pas de simplement flâner dans les rues : le quartier historique d’Otaru n’est qu’à 30 min de train (le Sapporo-Otaru Welcome Pass à 1 700 ¥ te couvre l’aller-retour illimité), avec ses canaux romantiques et ses vitrines de souffleurs de verre – la balade ne coûte rien tant que tu résistes aux boutiques. Et même en restant à Sapporo, une promenade dans Tanukikōji, l’arcade commerçante couverte, te fera passer un bon moment à observer la vie locale sans dépenser (sauf si tu craques pour une petite crêpe au passage). La neige en pagaille l’hiver, les festivals de rue l’été… Sapporo offre un terrain de jeu gratuit pour qui sait ouvrir les yeux et profiter.

Shopping sans (trop) culpabiliser

Tu veux ramener un souvenir de Sapporo sans que ton banquier fasse une syncope ? Pas de souci, Hokkaidō a de quoi remplir ta valise à petit prix. Oublie les babioles made in China vues et revues, ici tu peux dégoter des cadeaux authentiques et sympas sans hypothéquer ton PEL. Niveau gourmandises, mise sur les classiques locaux : une boîte de Shiroi Koibito (les fameux biscuits chocolat blanc de Sapporo) coûte à partir de 600 yens et fera plaisir à toute la famille. Les chocolats Royce’ (originaires de Sapporo) sont également délicieux et bien moins chers achetés sur place qu’en importation à l’étranger. Pense aussi aux marshmallows au melon Yubari, aux caramels au lait frais d’Hokkaidō ou aux fromages locaux – tu trouveras tout ça en supermarché ou dans les halls de gare pour quelques centaines de yens. Pour un souvenir plus cool, pourquoi pas une paire de chaussettes Sapporo arborant des motifs de flocons ou de ramen (100 ¥ au Daiso) ou un t-shirt vintage de la bière Sapporo trouvable dans certaines friperies ?

Les fans d’artisanat auront aussi de quoi faire sans exploser la carte bleue. Hokkaidō est la terre du peuple Aïnu, alors cherche de petits objets artisanaux aïnous : par exemple un porte-clés en bois sculpté en forme d’ours ou de chouette (symbole de protection), pour 500-1000 ¥ sur les marchés d’art. Au marché Tanukikōji, tu dénicheras des boutiques qui vendent des baguettes laquées, des tasses en céramique locale ou des marimo (ces adorables algues-boules porte-bonheur) à prix tout doux. Le 100-yen shop (Daiso ou Seria) de l’arcade est aussi ton meilleur ami pour des goodies kawaii pas chers : stickers de Hokkaidō, éventails imprimés de paysages du nord, ou encore des petites pochettes à l’effigie du célèbre bonhomme de neige du Yuki Matsuri. Et évidemment, Don Quijote (il y en a un énorme à Susukino) est le paradis du shopping pas cher : tu y trouveras aussi bien du KitKat goût melon, des cosmétiques japonais bon marché, que le dernier gadget inutile mais rigolo, le tout ouvert quasiment 24h/24.

Un dernier bon plan pour shopper sans culpabiliser : les marchés aux puces et magasins d’occasion. Sapporo regorge de Book-Off, Hard-Off et compagnies où tu peux chiner des mangas d’occasion à 100 yens, des jeux vidéo rétro, voire un joli yukata d’été presque neuf pour 1 500 yens. Et si tu es en ville début octobre, jette un œil au Jaga Festa (festival de la pomme de terre) ou à d’autres petits événements locaux : on y vend souvent des produits du terroir (miels, confitures, artisanat) directement par les producteurs, à prix salon (donc réduits). En résumé, faire du shopping à Sapporo peut être aussi doux qu’un marshmallow : plein de choix, de l’authentique, et la satisfaction de ne pas (trop) faire chauffer la carte.

Détente, onsen et nature givrée à deux pas

Entre deux assiettes de sushi et trois festivals de neige, pense à souffler un peu. Sapporo a beau être une ville dynamique, la nature et la détente ne sont jamais loin – et souvent très abordables. Envie de te délasser dans l’eau chaude après une journée à marcher dans le froid ? Direction un sentō traditionnel en ville. Pour 450 à 600 yens, des établissements comme le Nakajima Park Onsen (sentō public) t’accueillent avec bassins brûlants, mosaïques rétro aux murs et vapeur apaisante. C’est local, c’est pas cher, et tes muscles te diront merci. Si tu cherches une expérience plus authentique onsen (source thermale naturelle), fais un saut à Jōzankei Onsen, à seulement 1 heure de bus au sud de Sapporo (bus direct ~770 ¥ l’aller). Ce petit village thermal niché dans une vallée offre une dizaine de ryokan avec bains délicieux. Pas besoin d’y passer la nuit : beaucoup proposent l’entrée aux bains en journée pour ~800-1 000 yens. Imagine-toi plongé dans un rotemburo extérieur, entouré de neige immaculée, pendant que ton corps dégèle dans une eau à 40°C – le paradis accessible pour le prix d’un plat de ramen. Et même sans payer un bain, Jōzankei a installé des ashiyu (bains de pieds) gratuits un peu partout : tu peux tremper tes orteils dans une source chaude en plein air, face à la rivière et aux montagnes. Oui, ici même tes pieds se détendent gratis pendant que tu admires le paysage givré.

