Si vous avez déjà essayé de parler anglais avec des japonais, il y a de bonnes chances que vous ayez eu des problèmes pour échanger ne serait ce que quelques phrases. Un professeur de langue du Japon nous partage son analyse !
Alors que le Japon lève partiellement l’interdiction de visiter le pays pour les étrangers et les étudiants, vous allez certainement vouloir rapidement organiser votre futur voyage sur l’archipel ! Et lorsque l’on ne parle/écrit pas le japonais vous avez certainement noté qu’il est souvent assez difficile de communiquer en anglais.
Tout commence à l’école où beaucoup d’élèves apprennent l’anglais en utilisant uniquement la prononciation katakana des mots anglais sans se soucier de la prononciation originale !
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Donc par soucis de facilité, les Japonais copient donc souvent les mots tels qu’ils seraient écrits en katakana, par exemple « eat » deviendra souvent « itto », « light » sera prononcé « raito », et « thing » deviendra « shingu ». Vous devriez un peu mieux comprendre ce genre de mélange des genres grâce à cette astuce !
Mais d’où peut venir ce défaut de prononciation généralisé ? Il viendrait de l’importante nécessité de conformité sociale en classe au Japon comme le note le professeur de lycée @shirassh sur Twitter et écrit :
« Lorsque les lycéens japonais de premier et deuxième cycles essaient d’améliorer leur prononciation anglaise, leur plus grand obstacle sont « les yeux qui les entourent ». Si une seule personne parle avec un accent natif (anglais), elle se distinguera en classe et elle sera intimidée. Il y a même des cas où certains élèves venus de l’étranger sont embêtés, alors ils parlent délibérément avec une mauvaise prononciation du katakana. »
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Le professeur tire cette analyse de son expérience personnelle et de ses échanges avec d’autres professeurs au Japon. On retrouve ce phénomène de contrôle social toxique dans bien des domaines de l’enseignement ou du travail.
Aussi vous pourrez rencontrer souvent des Japonais qui ont pris l’habitude de délibérément abaisser leur niveau de pour rester modestes face à leurs compatriotes.
D’autant plus qu’en vieillissant la pratique de l’anglais – principalement utilisée dans le milieu professionnel – n’est pas vu comme une compétence concrète à développer, mais comme un simple « test d’aptitude » pour donner des promotions aux salariés. De ce fait même des cadres supérieurs japonais peineront à suivre des conversations naturelles ou à s’exprimer en public…
Un constat assez désemparant pour les professeurs de langue de l’archipel. Le Japon étant toujours très loin de bien parler anglais. Un problème gênant quand on ambitionne de devenir un centre touristique mondial et un pays central sur la scène internationale…
🔎 Source : blog.esuteru.com
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