🌍 Redémarrage d’un Réacteur à la Centrale Nucléaire d’Onagawa

Le redémarrage d’un réacteur à la centrale nucléaire d’Onagawa marque un tournant dans l’histoire de l’énergie nucléaire au Japon.

Centrale Nucléaire d'Onagawa

Le redémarrage du réacteur n°2 de la centrale d’Onagawa est plus qu’un simple retour en ligne ; c’est un symbole de la détermination du Japon à renforcer son secteur énergétique tout en intégrant des leçons difficiles apprises de Fukushima.

Le Japon cherche à réduire sa dépendance aux importations d’énergie fossile, qui représentent un coût élevé et contribuent aux émissions de CO2. Le nucléaire joue donc un rôle clé dans la stratégie énergétique nationale et la lutte contre le changement climatique.

Pour comprendre l’importance de cet événement, il est essentiel de revenir sur le contexte historique et les événements qui ont conduit à cette décision.

Le Séisme et le Tsunami de 2011 : Un Contexte Marquant

Le 11 mars 2011, le Japon a été frappé par un puissant séisme de magnitude 9,0, suivi d’un tsunami dévastateur. Ces catastrophes naturelles ont eu des conséquences dramatiques sur plusieurs centrales nucléaires du pays, notamment celle de Fukushima Daiichi, où des accidents graves ont entraîné la fusion de cœurs de réacteurs et la libération de matières radioactives. Cet événement a profondément marqué l’opinion publique et la politique énergétique japonaise.

La crise a entraîné l’arrêt complet des 54 réacteurs de l’archipel par précaution. Depuis, 12 réacteurs sur les 33 encore techniquement opérationnels ont été redémarrés.

La centrale nucléaire d’Onagawa, exploitée par la Tohoku Electric Power Company, se trouvait à environ 70 km au nord de Sendaï, et était la plus proche de l’épicentre du séisme.

Malgré cette proximité, la centrale d’Onagawa a remarquablement bien résisté aux secousses et au tsunami, contrairement à Fukushima Daiichi. Cela a démontré la robustesse de ses infrastructures et la pertinence des mesures de sécurité mises en place.

La Résilience d’Onagawa : Un Exemple Remarquable

Située à proximité de l’épicentre du séisme de 2011, la centrale d’Onagawa avait résisté à des vagues de 13 mètres qui avaient inondé ses sous-sols. Malgré la violence de cet événement, ses trois réacteurs s’étaient arrêtés automatiquement sans incident majeur. Plusieurs éléments ont contribué à cette résilience :

  • Conception robuste : Les bâtiments principaux avaient été construits sur un support consolidé, composé de roches naturelles et de rochers artificiels, ce qui a permis de limiter les dommages structurels.
  • Hauteur de construction : Située à une altitude suffisante, la centrale a été protégée des vagues les plus dévastatrices du tsunami.
  • Systèmes de sécurité efficaces : Les réacteurs se sont arrêtés automatiquement dès les premières secousses et les systèmes de refroidissement ont fonctionné correctement, évitant ainsi tout accident majeur.

Dans les jours suivant la catastrophe, la centrale d’Onagawa a même servi de refuge pour 200 à 300 habitants qui avaient perdu leurs maisons à cause du tsunami !

Le Processus de Redémarrage

Après le séisme de 2011, l’ensemble des réacteurs de la centrale d’Onagawa a été arrêté pour permettre des inspections rigoureuses et des mises à niveau des systèmes de sécurité. Le réacteur n°1, le plus ancien, a été définitivement désactivé en 2018 en raison des coûts élevés nécessaires pour le mettre aux nouvelles normes de sécurité.

Prévu pour début novembre, ce retour à la production d’électricité doit contribuer à atteindre l’objectif national ambitieux de doubler la part du nucléaire dans la production énergétique d’ici 2030, un objectif visant à renforcer l’indépendance énergétique du pays et à réduire ses émissions de carbone.

Ce redémarrage de la centrale d’Onagawa marque un pas vers la résilience énergétique du Japon. Prévu pour début novembre, ce retour à la production d’électricité doit contribuer à atteindre l’objectif national ambitieux de doubler la part du nucléaire dans la production énergétique d’ici 2030, un objectif visant à renforcer l’indépendance énergétique du pays et à réduire ses émissions de carbone.

L’événement montre aussi que l’industrie nucléaire japonaise a su tirer les leçons de Fukushima et peut opérer en toute sécurité, même dans des zones à risque sismique, la modernisation des systèmes et les nouvelles mesures de sécurité apportant des garanties solides.

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Auteur/autrice : Louis Japon

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