La nature givrée, parlons-en. Sapporo est ce genre de ville où tu peux passer de la jungle urbaine à la forêt enneigée en un clin d’œil. Envie d’un bol d’air pur ? File au Parc national de Nopporo (à l’est de la ville, accessible en 30 min de train + bus) pour des sentiers boisés paisibles, ou grimpe sur les hauteurs du Mont Takao et de la forêt de Maruyama pour croiser écureuils et pics-bois même en zone urbaine. En hiver, certaines zones de parc à Sapporo sont aménagées pour s’amuser dans la neige : par exemple au Parc Takino Suzuran, tu as des pistes de luge et des skis de fond à disposition (location à petit prix, entrée du parc ~500 ¥) – parfait pour une journée neige entre amis ou en famille, presque gratuite. Si tu préfères la ville sans le bruit des voitures, emprunte la galerie souterraine Pole Town ou Chikaho : ce vaste passage piéton sous terre relie Sapporo Station à Odori et Susukino, au chaud et à l’abri du vent glacé. Certes, ce n’est pas la nature, mais tu y trouveras des bancs pour te reposer, des expos temporaires gratuites et même quelques musiciens de rue les jours de chance. Et puis, même en plein centre, la nature s’invite : l’hiver, tu verras des congères de neige sculptées le long des trottoirs, des sculptures de glace spontanées, ou les jolis paysages urbains avec les montagnes en toile de fond. À Sapporo, un simple regard vers l’horizon te rappelle que la nature (enneigée) est toujours à deux pas.

Wi-Fi et cafés pour digital nomads gelés mais connectés

Travailler ou rester connecté à Sapporo, c’est aussi facile que de trouver de la neige en janvier. Le Wi-Fi ici, c’est comme les flocons : y’en a partout, encore faut-il savoir où. Bonne nouvelle, de nombreux endroits offrent le Wi-Fi gratos. Les gares (dont la gare JR Sapporo) ont un Wi-Fi public, les grands centres commerciaux aussi, et même les konbini (7-Eleven, FamilyMart…) proposent souvent un réseau gratuit – pratique pour checker Google Maps en route. Mais pour te poser confortablement avec ton laptop et une boisson chaude, rien ne vaut un bon café. Les cafés du centre (comme Mingus Coffee près d’Odori ou PooL Espresso & Work vers Susukino) proposent du bon café artisanal, une ambiance cosy au chaud, et une connexion solide. Tu y verras des étudiants et freelances locaux tapoter sur leurs claviers en sirotant un latte au lait d’Hokkaidō. Personne ne te pressera de partir tant que tu commandes quelque chose de temps en temps, et tu pourras dégeler tes doigts gelés sur ta tasse tout en bossant tranquille.

Si t’es plutôt du genre latte vanille chez les grands classiques, pas d’inquiétude : Starbucks, Doutor, Tully’s et autres chaînes sont omniprésentes à Sapporo, toutes avec Wi-Fi gratuit (il suffit souvent de s’enregistrer une fois). Leur avantage ? Des prises électriques, du chauffage à fond et de grandes baies vitrées pour regarder la neige tomber en mode hygge. En bonus, certaines guesthouses ou auberges offrent des espaces co-working ouverts aux voyageurs pour une somme modique, voire gratuitement si tu y loges. N’hésite pas à demander : par exemple, le salon d’une auberge le matin peut se transformer en open space improvisé. Et pour les digital nomads en rush ou les noctambules du code, il reste l’option manga café (ou internet cafe). Il y en a plusieurs à Susukino qui tournent 24h/24 : pour 500 à 800 yens, tu auras ta cabine privée pendant quelques heures, avec fauteuil moelleux, Wi-Fi ultra-rapide, boissons soft à volonté et même une couverture si tu commences à te les geler. Ce n’est pas WeWork, mais c’est efficace – et plutôt marrant comme expérience japonaise. Travailler en regardant les flocons danser derrière la vitre, depuis un café douillet de Sapporo, ça a quand même une sacrée allure, non ? Ici, même gelé, tu restes connecté.

Événements gratos et ambiance matsuri toute l’année

À Sapporo, l’agenda est aussi chargé que ton estomac après un buffet de jingisukan, et surtout, beaucoup d’événements sont gratuits ou presque. Chaque saison apporte son lot de festivités accessibles à tous. En février, c’est le clou du spectacle : le Sapporo Yuki Matsuri (Festival de la Neige). Pendant une semaine, Odori Park se transforme en galerie à ciel ouvert de sculptures géantes en neige et en glace. Des châteaux, des personnages d’anime taillés dans la neige, des toboggans givrés pour les enfants… C’est féerique, c’est colossal, et c’est 100% gratuit à admirer. Le soir, les sculptures s’illuminent de mille couleurs – ambiance magique garantie en doudoune et bonnet. (Astuce budget : apporte ton thermos de thé chaud pour te réchauffer sans acheter un énième chocolat chaud sur place, même si les stands de rue sont tentants.)

Au printemps, dès la fonte des neiges, la ville célèbre le retour des beaux jours avec le Festival des Lilas en mai. Parcs fleuris, concerts en plein air, stands de vin et de fromage d’Hokkaidō à Odori – l’accès est libre, tu payes juste tes dégustations si tu craques. Début juin, place à l’énergie endiablée du Yosakoi Soran Festival. Des milliers de danseurs en tenue traditionnelle modernisée envahissent les rues du centre en agitant des naruko (petits claquoirs en bois) au rythme de musiques entraînantes. Les parades et performances sont gratuites à regarder pour le public – tu vas en prendre plein les yeux et les oreilles, et peut-être même taper des mains en rythme sans t’en rendre compte. En juillet, c’est la Sapporo Summer Festival, dont la star est le gigantesque Beer Garden d’Odori. Imagine 1 km de parc rempli de tables, de chaises et de tireuses à bière des principales brasseries japonaises. L’accès est libre, tu ne payes que ta chope (autour de 700 ¥ la pinte de Sapporo Classic) – ambiance bon enfant, sous le soleil ou sous les étoiles, c’est l’été qui pétille dans ton verre. Yukata, rires, et kanpai à gogo.

En automne, les gourmands se régalent avec le Sapporo Autumn Fest tout le mois de septembre. Odori Park (encore lui) se remplit de stands proposant les spécialités de toute la région : ramen de différentes villes, grillades de bœuf de Tokachi, fromages de Furano, fruits de mer de la côte… L’entrée est gratuite, tu te promènes au milieu des bonnes odeurs sans obligation d’achat. Si ton budget est ultra serré, rien ne t’empêche de juste flâner et goûter les échantillons gratuits. En décembre, pour clôturer l’année en beauté, le centre-ville brille de mille feux avec la Sapporo White Illumination. Des centaines de milliers de lumières LED décorent Odori et Ekimae-dōri, c’est féerique de nuit et ça ne coûte rien d’autre que quelques « waouh » d’admiration. Un marché de Noël d’inspiration allemande s’installe aussi à Odori : concerts et ambiance festive gratuits, et si tu veux un vin chaud ou une saucisse, c’est quelques pièces (tout en soutenant l’économie locale, bien sûr).

Même sans grand festival au programme, Sapporo sait te surprendre au détour d’une rue. Un jour, tu tomberas sur un petit matsuri de quartier avec des stands de yakisoba et un taiko (tambour) qui résonne. Un autre, ce sera une performance de rue d’un étudiant guitariste ou d’un groupe de idols locales sur une place, spectacle improvisé 100% gratos. Parfois, c’est la nature elle-même qui fait le show : au Nouvel An, beaucoup montent à minuit au sanctuaire pour la première prière (Hatsumode) – flambeaux, gong et foule en silence, une expérience unique et ouverte à tous. Ouvre l’œil et le bon : la culture et la fête à Sapporo sortent souvent dans la rue, et bien souvent tu n’as qu’à te laisser porter.

Sapporo pas cher, c’est une réalité. Il suffit de savoir où regarder, de ne pas craindre de marcher un peu (même dans la neige), d’être curieux et d’oser sortir des sentiers touristiques battus. Entre ses festivals givrés, ses ruelles accueillantes, ses plats copieux à 700 yens et ses bains chauds à la japonaise, tu vas vivre un voyage unique – même avec un budget serré. Alors fonce, profite de chaque instant dans la capitale d’Hokkaidō : ton porte-monnaie et toi, vous en reviendrez le cœur (et le compte en banque) léger. Bon voyage à Sapporo, en mode futé et fauché !

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Auteur/autrice : Louis Japon

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